Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 juin 2014 6 07 /06 /juin /2014 21:42

140607-ujce-aragon.jpg Confronté à l'annonce de la part du chef du gouvernement de l'abdication du Chef d'Etat, le PCE lance un appel à ses militants, travailleurs et travailleuses, à tous les citoyens à se mobiliser pour exiger la convocation d'un référendum contraignant sur « Monarchie ou République » et mettre en échec les plans du bipartisme pour consolider leur régime oligarchique et anti-populaire.

 

La peur des travailleurs a accéléré la feuille de route du bipartisme visant à bloquer toute issue sociale à la crise.

 

Le résultat des élections européennes a révélé la faiblesse du régime né de la transition, et le poids des forces qui réclament un processus constituant pour que notre pays trouve une réponse aux problème que rencontrent les gens, les peuples d'Espagne.

 

En plus d'être une institution anti-démocratique et obsolète, la monarchie est, dans notre pays, le symbole du régime du bipartisme monarchique, le symbole du bipartisme au service de l'oligarchie, de ceux qui profitent des souffrances des gens pour conserver leurs privilèges.

 

Nous exigeons que ce soient les citoyens, les citoyennes qui décident de la forme de l'Etat. Un référendum contraignant est nécessaire. Nous appelons dès aujourd'hui à des mobilisations unitaires sur toutes les places du pays, à participer à celles déjà convoquées par la JER (Junte étatique républicaine / regroupant une cinquantaine d'organisations sociales et politiques républicaines)et d'autres organisations et à préparer une grande mobilisation pour la défense d'une République qui enclenche un processus constituant que les travailleur ont réclamé dans la rue et dans les urnes.

 

 


José Luis Centella, secrétaire-général du PCE

 Gloria Aguilar, secrétaire du Mouvement Républicain

Mardi 3 juin 2014

 

Partager cet article
Repost0
29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 17:50

140529-ptb-go_supersocial_pos_rgb.pngTrois élections se tenaient simultanément en Belgique ce 25 mai : élections fédérales (nationales), régionales et européennes. Le Parti du travail de Belgique (PTB), marxiste et critique envers le PGE, continue à progresser et intègre le Parlement national.

 

Le PTB (Parti du travail de Belgique) était attendu comme une des possibles surprises du scrutin du 25 mai marqué en Europe par la montée des extrêmes-droite. Le résultat est à la hauteur des attentes, il ancre une force de gauche radicale, marxiste dans le paysage politique belge.

 

Certes, le PTB ne parvient pas à élire de député au niveau européen. Il pâtit du mode de scrutin qui répartit les élus en trois collèges linguistiques (12 néérlandophones, 8 francophone, 1 germanophone).

 

Avec un très bon score de 5,5 % ( + 4,4 points par rapport à 2009) dans le collège francophone, le PTB ne peut élire de premier député sur une liste menée par la jeune Aurélie Decoene. Dans le collège néérlandophone, le PTB passe également de 0,9 à 2,4 %.

 

Les deux premiers députés nationaux du PTB !

 

Pour ce qui est des élections nationales, des résultats tout aussi encourageants pour le PTB vont payer. Comme le fait remarquer le soir du scrutin le porte-parole du PTB Raoul Hedebouw :

 

« Pour la première fois, depuis 25 ans, une nouvelle famille politique de la vraie gauche, représentée en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles, fait son entrée dans les parlements régionaux et au fédéral. Nous envoyons deux députés au fédéral, probablement deux élus au parlement wallon et sans doute quatre au parlement bruxellois. »

 

En effet, lors des élections fédérales, le PTB va entrer au Parlement fédéral : avec un score de 3,8 %, le Parti du Travail fait plus que doubler son score de 2010 (1,5 %), il gagne surtout ses deux premiers sièges.

 

Ses premiers mandataires seront Raoul Hedebouw élu à Liège, et Marco van Hees élu dans le Hainaut, deux places fortes du mouvement ouvrier en Wallonie.

 

Les meilleurs scores dans les bastions ouvriers de Wallonie

 

Les meilleurs scores du PTB, parti pourtant originairement implanté plutôt du côté flamand, sont les plus remarquables en Wallonie, avec 4,9 % à Namur, 5,1 % dans le Hainaut, et 8,1 % à Liège.

 

Dans la région flamande, les résultats sont généralement plus modestes dans un climat hostile, avec l'hégémonie du parti nationaliste flamand N-VA et du parti fasciste Vlaams Belang. Il obtient toutefois un score de 4,5 % dans la province d'Anvers (et 8,9 % dans la ville), échouant de peu à faire élire son président Peter Mertens.

 

Des résultats reflétés par ailleurs lors des élections régionales, le PTB réussit à obtenir 5,76 % aux élections au Parlement wallon, 3,86 % à Bruxelles et 2,5 % au Parlement flamand. Il gagne 2 élus au Parlement wallon, et 4 à Bruxelles.

 

Le président du PTB en a profité le soir des élections pour clarifier le sens de cette victoire électorale :

 

« Le soir des élections, Peter Mertens a déclaré aux militants rassemblés à Anvers : « Il y a 120 ans, le premier socialiste, Edouard Anseele, originaire de la ville flamande de Gand, était élu dans la ville wallonne de Liège. Anseele parlait la langue de toute la classe ouvrière. Aujourd’hui, Raoul Hedebouw est aussi élu à Liège et il parle la langue de l’ensemble de la classe des travailleurs. Nous sommes un parti national qui ne se laisse pas diviser par le lieu où l’on est né ou par la langue que l’on parle à la table de la cuisine. Pour nous, c’est l’intérêt social qui prime, l’intérêt social de tous dans ce pays. »

 

Il a ajouté : « Durant cette longue campagne, nous avons jeté les fondations d’un courant social de fond, dont nous aurons absolument besoin ces prochaines années. Notre engagement est celui de défendre les intérêts la classe des travailleurs, dans toute sa diversité ; des jeunes dans toute leur dynamique ; des sans-voix, de ceux qui, dans cette société, sont considérés comme des numéros ; de tous ceux qui vivent des temps difficiles. »



Faire payer les riches, défendre les services publics, créer des emplois stables : un programme qui touche les travailleurs

 

Le PTB avait fait lors de ces élections le pari du rassemblement. Rassemblement des travailleurs, des citoyens avant tout. Ouverture également à d'autres partis de gauche, avant tout une alliance historique avec le Parti communiste dans les listes « PTB-GO » (Gauche d'ouverture).

 

La campagne du PTB s'est axée sur des axes forts qui ont su toucher les travailleurs belges :

 

  • faire payer les riches, par une profonde réforme fiscale (taxe sur les millionnaires, baisse de la TVA) ;

  • défendre les services publics, en commençant par la nationalisation des banques, la reconquête d'une Poste 100 % publique ;

  • créer des emplois stables, dans la fonction publique, l'industrie, en luttant contre le travail précaire, favorisant les départs à la retraite après 38 ans de carrière, rendant plus difficile les licenciements ;

 

Le PTB est aussi un des rares partis réellement « national », refusant les divisions linguistiques, les fractures régionales alimentant les haines xénophobes, les séparatismes. Le PTB a toujours lié bataille pour l'unité nationale, intégration des immigrés et défense de tous les travailleurs.

 

Un parti critique envers la ligne « euro-compatible » du PGE : cela paie !

 

Enfin, en ces temps de confusionnisme européen, où certains tentent de créer la confusion entre d'un côté la gauche communiste, de rupture avec l'UE du capital, visant à l'abolition du capitalisme ; de l'autre une « gauche euro-compatible », d'accompagnement du capitalisme, d'humanisation du système, il est bon de rappeler le parti-pris du PTB.

 

Le PTB a manifesté une critique ferme du PGE (Parti de la gauche européenne) créé en 2004, avec des financements de la Commission européenne, pour favoriser l'idée d'intégration européenne au sein de la gauche radicale, transformer les partis communistes en formations de gauche inoffensives pour le système capitaliste.

 

Depuis, le PGE a servi à alimenter la transformation des partis communistes (ou ce qu'il en restait déjà) en Allemagne, Italie, France vers des mouvements de gauche pro-européens, avec des réussites électorales très mitigées, et des conséquences sociales catastrophiques.

 

Et le PTB n'a pas changé son analyse, partenaire privilégié du KKE grec et des autres partis communistes (AKEL chypriote, PC portugais et ses voisins les PC néerlandais, allemand et luxembourgeois) avec lesquels il anime les Rencontres des Partis communistes.

 

Au moment où les communistes italiens sombrent dans leurs choix du reniement (passant de 8 % en 2006 à moins de 3 % aujourd'hui), que les communistes français s'empêtrent dans leurs choix de mutation-transformation dans le Front de gauche, le Parti du travail belge relève la tête.

 

En 2003, le PTB réalisait 0,5 %. Aujourd'hui, il est à 3,7 % et obtient ses premiers députés nationaux. Plus qu'en Italie (0 communiste), guère moins qu'en France.

 

A noter qu'en Belgique, le Parti communiste belge s'est rallié à la ligne et aux listes du PTB, après avoir tenté une expérience de « Front des gauches » avec la LCR à la fin des années 2000 qui s'est révélé être un fiasco, le calcul politicien du Front des gauches se révélant moins rassembleur que la ligne de masse du PTB.

 

Bravo en tout cas à nos camarades belges du PTB … même si ce n'est qu'un début !

 

 

source: solidarite-internationale-pcf

Partager cet article
Repost0
29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 17:22

140529-KKE.jpgLes élections européennes ont braqué leurs projecteurs sur la Grèce pour présenter la victoire de SYRIZA comme celle de la « gauche radicale ». Une illusion d'optique quand on connaît les ses positions européistes, social-démocrates tempérée d'une part par la progression inquiétante de l'extrême-droite et par la lente remontée du Parti communiste.

 

Que retenir du scrutin en Grèce, laboratoire de l'austérité, des résistances mais aussi de la recomposition politique ?

 

Premier enseignement, l'érosion continue des deux pôles traditionnels de la politique grecque, le consensus Droite incarnée par la Nouvelle démocratie, PS sous le nom de PASOK.

 

 

Transfert de voix entre le PASOK et SYRIZA : radicalisation de l'électorat, mais même fond européiste et social-démocrate

 

La « Nouvelle démocratie » (ND) est en recul net avec 22,7 % des voix et 5 députés. La droite avait 8 députés en 2009, elle avait réalisé 29,7 % aux législatives de 2012, 32,3 % aux européennes de 2009 ( - 9,6 points).


Le PASOK continue sa chute avec un historiquement faible 8 % des voix et 2 députés, loin derrière son score de 2009 avec 36,7 % des voix ( - 28, 7 points!), ou même par rapport à son record négatif des législatives de 2012, avec 13,3 % des scrutins exprimés.


Cet effondrement de la gauche socialiste se répercute pour l'essentiel sur SYRIZA.


La « Coalition de la gauche radicale » a mis depuis 2009 encore de l'eau dans son vin, elle qui se distinguait déjà par ses alliances locales avec le PASOK, ses positions pro-européennes et sa préférence pour les questions sociétales sur la lutte de classes.



Depuis 2009, le tournant entamé par Alexis Tsipras vers la droite a permis de rallier nombre d'anciens cadres du PASOK tout en rassurant les dirigeants de l'Union européenne, la bourgeoisie grecque sur le caractère inoffensif de SYRIZA, sa résolution à « sauver l'Europe et l'euro ».



Ces dernières semaines, Alexis Tsipras a tapé fort contre ceux dans son propre parti, comme le vétéran résistant Manolis Glezos qui pousse pour une position plus critique envers l'euro. Tsipras a réaffirmé qu'il n'y avait « pas de question autour de l'euro », se refusant même au moindre référendum sur la question si il était élu.


SYRIZA obtient la première place avec 26,5 % en 2014, contre 26,9 % aux législatives de 2012. Le résultat est incomparable avec les européennes de 2009, où un SYRIZA au bord de l'implosion obtenait 4 % des voix.


Depuis SYRIZA a bénéficié des transfuges du PASOK, du gonflement médiatique comme de la radicalisation de la population grecque.



Deux partis en progression depuis 2012 : l'extrême-droite néo-nazie et les communistes du KKE

 

Par rapport aux élections de 2012, seuls deux partis progressent.

 

D'une part, constat préoccupant, l'extrême-droite de l' « Aube dorée » ne cesse de progresser.

 

Le parti néo-nazi continue sa résistible ascension. Inexistant en 2009 avec 0,5 % des voix, il avait déjà entamé une spectaculaire progression aux législatives de 2012 avec 7 %, aujourd'hui il obtient 9,4 % des suffrages, ainsi que ses trois premiers députés européens.



D'autre part, un signe d'espoir, la lente remontée du Parti communiste grec (KKE).



Dans un climat particulièrement hostile, tant médiatique que politique, avec la pression du « vote utile », le KKE résiste. Certes, avec 6,1 % des voix, il est en recul par rapport au score de 2009, 8,4 %, mais il repart à la hausse après le résultat décevant des législatives de 2012, 4,5 % (+ 1,6 point).


Le KKE conserve ses deux députés européens, talonnant à gauche un PASOK en pleine déconfiture électorale.


Autre résultat positif, la bonne tenue des listes du « Rassemblement populaire » conduites par le KKE aux élections locales.



Les communistes remportent 4 municipalités, dont la 3 ème du pays !


Le KKE était présent au second tour dans quatre municipalités, il les a toutes remportées.


Ce fut le cas dans l'île d'Icarie, connue par certains pour sa riche histoire, sa valorisation touristique récente mais par d'autres comme l' « île rouge » où ont été déporté des milliers de résistants communistes pendant la Guerre civile. Le KKE a obtenu 50,8 % au second tour, 44,1 % au premier.


Victoires également dans deux communes de la banlieue d'Athènes : Petroupolis avec 53 % des voix au second tour (26,8 % au premier) et Haidari, avec 68,5 % au deuxième tour (18,4 % au premier).


Enfin, le succès le plus éclatant reste celui obtenu à Patras, la troisième ville du pays où le KKE remporte haut la main la mairie avec 62,4 % des voix, après avoit rassemblé 25,06 % des voix au premier tour.

 


« Lancer un mouvement pour la rupture avec l'Union européenne » pour le secrétaire-général du KKE


Le secrétaire-général Dimitris Koutsoumpas a livré une analyse lucide des élections :


« Les résultats électoraux dans l'ensemble des pays européens ne peut qu'être négatif pour les peuples. Il est désormais nécessaire dans chaque pays, dans tous les pays européens, d'entamer un mouvement pour la rupture et le retrait de l'UE pour développer et lutter pour le renversement du pouvoir des monopoles.


Ce mouvement, avec ces objectifs, doit affronter et vaincre le fascisme dans chaque pays, et l'Europe dans son ensemble. Nous pouvons dire que dans ce cadre réactionnaire, il est positif que le KKE en Grèce montre une tendance à la hausse, après la forte pression subie en juin 2012.

 

La nécessité de la relance et du rassemblement du mouvement ouvrier et communiste en Europe dans son ensemble devient urgent, en particulier en France, Allemagne, Grande-Bretagne, Espagne, Italie, pour se sortir de l'étreinte mortelle de la social-démocratie, de l'idéalisation de l'UE et de l'intégration politique à la gestion bourgeoisie anti-populaire.

 

Vous pouvez être sûrs que les voix pour le KKE seront mises à profit dès demain matin dans chaque lieu de travail, chaque quartier, dans les écoles, dans les universités pour mettre en échec de nouvelles réformes, pour lutter pour de nouvelles mesures pour soulager le sort des chômeurs, pour le rassemblement du mouvement ouvrier et populaire, pour l'Alliance populaire sociale.

 

Le peuple doit se rassembler dans les luttes de masses radicales autour de la proposition du KKE pour une alternative, s'organiser et faire face aux mesures anti-populaires à venir et tracer son propre chemin pour prendre le pouvoir dans ses intérêts de classe. Il faut se rassembler sur une ligne politique de rupture d'avec l'UE.


Ce qu'il faut dans l'immédiat, c'est une forte Alliance populaire, une opposition populaire forte et un mouvement ouvrier et populaire régénéré, qui s'inscrira dans l'opposition au système capitaliste, à l'UE, aux monopoles, leur pouvoir, traçant un cap victorieux pour notre peuple. »

 

La lutte ne fait que commencer en Grèce pour la rupture avec la politique au service du capital, contre l'UE des monopoles : toute radicalisation de l'électorat est le bienvenu mais elle nécessite une ligne absolument claire, celle portée en Grèce uniquement par le KKE.

 

source: solidarite-internationale-pcf

Partager cet article
Repost0
29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 17:11

140529-cdu-europeias.jpges sondages le laissaient pressentir, mais l'annonce des résultats offre un fait saillant au Portugal : pendant que les communistes du PCP (dans la coalition de la CDU) continuent à voir leurs résultats progresser, le Bloc de gauche se révèle en pleine décrépitude.

 

En attendant l'ensemble des résultats européens, le cas du Portugal est sans doute le plus intéressant et le plus clair pour étudier ce qui différencie les communistes porteurs d'une ligne de rupture avec le capitalisme et l'UE du Capital et la « gauche européenne » d'accompagnement.

 

L'analyse des résultats globaux montre tout d'abord une déroute historique pour la droite portugaise. Loin des discours optimistes dans la presse portugaise sur la soi-disant reprise économique au Portugal, le peuple portugais a sanctionné les artisans de l'austérité depuis 2011.

 

Le Parti populaire (PP)/Centre démocratique et social (CDS) ainsi que le Parti social-démocrate – les trois formations de droite traditionnelles – n'obtiennent que 27,8 % des voix en 2014, contre 40 % en 2009.

 

Une parte partiellement compensée par l'émergence du Parti écologiste de droite, libéral « Mouvement pour notre terre », crédité de 7 % des voix, obtenant un député européen.

 

Le Parti socialiste, lui, profite de l'impopularité de la droite : avec 31,5 % des voix, il gagne 5 points par rapport à 2009 et redevient la première force politique du pays.

 

Frappant également de constater l'absence d'extrême-droite organisée au Portugal, frappant de le lier à la « gauche de la gauche » avec la vigueur de la force organisée des communistes du PCP, réunis dans la coalition de rassemblement de la CDU, avec les Verts et des candidats indépendants.

 

Fortement ancré dans le monde ouvrier, bénéficiant de ses liens avec la CGTP, dans les quartiers populaires, les « terres rouges » de l'Alentejo, le Parti communiste continue son irrésistible progression.

 

En 2009, le Parti communiste et le Bloc de gauche étaient au coude-à-coude, chacun frôlant les 11 %. C'était alors le Bloc de gauche qui avait gagné ce duel d'une courte tête, avec 10,73 % contre 10,66 % pour le PCP … empochant à l'occasion un troisième siège dont sont privés les communistes.

 

En 2014, c'est la grande divergence. D'abord par l'écroulement du Bloc de gauche qui passe donc d'un score à deux chiffres à 4,5 %. Sur ces trois députés, le Bloc de gauche ne devrait en sauver qu'un seul.

 

Ironie de l'histoire, le Bloc de gauche a subi les effets dramatiques du départ en plein mandat d'un député européen élu sur ses listes, Rui Tavares, débauché par Daniel Cohn-Bendit et les Verts Européens.

 

Le parti « Libre » fondé par Tavares se revendique d'une « gauche libre », libertaire, écologiste et profondément européiste. Sans faire de miracles, ce parti a obtenu toutefois 2 % des voix, puisant dans l'électorat traditionnel du Bloc.

 

Pour les communistes du PCP, le passage de 10,6 à 12,7 % constitue un résultat historique : il s'agit tout simplement du meilleur score du Parti depuis 20 ans, dépassant les 11,2 % réalisées en 1994 par la coalition de la CDU.

 

La conquête d'une troisième place de député est encore incertaine, mais elle se dessinerait. Une victoire qu'on ne peut pas minimiser quand on sait que le Portugal a encore perdu un député avec l'entrée de la Croatie dans l'UE.

 

La CDU s'ancre incontestablement comme troisième force du pays, le succès aussi d'une campagne ancrée sur le rejet de la politique de la « troika » à la fois européenne (FMI, BCE, UE) et nationale (les trois partis dominants : PSD, CDS-PP, PS).

 

Une campagne qui a posé la question de la sortie de l'euro, sans pour autant évacuer la complexité des modalités pratiques, et tout en la liant à la construction d'une alternative patriotique et de gauche.

 

Face à cette ligne cohérente, portée par les communistes depuis l'adhésion du Portugal à la CEE, le Traité de Maastricht, l'adhésion à la monnaie unique, le Bloc de gauche s'est empêtré dans ses contradictions, révélant un européisme de fond de moins en moins compatible avec l'esprit du peuple portugais.

 

La tête de liste pour les européennes, Joao Ferreira, a salué ce soir : « un des meilleurs résultats de l'histoire du parti dans un scrutin européen », tout en soulignant « la lourde défaite des partis du gouvernement (de droite, qui atteignent un minimum historique » et en mettant dans le même sac le PS puisque « les partis de la droite enregistrent un recul de ses performances électorales ».

 

Le secrétaire-général du PCP, Jeronimo de Sousa a insisté sur l'importance de ce vote pour les luttes à venir au Portugal :

 

« Nous sortons plus forts de ces élections, cette force croissante, tous pourront compter sur elle pour être de son côté pour défendre leurs intérêts, pour ouvrir une fenêtre de confiance, pour que oui nous puissions mettre en échec cette politique.

 

Oui, nous sortons plus forts, et plus forte est la confiance qu'il est possible d'avancer vers la rupture avec les politiques de droite, et de construire une politique alternative patriotique et de gauche.

 

Oui, nous sortons déterminés pour que la voix renforcée de la CDU au Parlement européen donne plus de force à la défense des intérêts du peuple et du pays, contre les diktats du grand capital, de l'euro et de l'Union européenne.

 

Oui, nous apporterons avec ce résultat, une expression plus authentique des multiples raisons de lutte et de protestation des travailleurs et du peuple, et l'expression conséquente de tous ceux qui ont voulu ajouter leur vote à ce courant d'action, de militantisme, une fort élan pour que les travailleurs, le peuple, le pays récupèrent leurs salaires, leurs revenus, leurs droits et leur souveraineté confisqués. »

 

Au moment où la plus grande confusion règne au sein des forces héritières de la famille communiste, où le PGE (Parti de la gauche européenne) essaie de faire passer ses poulains européistes et réformistes – aux réussites très inégales – comme une alternative :

 

le cas du Portugal est définitivement à méditer et à saluer pour les communistes décidés à porter la ligne de la rupture avec cette Union européenne du capital, et avec cet Euro, mécanisme destiné à broyer les peuples.

 

 

source: solidarite-internationale-pcf

Partager cet article
Repost0
25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 10:37

140525-elections-territoriales-grecques-2014-KKE.jpgDes élections municipales et régionales se tenaient en Grèce le 18 mai une semaine avant les élections européennes. Le pays est divisé en 13 régions et 325 municipalités. Les partis politiques ne peuvent participer à ces élections. Le KKE prenait part à ce scrutin sous le nom de « Rassemblement populaire » à l'échelle nationale, avec l’œillet rouge comme symbole dans 13 régions et l'immense majorité des municipalités.

Bien que le décompte des votes ne soit pas achevé, il semble que le KKE enregistre une progression significative dans les régions, approchant des 9 %. En Attique, la plus grande région du pays où se trouvent Athènes et le Pirée, le « Rassemblement populaire » atteint les 10,6 %, tandis qu'il a obtenu des scores importants, au-delà des 10 %, en Égée-septentrionale (14,7 %), dans les îles ioniennes (11,4 %), en Thessalie (10,4 %).

 

En outre, il a dépassé les 10 % dans plusieurs dizaines de municipalités et participera au second tour dans quatre villes : Patras (4 ème ville du pays), Ikaria, Petroupolis et Haidari.

 

Dans la plus grande commune du pays, Athènes, le « Rassemblement populaire » a obtenu 7,41 % ( + 2,7 % par rapport au résultat du KKE en 2012).

 

Le KKE a des dizaines de conseillers déjà élus aux conseils régionaux et municipaux au premier tour. Le nombre exact sera connu à la fin du second tour.

 

Pour ce qui est des autres partis politiques, SYRIZA, bien qu'il arrive en tête dans la région Attique, obtient des scores inférieurs à ce qu'il avait obtenu nationalement en 2012.

 

Le parti au pouvoir de la Nouvelle démocratie a subi des pertes importantes, mais à l'exception de la région Attique il semble conserver des forces significatives dans le région de la Grèce.

 

L'autre parti au pouvoir, le parti social-démocrate PASOK, a aussi connu des pertes, mais sous « couvert » de « candidats indépendants » il a pu pousser certains de ces candidats jusqu'au second tour des élections municipales.

 

Un élément négatif de ces résultats, c'est le score élevé obtenu par l'organisation fasciste-nazie de l' « Aube dorée » dans la région Attique (11,1 %) et à Athènes (16,1 %).

 

Les résultats sont positifs et suscitent de l'espoir ! La bataille continue dimanche prochain pour les élections au parlement européen et au second tour, où le « Rassemblement populaire » sera présent.

 

Ci-dessous, un tableau qui compare les résultats dans 13 régions du pays avec les résultats du KKE en juin 2012 :

 

 

 

Résultats du « Rassemblement populaire » soutenu par le KKE lors de ces élections régionales

2014

Résultats du KKE aux élections législatives

2012

Région

Voix

%

Voix

%

Attique

161,746

10.64%

96,578

5.07%

Macédoine centrale

74,932

7.90%

42,347

3.95%

Thessalie

44,864

10.47%

26,295

5.79%

Grèce occidentale

33,751

8.80%

18,245

4.34%

Grèce centrale

26,209

8.76%

14,005

3.99%

Égée-septentrionale

15,506

14.70%

12,819

10.69%

Péloponnèse

22,739

6.43%

12,778

3.34%

Epire

17,380

8.09%

10,760

4.78%

Macédoine orientale-Thrace

17,836

5.43%

10,497

2.76%

Crète

18,343

5.76%

10,465

2.98%

Iles ionniennes

14,483

11.44%

9,581

7.67%

Macédoine occidentale

12,098

6.90%

8,033

4.14%

Egée méridionale

12,766

8.02%

4,824

2.75%

A l'échelle nationale

472,653

8.82%

277.227

4.5%

 

Dans la soirée du 18 mai, le secrétaire-général du KKE Dimitris Koutsoumpas, a fait l'analyse suivante du premier tour des élections municipales et régionales :



« Pour commencer, nous aimerions remercier tous ces hommes et ces femmes qui ont répondu à l'appel du KKE, se sont unis à lui, ont voté pour les listes du Rassemblement populaire, soutenues par le KKE dans tout le pays, dans les régions et les municipalités.



Nous vous appelons à prendre part à cette bataille avec encore plus de confiance, de détermination cette semaine dans chaque foyer, lieu de travail et quartier, afin de renforcer le KKE dimanche prochain, lors des élections européennes.



Nous sommes conscients que cela nous confère plus de responsabilités. Nous devons contribuer de façon plus résolue au rassemblement, à la combativité et au caractère de masse du mouvement ouvrier et populaire, à l'organisation de la lutte quotidienne du peuple, à la création d'une grande alliance populaire, avec un KKE renforcé partout. Nous avons besoin d'un KKE fort partout afin d'empêcher que des mesures encore plus graves soient prises par les administrations locales anti-populaires dans les municipalités et les régions, afin que nous puissions lutter pour la satisfaction des besoins des gens, afin que nous puissions commencer, le peuple au premier plan de ce processus, à briser les chaînes de l'UE, des monopoles, de leurs gouvernements, quelle que soit l'étiquette dont ils se parent.



Nous estimons que les résultats obtenus par les listes soutenues par le KKE dans les 13 régions du pays et la majorité des municipalités sont positifs et source d'espoir.



Les résultats qui ont été décomptés jusqu'à présent nous indiquent qu'elles frôlent les 9 %. Cette tendance, dans une plus ou moins grande mesure, démontre que les listes du Rassemblement populaire dans les communes à l'échelle nationale ont gagné un poids significatif dans toutes les communes, ce qui comprend l'élection de centaines de conseillers municipaux et la possibilité de lutter pour la majorité dans certaines municipalités au second tour.



Nous estimons que les résultats relativement élevés de l'Aube dorée dans la ville d'Athènes et dans la région Attique sont particulièrement négatifs.



Le second tour des élections régionales et municipales se déroulera dimanche prochain. Dans certains cas, il semble que nous avons beaucoup de chance d'être au second tour.



Par exemple, à Patras, Petroupolis, Ikaria et ailleurs, les résultats définitifs ne sont pas encore connus.



Nous appelons les ouvriers, les employés, les travailleurs indépendants, les chômeurs, les retraités, les jeunes hommes et jeunes femmes, qui se sont abstenus et ne sont pas allés voter pour diverses raisons, aux autres qui veulent résister aux politiques anti-populaires et voté pour d'autres partis et d'autres listes, à participer à l'élan dans ces villes où nous serons au second tour en votant pour le « Rassemblement populaire », en renforçant massivement les listes du KKE aux élections européennes.



Là où les listes du Rassemblement populaire ne seront pas au second tour, nous appelons les gens à sanctionner les partis et les listes, quelque soit leur nom, qui collaborent à la politique d'intégration aux nouveaux mécanismes créés après les réformes des collectivités locales « Kallikratis » ainsi qu'à la stratégie de l'UE de l'Europe des régions etc.



La loi électorale pour le second tour déforme les choix du peuple. Le KKE ne se soumet pas et ne se soumettra pas aux fausses alternatives et ne choisira pas le moindre mal en toute circonstance, qui se révèle en dernière analyse être aussi mauvais voire un mal encore pire que celui que l'on voulait éviter.



Le KKE a clarifié cette question de façon opportune dès le début de la bataille électorale, c'est-à-dire que le peuple ne devrait voter pour aucune autre liste. Cela ne signifie ni passivité ni neutralité.



Cela signifie que nous indiquons une voie qui correspond à la seule issue pour notre peuple, que nous nous préparons, dès le lendemain des élections, à un rude affrontement et à une lutte pour soulager le sort des travailleurs, des chômeurs, des foyers populaires, des retraités, des jeunes, de tous ceux qui souffrent.



Nous appelons les gens à résister aux fausses alternatives « stabilité et reprise » ou « déstabilisation », les fausses attentes suscitées par le gouvernement ND-PASOK, puisque la stabilité et la reprise ne seront que pour le grand capital et non pour le peuple.

 

 

SYRIZA de son côté ne veut pas ni ne peut sauver le peuple et préparer la rupture révolutionnaire.

 

Les gens doivent croire au KKE, qui n'est pas lié par les décisions anti-populaires, les signatures déshonorantes et les consensus dangereux, contrairement aux autres partis qui recherchent les voix des gens et veulent à la fois continuer leur travail anti-populaire et devenir califes à la place du calife.


Un vote pour le KKE au second tour des élections locales et des élections européennes signifie que les conditions préalables peuvent être créées pour la renaissance du mouvement populaire, pour le rassemblement des forces dans les intérêts du peuple. Donner de la force au KKE pour que l'on puisse repartir de l'avant. Sortons-en tous plus forts ! ».

 

 

source: solidarité internationale-pcf

Partager cet article
Repost0
26 avril 2014 6 26 /04 /avril /2014 15:54

140426-PCP-25avril2014.jpg1 La Révolution d'Avril constitue une réalisation de la volonté du peuple portugais, une affirmation de liberté, d'émancipation sociale et d'indépendance nationale.



La Révolution d'Avril, moment culminant d'une longue et héroïque lutte anti-fasciste, a mis fin à 48 années de dictature, à la guerre coloniale en reconnaissant aux peuples colonisés en lutte le droit à l'indépendance, à l'isolement international du Portugal et a réalisé de profondes transformations politiques, économiques, sociales et culturelles qui ont constitué les éléments d'un système et d'un régime qui ont ouvert dans la vie du pays la perspective d'une nouvelle période de l'histoire marquée par la liberté et le progrès social.



La conquête et l'instauration des libertés, des droits des citoyens et d'un régime de démocratie politique furent inséparables de la liquidation du pouvoir économique et politique des groupes monopolistes et latifundiaires, par des nationalisations, le contrôle ouvrier et la Réforme agraire et les autres transformations socio-économiques indispensables au développement du pays. Face à la conspiration, au sabotage et aux tentatives de coups de force des secteurs réactionnaires soutenus par les grands capitalistes, les agrariens et l'impérialisme étrangers, les transformations évoquées furent d'autant plus nécessaires pour la défense des libertés et de la démocratie.



La classe ouvrière, les travailleurs, les masses populaires et les militaires progressistes – unis dans l'alliance Peuple-MFA (Mouvement des forces armées) – jouèrent un rôle fondamental dans toutes les conquêtes démocratiques, qui furent ensuite consacrées dans la Constitution de la République, approuvée le 2 avril 1976.



Parti décisif dans la lutte pour la conquête de la liberté et de la démocratie, le PCP est intervenu dans tout ce processus comme une force politique irremplaçable et déterminante. Son rôle dans la Révolution d'Avril et dans la fondation du régime démocratique s'inscrit comme un des plus hauts faits de son histoire.



La Révolution d'Avril s'est révélé porter en soi la force et les potentialités nécessaires pour entreprendre l'élimination des plus graves inégalités, discriminations et injustices sociales, pour la construction d'une nouvelle société démocratique.



La Révolution d'Avril a signifié un extraordinaire progrès de la société portugaise. Ses grandes conquêtes historiques ont créé les conditions d'un développement économique, social, politique et culturel empli de dynamisme, correspondant à la situation, aux intérêts, aux besoins et aux aspirations du peuple portugais et du Portugal, qui ont caractérisé dans son ensemble le régime démocratique issu de la Révolution – une démocratie avancée, vers le socialisme.



Au-delà de sa signification historique sur le plan national, la Révolution d'Avril a constitué un événement important dans l'histoire contemporaine, avec d'importantes répercussions internationales.



En dépit de ses acquis historiques, une bonne partie de ses conquêtes ont été, entre-temps, détruites. D'autres, quoique fragilisées et menacées, restent présentes dans la vie nationale. Toutes sont des repères et constituent des valeurs essentielles dans le présent et pour l'avenir démocratique et indépendant du Portugal.



Les grandes valeurs de la Révolution d'Avril ont créé de profondes racines dans la société portugaise et se projettent comme des réalités, besoins objectifs, expériences et aspirations dans l'avenir démocratique du Portugal.



2 Le 40 ème anniversaire de la Révolution d'Avril se commémore à un moment où les travailleurs et le peuple portugais se retrouvent confrontés à l'approfondissement de l'attaque contre ses droits sociaux, économiques et culturels, par la suite d'une ingérence extérieure inacceptable de l'Union européenne et du FMI, convenue avec le PS (Parti socialiste), le PSD (Parti social-démocrate/droite) et le CDS (Centre démocratique et social/droite), dans la lignée des PEC (« Plans de stabilité et de croissance », nom donné aux plans d'austérité) du gouvernement PS, qui remet en cause la souveraineté et l'indépendance nationales.



La grave situation que vit le Portugal actuellement est indissociable des politiques de droite menées depuis 37 ans, par les gouvernements successifs PS, PSD et CDS, qui ont systématiquement détruit et combattu les transformations et conquêtes progressistes de la Révolution d'Avril, favorisant la reconstitution du pouvoir des groupes monopolistes et la soumission du pays à l'Union européenne, et à l'impérialisme. Une politique d'intensification de l'exploitation et de destruction des droits sociaux des travailleurs et du peuple portugais, qui a fait s'effondrer la production nationale, a ruiné l'économie et endetté le pays.



Au moment où les travailleurs et le peuple portugais fêtent le 40 ème anniversaire de la Révolution d'Avril, le PCP réaffirme son engagement résolu et sa confiance que, avec la force et la détermination de la lutte des travailleurs et du peuple, avec l'action convergente des démocrates et des patriotes, il est possible de battre le gouvernement PSD/CDS et les politiques de droite et d'ouvrir la voie à la construction d'une politique alternative, patriotique et de gauche, dans l'affirmation du projet de la Démocratie avancée, des valeurs d'Avril dans l'avenir du Portugal, ayant comme horizon le socialisme et le communisme.



3 Le PCP ne peut cesser d'exprimer son rejet le plus catégorique des tentatives de rendre responsable la Révolution d'Avril – et ce qu'elle signifie et représente comme avancées en terme d'émancipation et de progrès social et national – des désastreuses conséquences de 37 années de processus contre-révolutionnaire, qui est en fait le véritable responsable du cap actuel, celui du recul et du déclin national.



Le PCP rejette également les inacceptables et dangereuses tentatives de ceux qui, en pointant du doigt les « partis » et en les mettant tous « dans le même sac », en fait blanchissant les véritables responsables du cap actuel du recul et du déclin national – le PS, le PSD et le CDS – contribuent à l'offensive contre le régime démocratique et occultent ceux qui – comme le PCP – ont de façon ferme et cohérente lutté pour défendre la liberté, la démocratie et les conquêtes réalisées avec la Révolution d'Avril, contre les politiques de droite qui les remettent en cause, indiquant l'alternative qui concrétise les valeurs que représente Avril.



De la même façon, face aux tentatives de réécrire l'histoire et d'effacer la nature et le véritable sens de la Révolution d'Avril, le PCP souligne que commémorer Avril, c'est combattre le processus visant à minimiser la nature terroriste de la dictature fasciste qui a opprimé le peuple portugais et a assassiné, arrêté, torturé des milliers de démocrates et de la dictature qui a intensifié l'exploitation des peuples des colonies et fait une guerre coloniale criminelle, causant la mort et la mutilation de milliers de jeunes portugais et de patriotes africains. Que commémorer Avril, c'est défendre et affirmer son caractère révolutionnaire qui n'a pas seulement rendu la liberté au peuple et au pays mais a aussi réalisé de profondes transformations politiques, économiques, sociales et culturelles. Que commémorer Avril, c'est rendre un juste hommage aux militaires d'Avril pour leur rôle dans la liquidation de la dictature fasciste et qui furent si maltraités par les détenteurs successifs du pouvoir politique durant ses 37 dernières années. Que commémorer Avril, c'est combattre le fait que l'on passe sous silence, et qu'on méprise la lutte héroïque des travailleurs, des démocrates et patriotes, parmi lesquels on compte, par le rôle important qu'ils ont joué, les communistes.



4 L'avenir du Portugal comme pays démocratique, développé, souverain et indépendant, ne peut pas être assuré en maintenant la domination et les intérêts des forces qui ont plongé le pays dans la grave situation dans laquelle il se trouve.



C'est dans la défense du régime démocratique et de la Constitution de la République, des importantes conquêtes d'Avril, qui se trouve à l'origine d'une politique patriotique et de gauche capable d'assurer le développement économique et social du pays, et non dans sa subversion et sa destruction, comme cherchent à le faire les dirigeants politiques et les partis qui veulent s'absoudre et absoudre leurs choix et leurs pratiques politiques, qui sont les causes de la situation de désastre dans laquelle nous nous trouvons.



Pour le PCP, les commémorations du 40 ème anniversaire de la Révolution d'Avril doivent être un temps et un moment d'affirmation dans la rue l'indignation et le rejet de ce qu'ils sont en train de faire au peuple et au Portugal, à son histoire et à son avenir, un moment de résistance et de lutte contre cette offensive réactionnaire, contre les forces qui cherchent à régler leurs comptes avec la Révolution, en s'en prenant à la démocratie, à la souveraineté, à la liberté et au développement du Portugal.



Au-delà de la participation du PCP à de nombreuses initiatives organisées par des comités populaires, nous voulions souligner la sortie d'un « Avante ! » spécial sur la Révolution d'Avril qui sortira avec l'édition du 24 avril. Dans le cadre de la coalition de la CDU, seront organisées deux initiatives – une le 26 avril à Porto, une autre le 27 à Lisbonne.



Le PCP appelle les travailleurs et le peuple, la jeunesse, tous les démocrates et les patriotes afin qu'ils grossissent de leur présence les commémorations populaires du 25 avril et les manifestations du 1er avril organisées par la CGTP-IN, en en faisant une affirmation vigoureuse, un engagement pour faire monter l'exigence de la démission du gouvernement, de rupture avec les politiques de droite, pour une politique patriotique et de gauche capable de libérer le Portugal de la dépendance et de la soumission, redonner au pays ce qui appartient au pays, rendre aux travailleurs et au peuple leurs droits, salaires et revenus – dans une inébranlable affirmation de confiance et de lutte pour les valeurs d'Avril dans l'avenir du Portugal.

 

 

source : solidarite-internationale-pcf.over-blog.net

Partager cet article
Repost0
23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 16:13

140321-saccage-KPU-copie-1.jpg

 

 

Le 18 mars 2014, au Parlement (Rada) a été officiellement enregistré un projet de loi visant à interdire le Parti communiste d'Ukraine (KPU). Ah oui ils sont beaux les démocrates néonazis issue du putsch de EuroMaïdan - traduction Nicolas Maury

Le 18 mars 2014, au Parlement (Rada) a été officiellement enregistré un projet de loi visant à interdire le Parti communiste d'Ukraine (KPU). 

Parallèlement a cette actualité, nombre de personnes de la ville et de la région de Lugansk se placent sous des bannières rouges, partout dans l'est du pays fleurissent les drapeaux du Parti communiste. 

Si le gouvernement veut renforcer la vague de mécontentement dans le sud-est du pays, où les sympathisants du Parti communiste sont maintenant beaucoup plus nombreux et actif dans la résistance aux putschistes néonazis de EuroMaïdan, alors la situation risque de provoquer de graves réactions. Dans un pays qui s'aligne sur l'Ouest, les processus anti-démocratiques à l'oeuvre provoque des persécutions contre les personnes qui ne pensent pas comme ce de Kiev. Où cette politique mènera le pays ? 

 

Partager cet article
Repost0
22 février 2014 6 22 /02 /février /2014 19:28

140222-LOGO-PRCF-INI.jpgCher-e-s camarades,

 

Le PRCF salue fraternellement le Parti Communiste des Peuples d’Espagne (PCPE), ses militants, ses sympathisants, à l’occasion des 30 ans de votre organisation.


Dans des conditions difficiles vous et nous luttons pour la Renaissance du communisme.


Vous et nous combattons dans des conditions différentes mais avec la volonté inflexible de bâtir de grands Partis communistes dont les travailleurs, les peuples, nos nations ont tellement besoin.


Vous et nous, contre la dérive opportuniste des anciens partis communistes, nous menons un travail politique de clarification en dénonçant la collaboration de classe du PGE et des directions syndicales inféodées à la CES.


Vous et nous, reconstruisons un internationalisme prolétarien de notre époque à travers notre participation commune à L’Initiative.


Vous et nous, voulons la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN créant ainsi les conditions d’une sortie du capitalisme.


Vous et nous, luttons contre le sectarisme et le dogmatisme, châtiments de l’opportunisme de droite et de la mutation des PC en partis réformistes satellisés par la social-démocratie.

Le PRCF salue ses camarades d’Espagne, une Espagne que chaque communiste de France garde au coeur, celle de Dolores Ibárruri , La Pasionaria, celle de Lister, celle de Julian Grimau, celle de la République espagnole qui renaîtra, populaire et socialiste.


Vive les 30 ans du PCPE !


Vive l’amitié de combat du PCPE et du PRCF !


La Commission internationale du PRCF       7 février 2014.

 

 

Chers camarades,merci beaucoup par votre message. Il est très important pour nous.Fraternellement,

Ástor García PCPE

 

 


 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : L'Hermine Rouge
  • : blog franchement communiste
  • Contact

Pétitions

Recherche

BILLET ROUGE

La grève qui nous sèvre!
par Floréal

150406-radio-france-en-greve-

 

...à propos des bénéfices secondaires de la grève à Radio-France

Dans Télérama, des lecteurs branchés s’affrontent à fleurets mouchetés (comme il sied dans l’hebdo culturel de l’élite) à propos de la grève dure à Radio-France: si les uns déplorent à mots couverts que la grève les prive inhumainement de leur lot quotidien de boboïsme branché, d’autres, un peu plus à gauche, appuient mollement la grève : ne vise-t-elle pas à défendre ce cher « service public » sans lequel, de leur propre aveu, certains « Téléramistes » ne supporteraient plus le dur fardeau d’exister ?

Quant à nous, bourricots de bolcheviks obtus que nous sommes, nous soutenons sans réserves cette grève. Et cela pour de tout autres raisons que l’élite téléramiste :

  • la première raison est que la grève à Radio-France est un des trop rares exemples d’action DE CLASSE déterminée contre les effets antisociaux de l’austérité hollando-maastrichtienne (même si hélas, trop de journalistes appuient la manœuvre de diversion lancée par Fleur Pellerin pour faire de M. Gallet le bouc émissaire des décisions gouvernementales). Cette grève illimitée montre que des travailleurs peuvent encore se battre pour GAGNER et pas pour « témoigner de leurs aspirations » à l’occasion de « journées d’action » sans lendemain qui laissent d’avance le dernier mot au MEDEF et Valls-MEDEF.
  • La seconde raison est que cela fait un bien énorme au moral que de savoir que chaque jour que le Bon Dieu fait, des millions de braves gens qui se croient « de gôôôche », ne recevront pas leur injection matutinale de social-libéralisme, d’anticommunisme secondaire et d’’euro-atlantisme « humanitaire » administrée par MM. « Pat Co » et B. Guetta, ; grâce à ces irresponsables de grévistes, les intoxiqués de Patricia Clark et de ses « kids » seront frustrés de leur dose quotidienne de frenglish (dans l’émission « Come on ! » rebaptisée « Alive »). En vérité, ce SEVRAGE idéologique de masse est presque aussi salutaire que celui qu’a subi naguère notre pays tout entier quand la grève ouvrière de mai 68 eut « coupé le jus » (et le micro !) aux anticommunistes professionnels de feue l’ORTF !

Pourtant notre bonheur reste incomplet : car pendant que les euro-prédicateurs de Radio-bobo sont réduits au silence, les Radio-beaux-beaufs du privé continuent d’occuper le « temps de cerveau disponible » : entre deux pubs assourdissantes, RTL, Europe 1, RMC, ont tout loisir pour marteler leurs propos antisyndicaux, pour poursuivre leur ramdam anti-fonctionnaires et pour organiser leur promo même plus larvée du FN et de Sarkozy (cherchez la différence !). Se déverse ainsi à plein jet sur le tamtam permanent du MEDEF et de la droite contre les acquis sociaux, les « assistés » (sic) et le code-du-travail-d’où-nous-vient-tout-le-mal ;  sans oublier bien sûr  l’éloge permanent des « States », la célébration émue de la « Belle-Europe-que-v’là », la diabolisation incessante des « ennemis-de-l’Occident » (Russes, Cubains, Coréens, cocos, « islamistes », grévistes de tous poils, etc.), l’éternelle question posée à tout bout de champ par le « journaliste » de service : « mais-que-font-nos-voisins-anglo-saxons-à-ce-sujet ? », l’allégeance obsédante à Frau Merkel, le tout sur fond de bain linguistique anglo-américain…

 

Alors s’il vous plait, travailleurs des radios privés, mettez-vous vite en grève aussi : pas seulement pour soutenir vos vaillants camarades du public (ça s’appelle la solidarité de classe), mais pour faire pleuvoir sur toute la France un bienfaisant mutisme réparateur.  Vite, vite, croisez-vous les bras aussi et rendez ainsi aux citoyens le plaisir de penser par eux-mêmes. Ils auront peut-être alors – qui sait ? – l’idée de revendiquer un audiovisuel public démocratisé et véridique qui soit enfin soustrait au duopole des oligarques du privé et d’une propagande d’Etat aussi doucereuse qu’omniprésente !

Floréal, le 1er/04/2015

Pétition

Halte à la fascisation en Ukraine

Halte à la marche à la 3ème guerre mondiale

pour signer la pétition

cliquer ici

140812-CISC-copie-1

Billets

A lire ....

150406_ic-155-avril2015-copie-1.jpg

Initiative Communiste n°155 (Avril 2015)

Pour recevoir ce numéro ou vous abonner

Contactez le journal -Initiative Communiste

BP 30111-62802 LIEVIN

ou adressez-vous à un militant du PRCF
 

 

http://services.supportduweb.com/cpt_global/88792-20.png

 

A voir et écouter...

Les cons ça ose tout !
L'âge de la retraite
La grève surprise

A voir et écouter

L'Internationale en breton
L'internationale en français
L'affiche rouge-l'armée du crime
Le chant des partisans (Marc Ogeret)
sortir de l'euro.....
Frédéric LORDON-Médiapart
Frédéric LORDON/France-Culturel/ 26-11-2013
Jacques SAPIR-10/12/2013 (blog)
La Guerre Sacrée

Radio Libertaire 89.4

ALR-libertaireSamedi 31 décembre 2011 de 11 h 30 à 13 h 30

Annie Lacroix-Riz , historienne, participera

à l’émission « Chroniques syndicales » 

consacrée au dossier Renault

sur Radio Libertaire

89,4 MHz FM en Ile-de- France

Pour écouter sur internet cliquez ici !