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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 02:06

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Exploitant le désarroi engendré par les plans de licenciements et par l’austérité « hollandaise », un cartel de gros entrepreneurs, de notables UMP et d’ayatollahs régionalistes dévoient contre « Paris » la légitime colère des salariés et des petits entrepreneurs bretons. Des ouvriers sont incités par leurs patrons à affronter d’autres ouvriers, certains s’allient à leurs exploiteurs pour supplier la sacro-sainte UE de rétablir ses subventions « salvatrices » ; dans le même temps, des salariés sous influence de la distribution défilent… à Paris pour le « droit » d’œuvrer le dimanche… quitte à faire sauter des lois protectrices du travail et des familles, qui remontent aux grandes avancées sociales de 1905.

La colère des travailleurs bretons… et non bretons est-elle légitime ? Oui, car le PS, qui avait promis le changement maintenant, rampe devant le MEDEF, se prosterne devant l’UE et matraque comme jamais le monde du travail (blocage des salaires, ANI, contre-réforme des retraites, casse des remboursements maladie…). Malgré les fanfaronnades de Montebourg, le Breton Ayrault ne fait rien pour stopper la désindustrialisation de notre pays puisqu’il refuse de nationaliser les banques et les entreprises stratégiques.

La rage des artisans et des petits agriculteurs est-elle justifiée, en Bretagne et ailleurs ? Oui ! car en réalité, seuls les PME et les salariés paient l’impôt, alors que les grands manitous du CAC-40 bénéficient d’énormes dégrèvements fiscaux du pouvoir (par ex. sur les cotisations famille), délocalisent leurs productions et… planquent les milliards amassés en France dans les paradis fiscaux, sans aucune riposte sérieuse des gouvernements successifs.

Faut-il pour autant réclamer, à l’unisson du MEDEF, la « baisse des charges » ? Cela permettrait seulement au patronat de faire main basse sur NOTRE salaire différé et mutualisé(retraites, Sécu, chômage, enfance…) en abandonnant chaque salarié à son sort en cas de « pépin », comme c’est le cas aux USA !Faut-il réclamer la « baisse des impôts et des charges des entreprises»? En fait, de telles « solutions », promues par la droite et par le MEDEF, se retourneraient contre les travailleurs, mais aussi contre les PME ; car la baisse du pouvoir d’achat populaire qui en résulterait (chacun devrait se payer sa retraite, ses frais d’hôpital, ses frais de scolarisation, etc.) assècherait la demande intérieure qui constitue le débouché prioritaire des paysans et des PME ! Derrière la prétendue « baisse des charges », c’est l’écroulement du CAHIER DE COMMANDES qui surviendra très vite, au seul bénéfice des sociétés transnationales !


Sous couvert de chasser Hollande, faut-il alors rallier la droite dure, quand ce n’est pas le FN ou les régionalistes ennemis de la République une et indivisible ? Bien sûr que non ! car le retour des revanchards de l’UMP signerait une offensive thatchérienne débridée contre notre peuple ; l’avancée du FN multiplierait les heurts communautaires, provoquerait le retour larvé des guerres de religion et signifierait la répression brutale contre les communistes et les syndicats. Qui pourrait y gagner si ce n’est l’Empire européen, avec ses fascisants projets de démantèlement des nations ? Ce serait en outre le déshonneur pour la France de 1789, de la Commune, du Front populaire, du CNR et de mai 68 !

Quant à l’éclatement de la France en régions ethniques faisant chacune sa propre loi, elle briserait l’unité du monde du travail, elle enterrerait l’espoir du tous ensemble, elle favoriserait les délocalisations à l’intérieur même de l’ex-territoire national ; derrière l’apparente décentralisation, l’euro-régionalisation du pays donnerait tout le pouvoir à Bruxelles et à Francfort : ce n’est pas le triomphe des langues régionales – ce bien commun de la nation – qui sortirait du dépeçage de la France, mais le « désétablissement » du français comme langue de la République et le triomphe du tout-anglais impérial sous l’égide de la nouvelle Union transatlantique piloté par l’Axe Washington-Berlin.


Faut-il alors coiffer le bonnet rouge qu’utilisèrent les « besogneux » bretons au 17ème siècle pour défier Louis XIV ? Pourquoi pas, sous réserve de ne pas l’opposer au bonnet phrygien, ce symbole républicain (coiffé par Marianne et orné de tricolore, il signifie l’affranchissement des esclaves) que coiffèrent les Sans Culotte combattant l’Europe féodale.


Et c’est là qu’en réalité, le propos ne peut être pour nous, militants révolutionnaires, de culpabiliser les travailleurs bretons. Est-ce leur faute si depuis des décennies la fausse gauche a répudié le combat anticapitaliste (au profit de l’inconsistant « syndicalisme rassemblé »), si elle a renié l’opposition catégorique à l’UE et à l’euro (au profit de l’introuvable « Europe sociale ») ? Est-ce la faute des salariés et des paysans bretons si la fausse gauchea abandonné le drapeau tricolore à la droite, si de faux dirigeants « communistes » ont « ringardisé » la faucille paysanne et le marteau ouvrier chers au communiste breton C. Tillon et aux courageuses « Pen-Sardinières » ? Est-ce la faute des travailleurs d’Armorique si la gauche bobo a « folklorisé » le bonnet phrygien de 1793 et rejeté la souveraineté nationale au profit de l’Empire européen ?


Dans ces conditions, il est plus que temps d’associer à nouveau la lutte pour l’indépendance nationale au combat anticapitaliste en revendiquant la sortie de la France de l’euro, de l’UE et de l’OTAN. Il est temps également de se réapproprier nos « outils » rouges et nos symboles révolutionnaires tricolores. Tout autre choix ouvre un boulevard à la pire réaction, à l’avancée du racisme, au dépeçage « communautariste » de notre peuple, à l’appauvrissement général de la classe ouvrière et des couches moyennes.


Dans l’immédiat, la question est posée à tous les citoyens soucieux de l’avenir du peuple français : allons-nous continuer, uniquement préoccupés d’échéances municipales, à abandonner la rue aux réactionnaires qui – comble de misère idéologique ! – récupèrent la fronde populaire sur des bases équivoques ? Ou bien très vite, le mouvement ouvrier et démocratique va-t-il organiser dans la rue (pourquoi pas avec le bonnet phrygien pour emblème ?) la riposte à l’UE, au MEDEF et à la social-eurocratie au pouvoir ?

Comme on le voit, il ne s’agit nullement de défendre l’indéfendable Hollande ; il s’agit d’organiser DE GAUCHE, sur des bases ouvrières, patriotiques et antifascistes, l’OPPOSITION POPULAIRE au pouvoir, à l’UE, aux euro-régionalistes et aux forces de droite. A chacun de prendre position en prenant conscience de l’urgence !

 

 

source:liinitiative-communiste.fr

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 10:54

131102-_manifCarhaix2.jpg

 

 

3000 manifestants à Carhaix à l’appel de la Cgt, la Fsu et Solidaires.

 

 

La Cgt remercie les salariés pour avoir participé à la manifestation de Carhaix. Cette initiative a tenu ses ambitions pour contribuer à faire un choc de clarification face aux manipulations opérées par le patronat, ainsi que par des forces politiques.


La Cgt réaffirme que les choix à faire pour sortir la Bretagne de cette situation de crise passent par une autre réponse aux attentes sociales, de la part du patronat, comme des pouvoirs publics.


La Cgt invite les salariés, nombreux à Quimper, à s’identifier avec les organisations syndicales pour que leurs préoccupations pèsent dans la construction du pacte d’avenir pour la Bretagne.

Ce pacte d’avenir doit commencer par l’arrêt immédiat des licenciements pour permettre un dialogue constructif pour l’ensemble des salariés de la région.


Il ne peut y avoir de front commun entre les licenciés et les licencieurs.


La Cgt regrette les débordements et la violence lors de la manifestation Quimpéroise, qui était malheureusement prévisible, et pour certains prémédités.


Les choix d’avenir sont dans une autre répartition des richesses par des augmentations de salaire, des créations d’emploi, des services publics et une protection sociale de haut niveau.

Le patronat prône la poursuite des politiques de baisse du coût du travail qui ont conduit à ce cataclysme social.


La Cgt va poursuivre la mobilisation, dans l’unité syndicale la plus large, pour rassembler les salariés autour de leurs intérêts pour changer de cap, et s’engager vers le progrès social. Il n’y a pas de fatalité à la situation puisqu’elle résulte de choix politiques et stratégiques.


La Cgt demande aux médias d’organiser un débat contradictoire avec les acteurs économiques et sociaux de la région dans le cadre des discussions sur le pacte d’avenir en Bretagne.


Pour sa part, la Cgt, avec d’autres organisations syndicales appellent les salariés à poursuivre la mobilisation interprofessionnelle en manifestant le 23 novembre à Rennes pour le maintien et le développement de l’emploi et le maintien des sites de production.


 

Thierry Gourlay

Secrétaire Régional

Rennes le 2/11/2013

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 01:54

 

 

 

 

HELLEQUIN JPLe Syndicat CGT des Marins du Grand Ouest a voulu «décider» à l’unanimité d’être présent ce jour à Quimper pour soutenir  et défendre les emplois en Bretagne.

 

Nous avons choisi Quimper car nous sommes persuadés depuis longtemps que seule l’unité Syndicale et citoyenne permet de gagner.

 

La désunion nous mène à la catastrophe Sociale et Economique

 

La désunion  fait le jeu de ceux qui nous oublient

 

Les Marins ont  trop souvent été seuls dans de nombreuses tempêtes sociales

 

Les activités Maritimes, Agricoles et Industrielles sont liées, les activités Maritimes en France représentent plus de 320.000 emplois plus que l’industrie automobile.

 

Après ce grand rassemblement qui est une réussite 32.000 personnes, chacun devra en tirer les conclusions, n’oublions pas pourquoi nous sommes ici à Quimper POUR DEFENDRE LES EMPLOIS !!!!!!  TOUS LES EMPLOIS.

 

La Bretagne est l’une des Régions de France la plus riche par ses connaissances, ses capacités à faire face aux tempêtes de force 12 !!!!!!!!! 32.000 personnes vous pouvez vous applaudir …..

 

Nous autres salariés nous avons toujours obtenu des résultats par la lutte.

 

Les POLITIQUES nous ont trop souvent oubliés….. Es-ce juste dans une démocratie avec autant d’Elus que nous soyons obligés « contraints » d’organiser un tel rassemblement pour nous faire entendre ?????????

 

Enfin je finirais par ces quelques mots

 

VIVE LA BRETAGNE DEBOUT

 

VIVE LA BRETAGNE QUI SE BAT

 

VIVE TOUTES LES ACTIVITES MARITIMES, COMMERCE, PÊCHE ETC….

 

VIVE TOUTES LES ACTIVITES ICI CHEZ-NOUS EN BRETAGNE

 

Il est temps de remettre de l’ordre dans les décisions et de prendre le bon cap pour l’emploi et le développement.

 

Gardons des contacts, sans continuité cette manifestation n’aura servi à pas grand-chose, l’individualisme est mauvais pour les SALARIES ET LES EMPLOIS

 

Quimper le 2 novembre 2013

Pour le Syndicat CGT des Marins du Grand Ouest

Le Porte Parole Secrétaire- Adjoint

Jean-Paul HELLEQUIN

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 16:29

Communiqué de la FNAF/CGT

 

 

fnaf logo

 

 

Lors d'une rencontre le 15 octobre 2013 avec les syndicats, Jean-Luc BINDEL, Secrétaire général de la Fédération CGT Agoalimentaire et Forestière a déclaré:

"Aujourd'hui, le premier ministre a réuni pas moins
de 14 ministres et le préfet de région pour examiner 
la situation de l’industrie agroalimentaire 
en Bretagne. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on aurait pu attendre d’une telle mobilisation de ministres une autre conclusion que les mesures annoncées. 
À défaut de s’attaquer aux véritables responsables 
de la casse industrielle, le gouvernement, au contraire, annonce de nouveaux financements publics 
en faveur du patronat agroalimentaire. Les déclarations du premier ministre qui exprime sa solidarité envers 
les salariés licenciés et leurs familles résonnent 
comme l’expression de l’acceptation de la casse industrielle et de l’emploi. Les salariés de Gad, 
Doux, Tilly Sabco, Boutet Nicolas, Marine Harvest 
n’ont pas besoin que le premier ministre verse 
des larmes de crocodile condescendantes, mais 
de mesures concrètes permettant de maintenir 
et de développer leurs entreprises et leurs emplois.


Le patronat breton a puisé dans le réservoir 
de main-d’œuvre sous-payé, surexploité, imposant des conditions de travail d’un autre âge pour assouvir sa soif de profit et satisfaire aux exigences des actionnaires. 
Cette politique s’est faite au détriment de l’investissement, de la recherche et de l’innovation, confinant l’agroalimentaire breton à un rôle d’industrie 
de première transformation.


Dans le même temps, il s’est tourné vers les pouvoirs publics pour obtenir des fonds publics qui, loin de servir à la mise en œuvre de politiques favorables à l’emploi et aux salariés, ont financé la casse industrielle, les restructurations et fermetures d’entreprises, entraînant des milliers de licenciements et fragilisant les filières industrielles entières comme la volaille, le porc, le lait, la conserve.


Les entreprises comme Doux ont largement profité de ces financements publics pour délocaliser la production de volaille au Brésil et réimporter pour couvrir un marché qui n’est plus assuré qu’à 40 % par la production avicole française. Cecab, groupe coopératif, finance 
ses déboires dans les pays d’Europe de l’Est en fermant 
Gad, Boutet Nicolas, Val d’Aucy… Cette situation inacceptable nécessite que l’État prenne toutes ses responsabilités pour empêcher les casseurs d’entreprises, du potentiel de production national et des emplois, 
de poursuivre de telles politiques contraires à l’intérêt 
des travailleurs et au nécessaire développement industriel régional.


Notre fédération revendique la mise sous tutelle par l’État des filières agroalimentaires bretonnes victimes 
de l’incurie patronale, afin de pouvoir mettre en œuvre 
des mesures concrètes de défense et de développement 
du potentiel agricole et agroalimentaire régional. 
Cette mesure de mise sous tutelle doit notamment permettre de répondre aux besoins de production 
d’une alimentation de qualité s’inscrivant dans la reconquête du marché français, notamment dans les filières déficitaires comme le porc ou la volaille, en extrayant les entreprises aux appétits du patronat, qu’il soit privé ou coopératif. Elle doit également permettre d’améliorer les conditions de travail 
des salariés concernés par notamment l’ouverture 
du droit à la retraite à taux plein à 55 ans, l’instauration d’un salaire minimum professionnel de 1 850 euros 
et le développement de l’emploi qualifié.

Les mesurettes annoncées aujourd’hui par Jean-Marc Ayrault sont loin de répondre à ces exigences. Nous mettrons tout en œuvre, avec les salariés, pour combattre tous les mauvais coups frappant les travailleurs. »

 

Montreuil le 15 octobre 2013

 

source: link

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 01:17

Des salariés de Marine Harvest bloquent le site d'expédition de Poullaouen menacé de fermeture. Ils réclament son maintien et l'annulation des licenciements prévus par le numéro 1 mondial du saumon fumé.

Les blocages se multiplient en Bretagne. Mardi matin, c'est au tour des salariés de Marine Harvest d'interdire l'accès au site d'expédition de Poullaouen dans le Finistère. Ils réclament le maintien du site et l'annulation des licenciements qui y sont prévus par le groupe norvégien, numéro 1 mondial du saumon. Selon Le Télégramme, le blocage de l'usine se poursuivra au moins jusqu'à vendredi, date de la visite de Stéphane Le Foll en Bretagne.

Près de 400 emplois menacés

Lancé lundi 4 novembre en fin d'après-midi et après une nuit de veille, le blocage par les salariés se poursuit mardi matin. "Il y a une centaine de gens sur place. Une partie est restée toute la nuit, et la relève est arrivée", explique Patrick-Guy Leveille, représentant de la CGT. D'après lui, la direction devrait rencontrer les salariés mardi midi.

Le groupe norvégien avait annoncé en juin le projet de suppression de 400 postes en Bretagne et la fermeture de plusieurs sites au premier semestre 2014. Les sites de production et d'expédition de saumon fumé de Poullaouen (187 CDI et une centaine d'intérimaires) et celui de Châteaugiron (125 CDI et une cinquantaine d'intérimaires) seraient concernés par cette réorganisation qualifiée de cruciale par le groupe "pour pérenniser les activités françaises du groupe". "La décision de fermer Poullaouen est actée, ils ne vont pas faire machine arrière", avait estimé M. Leveille, représentant CGT à Landivisiau, un autre site de Marine Harvest, où la direction prévoit d'investir 8 millions d'euros sur les deux années à venir.

Marine Harvest au menu des discussions entre le préfet et les "Bonnets rouges"

Dans un premier temps, certains manifestants souhaitaient une renégociation à la hausse des primes supra-légales de licenciement mais "à présent, ce que les gens veulent, c'est le maintien en l'état du site de production", a souligné M. Leveille mardi. Selon lui, le site de production de Poullaouen fermerait le 31 mai au lieu du 31 mars. Le site d'expédition fermerait quant à lui le 31 décembre 2015 au lieu de fin mars 2014. La direction propose 80 postes à Landivisiau, dans le cadre de la mobilité, selon la CGT. Ce qui ne satisfait pas les salariés qui réclament la venue du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll qui doit se rendre en Bretagne vendredi.


Les élus locaux ont apportés leur soutien aux salariés. Toujours selon Le Télégramme, le maire de Poullaouen, Didier Goubil, s'est rendu sur place lundi soir. Mardi matin, c'était au tour de Christian Troadec, maire de Carhaix, du maire de Plounévézel et de Xavier Berthou, vice-président de Poher communauté, de venir sur le site de l'usine de Poullaouen. De son côté, le député PS de la 6e circonscription du Finistère, Richard Ferrand, devrait venir en fin de matinée.


Pour Christian Troadec, les salariés "sont en train de tenter de sauver leur emploi et on pense que c'est possible". Assurant que le groupe Marine Harvest est bénéficiaire, il prône de son côté "soit une réindustrialisation du site par Marine Harvest elle-même, soit par un repreneur que Marine Harvest doit trouver", et souhaite demander "l'interdiction pour une entreprise qui fait des profits de laisser ses salariés sur le carreau".


Le dossier Marine Harvest doit figurer au menu de discussions mardi soir à Rennes entre le préfet de région et les représentants des "Bonnets rouges", dont M. Troadec, au sujet du pacte d'avenir pour la Bretagne face à la crise aiguë du secteur agroalimenaire et agricole.

 

source: expansion.com

 



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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 00:37

131106-saumon.jpgLe site d'expédition de Poullaouen, dont la fermeture a été annoncée en juin, est bloqué par des salariés depuis le 4 novembre.


A quelques kilomètres de l'usine de Tilly-Sabco, non loin de Carhaix, un autre site industriel doit fermer ses portes : le site d'expédition Marine Harvest de Poullaouen. Des salariés de l'entreprise, numéro 1 mondial du saumon, bloquent le site depuis le 4 novembre, 17h30. Selon l'AFP, les locaux ont été occupés toute la nuit. Le blocage doit se poursuivre jusqu'au 8 novembre, date de la visite du ministre de l'agriculture Stéphane le Foll en Bretagne.


un site rentable ?


La centaine de manifestants réclame le maintien du site en l'état et l'annulation du plan de licenciements, insistant sur la bonne santé de Marine Harvest, porté par la flambée des cours du saumon. La société a affiché un bénéfice opérationnel de 643 millions de couronnes, soit 80 millions d'euros, en 2012. Son bénéfice net s'est établi à 412 millions de couronnes, soit 51 millions d'euros. La même tendance est observée en 2013.


Le groupe norvégien Marine Harvest a annoncé en juin la fermeture des sites de Poullaouen (187 CDI et une centaine d'intérimaires) et Châteaugiron (125 CDI et une cinquantaine d'intérimaires) afin de "pérenniser les activités françaises du groupe". Un investissement de 8 millions d'euros sur le site de Landivisiau a dans le même temps été annoncé.

 

source: usinenouvelle.com

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 00:09

131105-LT4.jpgLes salariés de Tilly Sabco, après avoir supporté des réductions du temps de travail réduisant leurs revenus, ont appris par les médias la semaine passée que l'activité de production de poulet à l'export allait être suspendue début janvier. C'est de bien cavalière façon que des salariés qui triment semaine après semaine dans l'incertitude de l'avenir sont mis ainsi au pied du mur.


Le Front de Gauche du pays de Morlaix entend exprimer sa solidarité totale avec les salariés de l'abattoir Tilly-Sabco et les habitants de la région de Guerlesquin avec qui nous ferons tout pour éviter le cataclysme que constituerait une fermeture de l'abattoir. 


Tout le monde est concerné! 


L'entreprise emploie par exemple 40 personnes à Plounérin, 70 personnes à Plougras : la suppression de ces emplois aurait un impact considérable sur la vie de ces communes, la fermeture des commerces, des services publics, des classes dans les écoles. 


Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et tout mettre en œuvre pour empêcher une nouvelle saignée sociale dans le Finistère après les 2500 emplois déjà supprimés depuis un an à Boutet-Nicolas, à Doux, Gad, Marine Harvest. Il doit faire pression sur l'UE et se mobiliser lui-même pour trouver des aménagements et des contreparties à cette suppression brutale des restitutions afin de garantir dans l'immédiat la pérennité de l'emploi. 


Pour autant, les éleveurs et les industriels ne pourront pas perpétuer indéfiniment un modèle agro-alimentaire productiviste à bout de souffle, qui ne ménage ni les hommes, ni les bêtes, ni l'environnement. 


Il faut se recentrer sur l'objectif de garantir une alimentation de qualité pour tous en privilégiant les circuits courts et le marché national (40 % des volailles consommées en France sont importées), en garantissant des prix rémunérateurs aux producteurs par une réduction des marges de la grande distribution et un rétablissement des protections douanières contre le dumping social et environnemental dans le domaine de l'agriculture et de l'alimentation, biens communs de l'humanité qui ne devraient pas être livrés au champ de la guerre économique et de la concurrence libre et non faussée. 


Ce ne sont pas l'écotaxe, les normes sanitaires et écologiques et les maigres salaires des travailleurs de l'agro-alimentaire qui sont responsables de la crise de l'agro-alimentaire en Bretagne et des suppressions d'emplois en série mais les impasses internes du modèle agricole productiviste, les dérives ultra-libérales de l'Europe et l'immobilisme du gouvernement. 


La ratification par Hollande et son gouvernement de l'accord transatlantique UE-USA-CANADA est à cet égard une véritable bombe à retardement contre le maintien des activités agricoles, des garanties sociales, sanitaires et environnementales qui, bien qu'insuffisantes aujourd'hui, restent des garde-fous indispensables pour les salariés, consommateurs et citoyens. 

mardi 05 novembre 2013

 

131105-front-de-Gauche-Morlaix.jpg

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5 novembre 2013 2 05 /11 /novembre /2013 23:59
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5 novembre 2013 2 05 /11 /novembre /2013 23:43

131105-LT-ss-prefet.jpg

 

 

La colère gronde chez Tilly-Sabco. Après un comité d'entreprise extraordinaire, hier matin, 300 personnes ont littéralement pris d'assaut la sous-préfecture de Morlaix, où elles sont restées jusqu'en début de soirée. Récit d'une journée sous haute tension.

9 h 30. Une quinzaine d'employés de l'atelier de saucisses sont réunis dans l'usine guerlesquinaise Tilly-Sabco (335 salariés). Ils ont débrayé dès la prise du travail, à 4 h 30. 10 h 30. Visages tendus, les membres du comité d'entreprise (CE) franchissent les portes du siège où doit se tenir un CE extraordinaire. À l'ordre du jour : la suspension de la production de poulets surgelés à l'export, à compter du 4 janvier 2014. 12 h. La réunion est terminée. Le P-DG, Daniel Sauvaget, va à la rencontre des 200 manifestants. « Il faut que les politiques fassent quelque chose (...). Qu'on arrête de nous prendre pour des imbéciles », lance le P-DG. Applaudissements. 12 h 10. Un salarié s'adresse à Daniel Sauvaget : « Si Stéphane Le Foll vient vendredi, on le chope et on va avec lui à Bruxelles. Et pareil pour Madame la députée européenne et maire de Morlaix (Agnès Le Brun). Comme Le Foll, on la met dans le wagon, avec nous, pour aller s'expliquer à Bruxelles ». 12 h 30. Départ du site de Guerlesquin. Direction Morlaix en opération escargot. « Tous ensemble à la sous-préfecture », lancent les délégués. 14 h. Concert de klaxons dans le centre-ville de Morlaix. Trois camions de Tilly-Sabco bloquent le rond-point Charles-de-Gaulle. Impossible d'y accéder en provenance du viaduc. 14 h 30. Environ 300 personnes (salariés, éleveurs, commerçants...) sont regroupées aux abords de la sous-préfecture. 15 h 15. Une délégation est reçue par Philippe Loos, sous-préfet. Une quinzaine de gendarmes veillent depuis les jardins de la sous-préfecture. 15 h 30. La grille d'entrée cède sous les assauts d'un engin téléscopique. Les manifestants envahissent l'enceinte de la sous-préfecture. 15 h 45. Un feu de détritus, de branchages et de bûches est allumé devant l'entrée de la sous-préfecture. « Il y en a marre, car personne ne bouge », soupire Alain, depuis 30 ans chez Tilly. 16 h. Arrivée de Paul Uguen, maire de Guerlesquin, qui se fait quelque peu huer. « Tu étais où jusqu'à présent », lui demande haut et fort un salarié. Le matin, l'élu avait officiellement annoncé le lancement d'un comité de soutien à Tilly-Sabco... depuis la mairie. 16 h 30. Sortie de la délégation. Pierre Lechvien, qui préside la Coordination rurale 22, s'adresse aux manifestants : « Le sous-préfet va transmettre nos doléances au ministère de l'Agriculture. Vendredi, il y a Le Foll qui vient en Bretagne. Je vous demande de vous mobiliser. Il faut qu'il vienne avec des réponses et avec du pognon ». 17 h 30. Deux escadrons de CRS se positionnent sur place. 18 h. Arrivée du ravitaillement. Au menu : pains, charcuterie, eau, bières... 18 h 25. La municipalité de Morlaix décide de fermer la mairie une heure plus tôt. 20 h. Le préfet du Finistère demande aux manifestants de quitter les lieux. 21 h 30. Daniel Sauvaget vient d'obtenir un rendez-vous, d'ici vendredi, à Bruxelles. Le P-DG demande donc à ses troupes de se plier à la demande du sous-préfet. 22 h. Les manifestants commencent à lever le camp.

  • Jacques Chanteau et Sophie Prévost

Un éleveur : « Catastrophique »

Éleveur à Plouigneau, Yvon Queynec fournit la quasi-totalité de sa production à la société Tilly-Sabco. Pour lui, ce serait « catastrophique » si l'abattoir fermait.

Âgé de 48 ans, Yvon Queynec se pose des questions sur son avenir, lui qui fournit 90 % de sa production de poulets à l'abattoir de Guerlesquin. Ils sont ainsi plusieurs centaines d'éleveurs, dont 150 à 200 réguliers, à approvisionner l'usine fondée en 1956 par Jacques Tilly. Yvon Queynec a repris l'exploitation familiale en 1993, l'année où son père est parti à la retraite. C'est lui qui avait lancé l'affaire dans les années 60. « C'était au début de la volaille », raconte le fils. Avant de s'occuper de la croissance des poussins, Yvon Queynec était géomètre dans le secteur des travaux publics. « Mais j'ai préféré reprendre l'affaire familiale, car c'était une opportunité d'avoir une meilleure qualité de vie. Je pouvais rester travailler à la maison. Dans les travaux publics, on est souvent en déplacement ».

93.000 poussins

Dans les 3.200 m² des bâtiments de Goas ar C'halz, à Plouigneau, 93.000 poussins vont passer quarante jours. « C'est un métier technique, visuel, car il faut être vigilant sur l'état de santé des poussins. Je travaille sept jours sur sept et je prends une semaine de vacances par an. Si on fait notre métier avec conscience, on gagne notre vie mais on ne roule pas sur l'or », indique l'éleveur qui travaille seul au sein de son élevage.

« Une reconversion mais dans quoi ? »

« Si Tilly-Sabco ferme, ce sera catastrophique pour moi et tous les éleveurs. Qu'est ce qu'on va pouvoir faire ? Une reconversion mais dans quoi ? S'il y avait du boulot en Bretagne, cela se saurait », s'inquiète l'Ignacien, marié et père de deux filles, âgées de 14 et 18 ans. Ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll a annoncé sa venue, vendredi, en Bretagne. « Mais je n'attends pas grand-chose de sa visite, déplore l'éleveur. Il ne nous a pas trop aidés jusque-là. Alors, pourquoi aujourd'hui. Il n'a rien fait quand l'Europe a décidé de supprimer les restitutions pour le 1er janvier 2014, alors que ce n'était prévu que le 1er janvier 2015. Notre but est à présent de tout faire pour maintenir notre outil de travail ». .

  • J.C

Angelika : « Pas envie de perdre ma famille »

Âgée de 27 ans, Angelika Maillet travaille depuis trois ans à la production de saucisses et au conditionnement. Après des mois d'intérim, la jeune femme, originaire de Loguivy-Plougras (22), a été embauchée chez Tilly-Sabco en CDI en mai dernier. « J'aime bien mon travail. Cette entreprise, c'est comme une famille. Je n'ai évidemment pas envie de la perdre ».

Hervé : « Pas pour le plaisir de casser »

À 54 ans, le Guerlesquinais Hervé Le Brun affiche « 39 ans de boîte ». Entré en 1975 chez Tilly, il y a fait toute sa carrière comme cariste. « On ne fait pas tout ça pour le plaisir de casser, vous savez, témoignait-il, à la sous-préfecture, hier après-midi. Aujourd'hui, je suis autant inquiet pour mes quatre petits-enfants que pour moi-même. Qu'est-ce qu'ils vont pouvoir faire, eux, après ? ».

La famille aux « vingt Tilly-Sabco »

Danielle (à gauche), 53 ans, et Joëlle (à droite), 49 ans, sont belles-soeurs et travaillent à l'usine depuis des décennies. Toutes les deux sont nées et habitent à Guerlesquin. La première est entrée chez Tilly à l'âge de 15 ans. Ses beaux-parents y travaillaient. Son mari y a également été salarié. Son fils, rentré dans l'entreprise, a connu un licenciement en 2006, une fin de CDD en 2009 et a été repris en CDI, il y a trois ans et demi. « Dans notre famille, entre les oncles, les tantes, les beaux-frères, belles-soeurs, près de 20 personnes travaillent et vivent grâce à Tilly ! », témoignent les deux femmes, qui avouent « craindre fortement l'avenir ».

 


La tension est montée d'un cran, hier, chez Tilly-Sabco, l'entreprise guerlesquinaise spécialisée dans la production de poulets export. Trois cents manifestants (salariés, éleveurs...) ont débarqué à Morlaix où ils ont forcé les grilles de la sous-préfecture. Alors qu'ils comptaient y passé la nuit, Daniel Sauvaget, P-DG de l'entreprise, a annoncé, à 21 h 30, qu'il avait obtenu un rendez-vous à Bruxelles. Le siège de la sous-préfecture pouvait alors être levé.

 

 


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5 novembre 2013 2 05 /11 /novembre /2013 23:03

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Probablement autour de 20 à 30 000 personnes.


Banderole de tête : « Pour l’emploi vivre et travailler en Bretagne ». Avant les interventions au camion tribune, la sono a fait retentir des chants tels que la « Blanche Hermine », « Bella Ciao, » les frères Morvan, « Antisocial » (Trust) ou encore « la rage du peuple » de Keny Arcana.


Beaucoup de salariéEs des entreprises frappées par les licenciements (Doux, GAD, Tilly, Marine Harvest, Boutet Nicolas), sans doute plusieurs milliers mais aussi beaucoup de travailleurs, des paysans, des précaires, des chômeurs, des retraités, beaucoup de jeunes bref une manifestation avant tout ouvrière et populaire. La droite et les agriculteurs productivistes avaient aussi appelé à cette manif compte tenu du vide laissé par les organisations syndicales et particulièrement la CGT qui elle, a appelé à manifester à Carhaix à 70 km de Quimper.


Des tracteurs, quelques camions, de petits groupes d’identitaires non identifiés, qui ont déployé et replié en quelques minutes leur banderole « Hollande démission », une fois au bord de l’Odet et une autre fois sur le haut du Frugy (colline surplombant la manif), mais non indentifiable par la quasi majorité des manifestants (car non signée). En revanche, en marge de la manif, selon la presse de ce dimanche matin se sont eux qui se sont affrontés aux flics et on agressé un jeune black dans l’après midi.

Pas de FN visibles ni d’UMP affichés mais en revanche un cortège politique du NPA, des Alternatifs, de Breizhistance (gauche indépendantiste), SLB (Syndicat des travailleurs bretons) et de nombreux militants du FdG, mais aussi d’ATTAC et des Verts, des Zadistes,  de la FSU.  Philippe Poutou en tête et 2 banderoles « interdiction des licenciements », plusieurs centaines de tracts et d’autocollants chaudement distribués et évidement très bien reçus. Plusieurs dizaines de manifestants ont manifesté avec notre autocollant.


Ce cortège avec celui de l’UDB (Union démocratique Bretonne) était fort de plusieurs centaines de personnes. Des cortèges des Doux, GAD, Tilly, Marine Harvest, Boutet Nicolas avec bien sûr beaucoup de FO mais aussi de très nombreux adhérents CGT ne comprenant pas la position de leur syndicat.


De toute évidence, c’est bien à Quimper parmi les salariés qu’il fallait être, pour disputer le terrain à la droite et au Medef, ce qui fut un véritable enjeu. Et nous pensons que le succès, les interventions des boites frappés par les licenciements à la tribune, démontrent la justesse de cette position. Intervention remarquée d’un responsable CGT des marins, de la représentante FO des Doux insistant sur le non au licenciements et la nationalisation de l’agro, de la déléguée de Marine Harvest mais aussi de notre camarade Matthieu de Carhaix (tête nue) lisant une déclaration de soutien de Pierre Le Ménahes (CGT ex-SBFM) et terminant par l’appel à l’interdiction des licenciements et à la réquisition des sites qui licencient et ce devant 20 à 30000 personnes. A sa descente du camion sono notre camarade fut chaudement congratulé par les GAD et les Marine Harvest.


Si la CGT et les autres syndicats, si le FdG etc… avaient appelé en force à Quimper, nous aurions pu totalement inverser le rapport de force au niveau de « l’animation de la manif » et minoriser fortement le poids de la FNSEA et de la droite patronale qui a continué d’appeler « à l’union sacrée »… tout en n’abordant pratiquement plus le thème de l’écotaxe… et pour cause.

Rappelons que cette manif est, à l’origine, issue d’un appel de Carhaix et des travailleurs de l’usine de Marine Harvest, frappés par une fermeture et  plusieurs centaines de licenciements. Ceci en lien avec le début de convergence qui s’est manifesté toute la semaine du 14 au 20 octobre entre les différentes usines et leur comité de soutien, chez les GAD et les Marine Harvest.


La droite, le Medef, et la FNSEA à l’offensive contre l’écotaxe ont tenté de dévoyer cet appel et y ont partiellement réussi, aidé en cela par la direction de la CGT qui a préféré « botter en touche » plutôt que de d’affronter l’ennemi de classe et à militer pour un mouvement posant le problème de l’interdiction ou pour le moins de la suspension des licenciements et faire reculer le gouvernement à l’image de son recul sur l’écotaxe.


Appeler à une manifestation « ouvrière » à Carhaix, ville de 8000 habitants en forçant la main y compris à d’autres syndicats comme Solidaires et la FSU et en recevant le renfort du PS (Poignant, maire de Quimper), du député PS de la circonscription de Carhaix, d’EELV, du FdG en particulier le PC favorable à l’alliance avec le PS dès le 1er tour des municipales, mais aussi du PG (avec  la déclaration insultante de Mélenchon!), ne pouvait que tromper nombre de syndiqués et militants sincères qui ont cru que seuls la droite et le patronat allaient manifester à Quimper… aidés en cela par les médias qui ont martelé ce faux toute la semaine.

Rappel : entre le 18 octobre (Appel de Carhaix) et le 2 novembre, la CGT ne s’est pas exprimée sauf le mardi 30 octobre au soir pour appeler à Carhaix. Soit 3 jours avant la manif. Rappel aussi : dès le début de la semaine dernière, le PS a appelé à l’annulation de la manifestation à Quimper… tandis que Lebranchu et les médias parlaient d’affrontement entre extrémistes.


Résultat : 2 à 3000 personnes à Carhaix venues aussi du 35 (Ille et vilaine), du 44 (Loire Atlantique) et du 22 (Cotes d’Armor)… c’est-à-dire 10 fois moins qu’à Quimper où les ouvrières et les ouvriers de l’agro étaient présents en masse et en cortège dans la manifestation très populaire.


Si l’assertion de la CGT et des autres était vraie nous serions dans une situation plus que dramatique, cela signifierait que le mouvement ouvrier traditionnel sur le problème de l’emploi mobilise 10 fois moins que la droite!


Fort heureusement, il n’en est rien. Une partie des manifestants de Carhaix a été trompée par la direction de la CGT qui a refusé d’être présente à Quimper (et à réussi le tour de force de s’allier à la majorité gouvernementale) parce qu’elle n’était pas à l’origine de l’appel et qu’elle ne voulait pas d’une manifestation massive, pouvant la dépasser, contre les licenciements et pour l’emploi, sur les terres de Bernard Poignant (maire de Quimper et conseiller d’Hollande). Elle s’est repliée sur un petit tour de Carhaix tandis que 20 à 30 000 personnes manifestaient à Quimper, encadrées par un dispositif policier impressionnant…


Cette fracture entre les 2 manifestations laissera des traces et a particulièrement traumatisé de nombreux militants de la CGT, du FdG (PG, PC et GA, tout courants confondus) qui ont subi depuis 3 à 4 jours des assauts violents et insultants de la part de celles et ceux qui dénonçaient leur présence à Quimper, sans évoquer les pressions et les insultes ignominieuses contre le NPA : « On manifeste avec le FN et les Patrons ! », « Il faut choisir notre camp » etc.


Durant toue la semaine, il a fallu répondre à nos sympathisants déboussolés par la position de la CGT et la pression de la presse qui martelait que la manif à Quimper était à l’initiative des patrons et la FDSEA.


Précision tout de même : Il avait été proposé in fine à la CGT, par certains camarades de SUD lors de l’intersyndicale départementale de faire la manif à Carhaix le samedi à 10 heures pour permettre à celles et ceux qui voulaient rejoindre Quimper à 15h de pouvoir le faire. Ce fut un non catégorique…


La situation n’est pas simple, mais comme l’a très bien dit Philippe Poutou, les partis à la gauche de la gauche, les organisations syndicales, les salariés en lutte doivent se retrouver rapidement ensemble pour faire converger les luttes contre les licenciements et contre ce gouvernement qui impose l’austérité.

 

Quimper le 3/11/2013

 

source: npa29

 

 

 

Philippe POUTOU avec les esclaves et les nigauds à Quimper

 


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La grève qui nous sèvre!
par Floréal

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...à propos des bénéfices secondaires de la grève à Radio-France

Dans Télérama, des lecteurs branchés s’affrontent à fleurets mouchetés (comme il sied dans l’hebdo culturel de l’élite) à propos de la grève dure à Radio-France: si les uns déplorent à mots couverts que la grève les prive inhumainement de leur lot quotidien de boboïsme branché, d’autres, un peu plus à gauche, appuient mollement la grève : ne vise-t-elle pas à défendre ce cher « service public » sans lequel, de leur propre aveu, certains « Téléramistes » ne supporteraient plus le dur fardeau d’exister ?

Quant à nous, bourricots de bolcheviks obtus que nous sommes, nous soutenons sans réserves cette grève. Et cela pour de tout autres raisons que l’élite téléramiste :

  • la première raison est que la grève à Radio-France est un des trop rares exemples d’action DE CLASSE déterminée contre les effets antisociaux de l’austérité hollando-maastrichtienne (même si hélas, trop de journalistes appuient la manœuvre de diversion lancée par Fleur Pellerin pour faire de M. Gallet le bouc émissaire des décisions gouvernementales). Cette grève illimitée montre que des travailleurs peuvent encore se battre pour GAGNER et pas pour « témoigner de leurs aspirations » à l’occasion de « journées d’action » sans lendemain qui laissent d’avance le dernier mot au MEDEF et Valls-MEDEF.
  • La seconde raison est que cela fait un bien énorme au moral que de savoir que chaque jour que le Bon Dieu fait, des millions de braves gens qui se croient « de gôôôche », ne recevront pas leur injection matutinale de social-libéralisme, d’anticommunisme secondaire et d’’euro-atlantisme « humanitaire » administrée par MM. « Pat Co » et B. Guetta, ; grâce à ces irresponsables de grévistes, les intoxiqués de Patricia Clark et de ses « kids » seront frustrés de leur dose quotidienne de frenglish (dans l’émission « Come on ! » rebaptisée « Alive »). En vérité, ce SEVRAGE idéologique de masse est presque aussi salutaire que celui qu’a subi naguère notre pays tout entier quand la grève ouvrière de mai 68 eut « coupé le jus » (et le micro !) aux anticommunistes professionnels de feue l’ORTF !

Pourtant notre bonheur reste incomplet : car pendant que les euro-prédicateurs de Radio-bobo sont réduits au silence, les Radio-beaux-beaufs du privé continuent d’occuper le « temps de cerveau disponible » : entre deux pubs assourdissantes, RTL, Europe 1, RMC, ont tout loisir pour marteler leurs propos antisyndicaux, pour poursuivre leur ramdam anti-fonctionnaires et pour organiser leur promo même plus larvée du FN et de Sarkozy (cherchez la différence !). Se déverse ainsi à plein jet sur le tamtam permanent du MEDEF et de la droite contre les acquis sociaux, les « assistés » (sic) et le code-du-travail-d’où-nous-vient-tout-le-mal ;  sans oublier bien sûr  l’éloge permanent des « States », la célébration émue de la « Belle-Europe-que-v’là », la diabolisation incessante des « ennemis-de-l’Occident » (Russes, Cubains, Coréens, cocos, « islamistes », grévistes de tous poils, etc.), l’éternelle question posée à tout bout de champ par le « journaliste » de service : « mais-que-font-nos-voisins-anglo-saxons-à-ce-sujet ? », l’allégeance obsédante à Frau Merkel, le tout sur fond de bain linguistique anglo-américain…

 

Alors s’il vous plait, travailleurs des radios privés, mettez-vous vite en grève aussi : pas seulement pour soutenir vos vaillants camarades du public (ça s’appelle la solidarité de classe), mais pour faire pleuvoir sur toute la France un bienfaisant mutisme réparateur.  Vite, vite, croisez-vous les bras aussi et rendez ainsi aux citoyens le plaisir de penser par eux-mêmes. Ils auront peut-être alors – qui sait ? – l’idée de revendiquer un audiovisuel public démocratisé et véridique qui soit enfin soustrait au duopole des oligarques du privé et d’une propagande d’Etat aussi doucereuse qu’omniprésente !

Floréal, le 1er/04/2015

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