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25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 01:22

111201-13 ème RENCONTRE INTER DES PC

 

 

Ce texte a été publié le 23 décembre dernier sur le blog "El Diablo" qui le précède de la présentation suivante.


"En réponse à la question posée par plusieurs lecteurs, je peux confirmer que le PCF a bien participé à la rencontre. Voir -ci-dessous- l'intervention (qui pousse loin l'hypocrisie avec le KKE) de son représentant : Pas de changement de ligne stratégique. La direction du PCF veut « occuper le terrain » pour ne pas se faire déborder sur sa gauche dans le Parti. La participation du PCF reflète une inflexion d'une partie du PGE (avec PCF-FG/PCE-IU/Refondation-Fds) qui ne met plus toutes les billes dans le panier du PGE, mais cherche à revenir dans ce type d'initiatives pour tirer certains partis (PCP, KSCM notamment) des « griffes » du KKE. (information communiquée par l'animateur du blog "Solidarité Internationale PCF")."El Diablo

 

"Face à la crise du capitalisme, articuler luttes sociales et perspective politique pour construire l'alternative nécessaire.


Depuis quelques années les luttes populaires se développent dans les différentes régions de la planète avec l'exigence de changements profonds. En Amérique latine, ces mouvements populaires ont ouvert la voie à  des gouvernements progressistes,  avec parfois la participation des partis communistes, qui indiscutablement ont déjà changé la face de la région et contribuent aux modifications des rapports de forces dans le monde. De ce point de vue, la création de la Communauté des États latino-américains est un fait historique. Un autre fait significatif est le rôle actif que Cuba joue dans cette nouvelle configuration. La Révolution cubaine n'est plus isolée.  Les progressistes de ce continent lui  doivent beaucoup, sa résistance et la solidarité qu'elle a apportée aux progressistes de l'Amérique latine rend maintenant des fruits.


On voit aussi comment le monde arabe connait des mouvements populaires porteurs des mêmes exigences de justice et de démocratie. Comment en Amérique latine ces mouvements traduisent le rejet croissant des politiques néolibérales imposés par le FMI et les transnationales et mises en œuvre par des gouvernements corrompus et autoritaires où le népotisme est monnaie courante.


En Europe, des luttes se développent pour résister aux politiques qui s'attaquent au niveau de vie, à l'emploi productif et aux protections sociales.  Elles s'opposent à des  gouvernements, de droite ou sociaux-démocrates, qui ne proposent rien d'autre que les mêmes politiques qui sont à l'origine de la crise pour sauver le capital financier tout en voulant élargir sa domination. Ces mêmes forces se sont retrouvées dans un consensus qui a permis la construction de cette Europe du capital qui est aussi en crise puisqu'elle est l'un des acteurs principaux du capitalisme mondialisé. Les luttes de nos peuples se trouvent face avec un capitalisme qui est dans l'impasse.

 

Il faut saluer la détermination du peuple grec qui se bat depuis des mois avec une grande dignité et qui n'accepte pas les injonctions insultantes du couple Merkel-Sarkozy et les impositions d'une Union européenne plus discréditée que jamais. Le peuple grec est un exemple de courage, il porte aussi nos espoirs et exigences. Je voudrais lui exprimer ici, aux communistes grecques qui sont en première ligne de ce combat,  toute notre solidarité grecque et avec qui est partagée par tous les hommes et femmes qui se battent en France.


Les peuples se révoltent et exigent des changements réels. Une conscience se développe grâce à ces luttes quant aux causes de la situation actuelle et des responsabilités qui sont celles de ceux qui nous gouvernent au service du grand capital.

 

Les peuples n'acceptent plus le sort qui leur est fait, ils expriment le sentiment que les choses ne peuvent plus continuer ainsi. Des attentes et exigences grandissent face à la financiarisation des économies qui dévalorise le travail, contre la marchandisation de la vie et la destruction des biens publics et de l'environnement. Ces attentes et exigences portent en elles une autre vision de la société.


Nous sommes arrivés à un point d’inflexion : ou bien les forces au service du capital,  dans  leur  tentative pour sortir de sa crise, nous amènent à un degré de barbarie qui n’exclurait ni des nouvelles formes d'autoritarisme ni des nouvelles guerres, ou bien nos peuples imposent des voies nouvelles vers des transformations profondes de nos sociétés. Le thème de cette conférence, « Le Socialisme est le futur », trouve dans cette exigence toute sa signification.


 

Ce moment d'inflexion que nous vivons comporte ces deux potentialités : celle qui porte les exigences et attentes populaires, c'est la nôtre, celle des communistes et face à elles, celle d'une plus grande domination d'un capitalisme de plus en plus destructeur qui entrainerait l'humanité plus loin dans une crise de civilisation.

 

Cette régression se traduit déjà dans l'Union européenne par des choix antidémocratiques et autoritaires en donnant plus de pouvoirs à des instances non élues au détriment des parlements nationaux et des droits des peuples. Un autre exemple du chemin emprunté par cette Europe du capital est sa nouvelle soumission à l'hégémonie des États Unis en adoptant la nouvelle stratégie de l'Otan. Notre parti a condamné les interventions militaires décidées par le gouvernement de Nicolas Sarkozy de la France en Côte d'Ivoire et en Libye. Ces interventions montrent la volonté d'un retour aux pires moments du colonialisme où les puissances s'arrogent le droit d'ingérence au nom de principes soi-disant humanitaires. Elles imposent la guerre comme élément constitutif de la conception de ce que devront être les relations internationales de ce capitalisme en crise.


Les mouvements populaires qui s'expriment dans le monde aujourd'hui empruntent des voies diverses. L'histoire et les expériences de lutte de chaque société marquent profondément leurs choix. En France nous poursuivons les luttes de 1789, de la Commune, du Front populaire et du Conseil national de la résistance. Aujourd'hui, nous avons fait le choix d'une nouvelle forme de rassemblement en créant avec d'autres forces un Front de Gauche ouvert à tous ceux qui veulent une transformation profonde de notre pays. Nous avons fait ce choix pour ouvrir une perspective politique qui réponde aux exigences et attentes populaires et permettre construire l'alternative nécessaire par l'articulation des luttes et de la perspective politique.


Nous entrons en France dans une période marquée par l'enjeu des élections présidentielles et législatives de 2012. L'objectif premier du Front de Gauche est celui de battre la droite et sa politique qui plonge notre pays dans la crise et que lui fait jouer un  rôle en première ligne des guerres néocoloniales.


Le Front de Gauche est  un choix stratégique de rassemblement qui cherche à créer une dynamique populaire nouvelle qui donne toute sa force à une perspective de changement et de contestation des logiques capitalistes actuelles.


C'est la seule voie qui permettra à notre pays de trouver une issue à la crise. Les solutions moyennes proposées par le courant social-démocrate ne peuvent que retarder l'aggravation de la crise et ses conséquences et au bout, une telle politique risque de renforcer l'extrême droite nostalgique et ultra réactionnaire.


Le capitalisme a construit un tissu d'institutions et organismes qui imposent ses règles au monde entier au bénéfice des transnationales. Le FMI, la Banque mondiale ou l'OMC sont des instruments qui servent au pillage des peuples, mettent en concurrence les travailleurs et territoires  et organisent des relations de domination. La mondialisation capitaliste a imposé le règne de la finance et des transnationales, qui ignorent les frontières, et cherche à imposer cette domination dans chaque coin de la planète. A l'ONU les tentatives d'instrumentalisation se répètent, sa Charte est dévoyée, le multilatéralisme ignoré et les Droits des peuples bafoués par les forces impérialistes.


Nos voies et stratégies sont diverses et elles sont aussi porteuses  d'aspirations communes. Le contexte de mondialisation capitaliste dans lequel nous agissons nous met devant à  des défis communs.


Nos luttes en faveur de changements de fond et pour la transformation de nos sociétés peuvent avoir des conséquences ailleurs. L'arrivée des forces progressistes à la tête des pays de l'Amérique latine a déjà modifié le rapport des forces du fait que l'impérialisme a face à lui des peuples qui contestent son hégémonie. Leurs gouvernements ne se contentent pas de mettre en œuvre des réformes qui font reculer la pauvreté et qui donnent un autre contenu à la démocratie. Ils s'expriment et agissent en faveur d'une nouvelle architecture financière mondiale, d'un multilatéralisme réel. Sur tous ces points nous pouvons converger avec les forces de la gauche latino-américaine et en faire des batailles communes pour la souveraineté de nos peuples.


La chute des régimes autocratiques dans le monde arabe peuvent aussi changer la donne si ces peuples réussissent à empêcher la confiscation de leurs révolutions par les forces de la réaction et par l'impérialisme aux aguets. L'un des grands enjeux auquel sont attachés tous les peuples arabes est celui de l'avenir de la Palestine, le droit de son peuple à  un État démocratique et souverain. L'avenir des révolutions arabes, leur orientation politique sera d'une grande importance pour l'avenir de l'enjeu palestinien.


Il y a un besoin d'un internationalisme vivant qui apporte de la solidarité et qui permette de donner à nos luttes, qui s'ancrent dans le cadre national, une autre dimension, régionale ou internationale,  en les faisant converger sur des terrains concrets. Nous nous sommes battus contre la « directive Bolkestein » pas par xénophobie comme les  défenseurs du traité Constitutionnel  européen nous en accusaient mais parce que cette directive européenne mettait en concurrence les travailleurs d'Europe et favorisait le démantèlement de leurs droits au nom de la compétitivité et de la concurrence libre et non faussée.


Cette lutte que nous menions en France convergeait avec celles menées contre dans d'autres pays contre la précarisation du travail et le dumping social.


D'autres exemples peuvent être cités comme par exemple la nécessité de convergences de luttes et de réflexions communes sur les questions telles que l'exigence d'un nouvel ordre international, celui de la défense de l'environnement,  des droits nouveaux, de la paix et la militarisation et bien d'autres.


Notre parti essaye depuis quelque temps d'apporter sa réflexion sur la nécessité d'un internationalisme qui réponde aux défis de notre époque. Nous avons organisé une première rencontre en novembre 2008 sur le titre  « Crise mondiale et nouvel internationalisme » et en janvier 2010 la « Rencontre des progressistes d'Amérique latine et d'Europe ». Nous avons ainsi voulu ouvrir un espace de réflexion commune favorisant des convergences sur des terrains communs et concrets d'action : droits des travailleurs, migrations, souveraineté alimentaire ...


Notre parti considère qu'il y a besoin d'espaces qui permettent aux forces progressistes, à toutes celles qui agissent en faveur de la transformation de nos sociétés, d'un dépassement du capitalisme, pour le socialisme, de se rassembler pour échanger, réfléchir et faire converger nos luttes et aspirations.


C'est dans cet esprit que nous donnons autant d'importance au Forum de Sao Paulo et  au Réseau de la gauche africaine, forums auxquels nous participons en tant qu'observateurs en essayant de tisser des liens de coopération et de travail sur des thématiques diverses. C'est aussi dans cet esprit unitaire que nous avons participé à la fondation du Parti de la Gauche Européenne qui réunit un nombre important de partis de l'Ouest et de l'Est du continent. Ce parti se veut un outil au service de nos peuples pour faire face aux politiques et aux projets du capital tout en mettant tous nos efforts dans la construction d'une alternative de progrès : une Europe des peuples.


C'est le sens que nous donnons à notre participation à des conférences comme celle qui nous réunit aujourd’hui : rassembler nos forces et contribuer à une nouvelle perspective politique. Je tiens à remercier le Parti communiste grec de nous avoir donné cette possibilité dans les meilleures conditions.


Les luttes que nous menons contre les politiques d'austérité décidées dans les instances de l'UE avec la participation active de nos gouvernements pour sauver le capitalisme appellent à des convergences fortes et au rassemblement de toutes les forces de la gauche et du progrès en Europe.


Serons-nous capables de donner une dimension nouvelle à nos luttes à partir de leur ancrage national ? Pourrons-nous être capables de nous rassembler et de créer une cohérence d'ensemble à nos luttes ? Pourrons-nous donner plus de force aux exigences et attentes de nos peuples on les faisant converger sur un terrain commun de lutte ?


Serons-nous capables de donner un élan nouveau à l'internationalisme qui a toujours fait partie de notre identité communiste en contribuant au rassemblement de toux ceux qui se battent aujourd'hui ?"

 


Obey Ament

Membre de la direction des Relations Internationales du

Parti communiste français

 

 


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La grève qui nous sèvre!
par Floréal

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...à propos des bénéfices secondaires de la grève à Radio-France

Dans Télérama, des lecteurs branchés s’affrontent à fleurets mouchetés (comme il sied dans l’hebdo culturel de l’élite) à propos de la grève dure à Radio-France: si les uns déplorent à mots couverts que la grève les prive inhumainement de leur lot quotidien de boboïsme branché, d’autres, un peu plus à gauche, appuient mollement la grève : ne vise-t-elle pas à défendre ce cher « service public » sans lequel, de leur propre aveu, certains « Téléramistes » ne supporteraient plus le dur fardeau d’exister ?

Quant à nous, bourricots de bolcheviks obtus que nous sommes, nous soutenons sans réserves cette grève. Et cela pour de tout autres raisons que l’élite téléramiste :

  • la première raison est que la grève à Radio-France est un des trop rares exemples d’action DE CLASSE déterminée contre les effets antisociaux de l’austérité hollando-maastrichtienne (même si hélas, trop de journalistes appuient la manœuvre de diversion lancée par Fleur Pellerin pour faire de M. Gallet le bouc émissaire des décisions gouvernementales). Cette grève illimitée montre que des travailleurs peuvent encore se battre pour GAGNER et pas pour « témoigner de leurs aspirations » à l’occasion de « journées d’action » sans lendemain qui laissent d’avance le dernier mot au MEDEF et Valls-MEDEF.
  • La seconde raison est que cela fait un bien énorme au moral que de savoir que chaque jour que le Bon Dieu fait, des millions de braves gens qui se croient « de gôôôche », ne recevront pas leur injection matutinale de social-libéralisme, d’anticommunisme secondaire et d’’euro-atlantisme « humanitaire » administrée par MM. « Pat Co » et B. Guetta, ; grâce à ces irresponsables de grévistes, les intoxiqués de Patricia Clark et de ses « kids » seront frustrés de leur dose quotidienne de frenglish (dans l’émission « Come on ! » rebaptisée « Alive »). En vérité, ce SEVRAGE idéologique de masse est presque aussi salutaire que celui qu’a subi naguère notre pays tout entier quand la grève ouvrière de mai 68 eut « coupé le jus » (et le micro !) aux anticommunistes professionnels de feue l’ORTF !

Pourtant notre bonheur reste incomplet : car pendant que les euro-prédicateurs de Radio-bobo sont réduits au silence, les Radio-beaux-beaufs du privé continuent d’occuper le « temps de cerveau disponible » : entre deux pubs assourdissantes, RTL, Europe 1, RMC, ont tout loisir pour marteler leurs propos antisyndicaux, pour poursuivre leur ramdam anti-fonctionnaires et pour organiser leur promo même plus larvée du FN et de Sarkozy (cherchez la différence !). Se déverse ainsi à plein jet sur le tamtam permanent du MEDEF et de la droite contre les acquis sociaux, les « assistés » (sic) et le code-du-travail-d’où-nous-vient-tout-le-mal ;  sans oublier bien sûr  l’éloge permanent des « States », la célébration émue de la « Belle-Europe-que-v’là », la diabolisation incessante des « ennemis-de-l’Occident » (Russes, Cubains, Coréens, cocos, « islamistes », grévistes de tous poils, etc.), l’éternelle question posée à tout bout de champ par le « journaliste » de service : « mais-que-font-nos-voisins-anglo-saxons-à-ce-sujet ? », l’allégeance obsédante à Frau Merkel, le tout sur fond de bain linguistique anglo-américain…

 

Alors s’il vous plait, travailleurs des radios privés, mettez-vous vite en grève aussi : pas seulement pour soutenir vos vaillants camarades du public (ça s’appelle la solidarité de classe), mais pour faire pleuvoir sur toute la France un bienfaisant mutisme réparateur.  Vite, vite, croisez-vous les bras aussi et rendez ainsi aux citoyens le plaisir de penser par eux-mêmes. Ils auront peut-être alors – qui sait ? – l’idée de revendiquer un audiovisuel public démocratisé et véridique qui soit enfin soustrait au duopole des oligarques du privé et d’une propagande d’Etat aussi doucereuse qu’omniprésente !

Floréal, le 1er/04/2015

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