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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 20:00

F-M.pngEmiettement et unité... de la classe... du parti !

 

Une rencontre qui a réuni près de 60 militants communistes des quartiers populaires du PCF (Pas de Calais, Var, Aubervilliers, La Courneuve, Jarnisy, Vénissieux, St-Fons, Vaulx-en-Velin, Charente...), ou en dehors du PCF (coordination communiste, Rouge Midi, Rouge Vifs Ile de France, Nord...)

 

L’objectif était d’échanger pour se donner :

- Plus de force pour les luttes

- Plus de force pour faire reculer le fatalisme et pour faire grandir les idées qui font mal à la bourgeoisie.

- Plus de force pour unir le peuple de France avec une organisation communiste combative et solidaire.

 

Des comptes-rendus et interventions seront publiées prochainement, mais on peut déjà souligner l’état d’esprit de tous les présents, au delà de leur situation différente, de leur analyse du contexte des élections présidentielles ou de la possibilité ou non que le PCF revienne à une position marxiste Il s’est exprimé chez tous les participants un fort besoin d’échanger, de mutualiser, de connaitre chacune des expériences pour sortir du réflexe fractionniste qui conduit d’abord à dire pourquoi les autres ont tort, sans le plus souvent connaitre la réalité de leurs pratiques et situations politiques.

 

La question du lien entre quartiers populaires et classe ouvrière a fait l’objet de nombreux échanges. Car les quartiers travaillent, sont exploités, et ce qui divise dans le quartier vient peut-être d’abord de ce qui divise dans le travail La question de la classe ouvrière telle qu’elle est aujourd’hui, de sa segmentation et de son unité, de la pratique politique nécessaire pour être à la fois capable de parler à chacun, dans sa situation concrète de femmes ou de jeunes, d’immigrés ou pas, de qualifié ou non, de plus ou moins précaire... et en même temps de parler à tous de la classe ouvrière telle que nous voulons la reconstruire politiquement, l’armer comme une classe unie, organisée, combative, loin de la nostalgie que les médias nous proposent le plus souvent pour faire pleurer sur les ouvrières de Lejaby, mais au contraire tourné vers son rôle dirigeant dans la sortie du capitalisme...

 

Une proposition est sortie de cette discussion, un tract commun centré sur cette question de la diversité des situations d’exploitation et de l’unité de classe nécessaire, avec une version tournée vers les quartiers mais parlant de l’entreprise et une version tournée vers les entreprises mais parlant des quartiers... Beaucoup de discussions aussi sur la situation politique des forces communistes dans et en dehors du PCF. Comment dépasser l’émiettement ?

 

Contrairement à des périodes précédentes, la discussion a plutôt mis en valeur la nécessité de considérer chaque point d’appui local, chaque organisation sur des bases marxistes, qu’elle soit dans ou en dehors du PCF, comme une base à renforcer, à faire progresser, en lien avec les autres, sans chercher à imposer tout de suite la question de la cohérence, de la dimension nationale, de la stratégie de parti comme une condition du travail en commun.

 

Le RCC fera remarquer qu’il y a aussi des absents à cette réunion et qu’il ne faut pas les oublier. Il est vrai que la rencontre, préparée dans la suite de celle de Marseille fin Aout, ne s’est pas organisée en invitant les organisations elle-même, mais simplement en diffusant une invitation faite principalement par Charles Hoareau, Marie-Christine Burricand, et Hervé Poly. Toute la difficulté justement est d’inviter tout le monde, sans chercher à résoudre artificiellement la question de l’émiettement.

 

Il faut poursuivre la réflexion collective sur cette question de donner à voir la cohérence possible, peut-être en considérant qu’il faut affirmer clairement que nous sommes dans un processus de reconstruction, que nous n’avons pas les réponses à des questions clés (parti ? , quel parti ? parti de masse ? ....) et qu’il faut donc une forme souple de coordination...

 

L’enjeu premier est donc bien de multiplier les expériences pratiques qui permettront d’avancer, y compris au plan politique et même théorique.

 

source:lepcf.fr

27/01/2012

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 20:40

Paul-BARBAZANGE.jpgRéunir et rassembler la diversité des communistes n’est pas, ne sera jamais chose simple. Surtout en période électorale quand tant de questions allant des hommes et de leurs histoires locales jusqu’aux choix stratégiques tendent plutôt à éloigner. Surtout quand au travers d’une violente crise systémique le "neuf" tape à la porte et qu’il faut inventer. Raison de plus pour profiter des moments qui rassemblent et permettent de progresser, tant en ce qui concerne les contenus que la fraternité.


Vendredi 13 janvier 2012, j’ai répondu avec Marie Christine Burricand à l’invitation de nos camarades Rouges vifs 13 qui recevaient leurs amis pour les vœux.

 

J’ai passé une excellente soirée. Belle par le nombre (nous étions plus nombreux que l’année précédente), belle par la diversité : des FRALIB bien sûr qui étaient près d’une dizaine et heureux d’être là (et encore d’autres fralibiens se sont excusés car ils avaient une autre initiative ailleurs), des précaires du commerce, des chômeurs, des gens des quartiers alentours, des jeunes militants associatifs de l’antiracisme et du droit des migrants, des militants d’associations de quartiers, des militants syndicaux d’entreprises... Un rassemblement, à mes yeux, plus jeune et directement lié à la production que dans de nombreuses sections du PCF.


Belle par l’atmosphère, par le discours rigoureux de Serge prenant justement l’exemple des FRALIB pour illustrer les positions de l’organisation qu’il préside sur la sortie de l’euro et de l’UE. UE qui est à contrario de ce qui se fait en Amérique du sud (et dont la gauche française pourrait s’inspirer) où après être sortis de l’ALENA, les peuples se regroupent avec l’ALBA et maintenant la CELAC.

Belle parce que les participant-(e)-s sont reparti-(e)-s en se disant que l’espoir est dans les luttes présentes et à venir et que plus que jamais, c’est dans la rue (et les entreprises occupées) que ça se passe.

Pourtant, même là, l’intervention de Jean Luc Mélenchon la veille à la télé a marqué. Et au delà du discours, occupé les échanges. Tout comme d’ailleurs, les conditions concrètes de l’ensemble de la séquence électorale en cours (et ses avatars dans les diverses circonscriptions des Bouches du Rhône !).

Les luttes seront décisives, avant, pendant et après les élections. La façon dont les communistes, membres ou non du PCF participeront à ces luttes, proposeront des luttes, des rassemblements politiques, influera fortement. Le résultat électoral dépendra de ces luttes, mais le développement des luttes dépendra aussi pour partie des résultats électoraux. Nous le savons.

Nous avons dans ce domaine une vraie expérience : 1936, 1945, 1968, et même 1981 et 1995. Sommes nous, les uns et les autres en capacité d’interroger, de bouger avec les militants cette question ?


Sommes nous les uns et les autres capables d’agir pour briser l’attentisme électoral ? Mener les luttes et manifestations politiques nécessaires ? Dans combien de sections, de fédérations du PCF, avec combien de groupes communistes ont eu lieu de réelles mobilisations de lutte politiques contre la crise... trop peu !


Comment se situent les syndicalistes CGT, FSU, SUD par rapport aux luttes, par rapport aux échéances politiques, à leurs contenus ? Comment appréhender la réalité du Front de gauche... son hétérogénéité, sa diversité, ses multiples évolutions possibles... vers un outil politique au service d’ambitions personnelles, vers une social-démocratisation ou vers un outil utile aux luttes ?


Il ne peut suffire d’avoir un programme plus ou moins bon... Le mouvement ouvrier en avait un en 1981 ! Il ne peut suffire d’avoir un candidat bon orateur et débatteur télévisé de talent.


Arriver à organiser les luttes anticapitalistes, avant, pendant et après la séquence électorale, préoccupait tous les participants. Répondre n’était facile pour personne.


Comment les articuler aux moments électoraux : campagnes, meetings et votes ? Comment faire "exploser" les calendriers et les programmes électoraux ?


La forte présence des FRALIB par les questions politiques que posent leur lutte peut aider à éclairer certains aspects.


Jean-Luc Mélenchon, le lendemain même de sa désignation par 57 % des communistes (rappelons à cette occasion que 43% avaient donc voté pour une candidature issue de leurs rangs) a visité leur usine. Il a indiqué son intention d’instaurer des contrôles et taxes douanières aux frontières européennes. Malheureusement, c’est en Pologne que le trust UNILEVER essaie de délocaliser les emplois. C’est bien l’Europe capitaliste qui est en cause, sa construction depuis 1956 contre les exploités.


La question de la protection des salariés et des productions en France en face de la rapacité des transnationales et de leur outil politique et institutionnel européen.


Cette lutte pose tout aussi clairement la question des financements : accès aux crédits, répartitions et contrôles des crédits bancaires. Pour réussir, la reprise sous une forme coopérative aura besoin de crédits. Quelque chose d’autre sera-t-il possible sans bouleversement révolutionnaire de la sphère du crédit ? Aujourd’hui par BCE et banques interposées, l’argent va à la spéculation, aux profits, au paiement de la dette... à la rente capitaliste et non à l’emploi, à la production. Au dernier trimestre les banques ont failli remettre en cause la poursuite de la production à Net Cacao. Maintenant ce sont les raffineries Petroplus qui ne disposent plus des fonds bancaires de roulement nécessaires à la production.


Le pouvoir doit changer de main. Ce sont eux ou nous !


Le front de gauche est encore très loin de le dire avec suffisamment de cohérence et de vigueur. Je l’ai senti en écoutant jusqu’au bout Mélenchon. Je l’ai senti bien plus fort dans cette amicale rencontre. Le problème n’est ni le Front de gauche, ni Mélenchon : la question à laquelle nous nous heurtons est quelles luttes, quels niveaux pour la lutte et quels contenus de classe ?


Quelle articulation entre luttes et séquences électorales ?


Quel rassemblement arriver à construire entre communistes dans le cadre national ?


Comment aborder les questions internationales : Europe, Euro, guerres coloniales... ?


Oui, j’ai passé un bon moment avec des camarades communistes de Rouge vifs 13. Oui l’essentiel se réglera dans les luttes le plus souvent à l’entreprise. Oui le peuple de France, les 92 % de salariés, ont besoin d’un grand parti communiste national.


Travaillons à son existence, avant, pendant et après son congrès de 2012.


Nous avons tous, communistes au delà des nuances qui nous séparent, à nous saisir de cette question.


Paul Barbazange

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 18:19

Tels étaient les sujets du repas à thème du vendredi 6 janvier à Béziers. Une forte affluence au cercle populaire Joseph Lazare ce soir là : plus de quatre-vingts personnes sans doute, venus de divers points du département et même de l’extérieur de celui-ci. Oui, l’activité de la section de Béziers est attractive !

 

A la tribune avaient pris place: Paul Barbazange, candidat PCF-FdG aux législatives, et sa suppléante Françoise Péralta, Alain Morin, Directeur de la Revue du PCF "Economie & Politique" et Marie-Christine Burricand, membre du Conseil National du PCF et animatrice du Réseau "Faire vivre et renforcer le PCF".

 

120121-dette_jacques_cros.jpgAlain MORIN, premier intervenant, a démonté les rouages de la dette, consécutive à l’appétit des marchés financiers. Ce n’est plus la BCE qui prête aux états mais les banques qui au passage empochent la plus grosse partie des intérêts versés. Comme la langue d’Esope un emprunt peut être la pire ou la meilleure des choses selon l’objectif qu’on lui assigne. S’il s’agit d’obtenir le développement de la croissance, en favorisant notamment l’investissement humain, au niveau de la formation en particulier, on ne peut qu’être pour.


Hélas le but de l’opération n’est pas toujours celui-là mais plutôt l’encaissement de prêts sans garantie quant à leur usage. On vient de le voir avec une somme fabuleuse de près de 500 milliards d’euros, gelée alors qu’elle trouverait sans avoir à chercher beaucoup une utilisation profitable.


Sur la réalité de l’Europe et l’euro Alain Morin va développer une analyse qui ne remettant pas en cause, l’existence de la communauté européenne ne faisait visiblement pas l’unanimité dans la salle. Il estime qu’il est nécessaire de réorienter la construction de l’Union européenne qui pourrait, en alliance avec les pays émergents (Brésil, Chine, Inde,...) viser la mise en place d’une monnaie commune mondiale pour faire reculer la domination du dollar et des USA sur le monde entier.


Marie-Christine Burricand fera l’historique de la construction européenne portée par les Américains sur les fonts baptismaux. Elle juge que l’euro est un élément du dispositif capitaliste qui s’est mis en place pour accroître toujours plus les profits des marchés financiers. De fait elle appelle à un retour à une monnaie nationale.


Au passage elle souligne que le fonctionnement de la structure européenne se poursuit aujourd’hui avec le tandem Sarkozy / Merkel mais elle précise que « c’est Merkel qui porte la culotte ! »


Elle souscrit au slogan de la section de Béziers « Il faut faire péter l’Europe capitaliste ! » et si elle souhaite la coopération économique, technologique, culturelle… entre les peuples, pas seulement d’ailleurs ceux de l’Europe mais aussi ceux qui sont de l’autre côté de la Méditerranée, elle considère l’indépendance des nations comme une nécessité pour la liberté de chacun. Au cours du débat qui suivra ces deux interventions l’idée sera reprise du refus d’une uniformisation mondialisée qui gommerait la diversité et la richesse des identités nationales et régionales.


Ce qui a dominé les échanges c’est que le capitalisme est en fin de course et qu’il faut bien se débarrasser des obstacles qui s’opposent à sa sortie, l’Europe étant un de ceux là.


Bien sûr la logique du fonctionnement des banques qui est la recherche du profit le plus grand dans le temps le plus bref participe de la crise qui sévit. Pour autant leur nationalisation ne suffit pas si on ne les contrôle pas pour changer cette logique.


Il sera signalé qu’en Allemagne la situation est caractérisée par une dégradation de la situation sociale qui rappelle tous les dangers de fascisation auxquels nous sommes exposés.

Avec deux analyses sensiblement différentes, cette soirée aura permis à chacun d’avoir une meilleure approche de ce qui est en cause. La confrontation des points de vue permettra d’avancer, nous en sommes convaincus, dans la définition d’une réponse définitive aux questions qui se posent au mouvement communiste.


Le repas proprement dit ? Eh bien c’est à guichets fermés qu’on a mangé le potage concocté par Christiane ! Oui, elle avait prévu pour 45 convives, nous étions 57 ! Nous nous sommes accommodés de cette donnée et avons partagé les rations ! Personne n’est mort de faim et le pot au feu était excellent ! Ah, Jean-Claude a agrémenté la soirée de quelques chansons, entre autres occitanes, qu’il a dédiées précisément à un occitaniste. Finalement c’était une soirée très conviviale !



Complément à la discussion de Aimé Couquet

Dette publique !!!


Après le succès de la réunion publique organisée par la section de Béziers du PCF avec les intervenants, Marie-christine Burricand, Alain Morin et le débat qui a suivi leurs introductions, je me permets d’écrire quelques mots sur la dette publique.


La dette publique est devenue l’outil qui sert à l’asservissement du peuple. Qui en sont les responsables ? Qui tire un gros avantage des opérations financières opaques, liées à la Banque Centrale Européenne (BCE) ou à la FED (USA) ? En fait, seulement 737 firmes (sur 37 millions d’entreprises) contrôlent 80 % du Produit Intérieur Brut (PIB) mondial. Un noyau dur de 147 firmes, généralement anglo-saxonnes, contrôlent 40 % du PIB mondial. Il en résulte que trois quart de ces plus grosses multinationales appartiennent au secteur financier (Barclays, JP Morgan Chase & Co, Goldman Sachs, etc...). Ce sont elles qui dirigent la grande manoeuvre !

Déjà, Karl Marx, en 1850 dans son livre « La lutte des classes en France » consacré à la révolution de 1848 faisait une description de la France sous Louis-Philippe en 1847 qui a conduit à la révolution. Il écrivait :

« Chaque nouvel emprunt fournissait à l’aristocratie une nouvelle occasion de rançonner l’Etat ».

« L’endettement de l’Etat était, bien au contraire, d’un intérêt direct pour la fraction de la bourgeoisie qui gouvernait et légiférait au moyen des chambres. C’était précisément le déficit de l’Etat qui était l’objet même de ses spéculations et le poste principal de son enrichissement ».

Je conclue par une citation d’Henri Ford qui prend maintenant tout son sens : « L’unique objectif de ces financiers est le contrôle du monde par la création de dettes inextinguibles. »

Cela suffit à exiger d’inclure dans le programme communiste, l’effacement de la dette publique.


Aimé COUQUET.

 

 

source: lepcf.fr

lundi 9/01/2012

 

 


 

Commentaires

 

Réflexions de la section du PCF de Béziers-12/01/2012


Près d’une centaine de militants et de citoyens venus d’au moins 7 sections du département de l’Hérault avec la participation de Chantal Bonnaure pour Rouges vifs 13 et les excuses d’ Alain Job de Convergence Communiste de l’Aude se sont donnés rendez vous à la section de Béziers du PCF pour débattre en ce début d’année avec Alain Morin rédacteur en chef d’"Economie et Politique", Marie Christine Burricand, conseillère générale du Rhône animatrice du réseau "Faire vivre et renforcer le PCF"


Le débat bien que trop bref, incomplet sur bien des points en raison de l’ampleur des sujets a été à la hauteur des attentes.


Vous trouverez ci joint les interventions liminaires, un billet d’ambiance de Jacques Cros, une réflexion d’Aimé couquet sur la dette....


Le secrétariat de section tient quant à lui à souligner les éléments suivants.


Le profond besoin d’un débat contradictoire pour préciser l’état de la réflexion communiste. Les positions de Jean Luc Mélenchon, celles de la direction du PCF, de divers économistes communistes ou non, et de nombreux militants sont différentes, parfois opposées, contradictoires ou complémentaires. Dégager de façon précise la nature exacte des divergences et des convergences possibles est essentiel à l’action.


Ce débat ne relève pas d’affrontements entre économistes, c’est du vécu et des espérances des citoyens dont il est question, c’est l’affaire de tous, il est possible. Le PCF, cellules, sections, militants occupe une place unique, dans ce processus d’acculturation politique de masse. Sera -il en capacité de la tenir ? Poursuivra -t il son effacement ? L’enjeu est de taille.


L’action politique immédiate, d’abord par le rassemblement de la force communiste et des plus exploités est un élément décisif aux développement des luttes.


Des convergences de vues se sont exprimées ou apparaissent possibles à cette étape nous relevons :

La renationalisation du système bancaire ( cet objectif a été explicite avec la nécessité de débattre des raisons de l’échec des nationalisations de la période Miterrand)
L annulation de la dette publique.
L’affirmation de notre exigence de pouvoir décider de nos propres choix nationaux, même s’ils contredisent les traités, directives européennes.
La sortie de "l’outil capitaliste Europe".
L’affirmation de notre confiance dans le mouvement populaire en économie comme en politique. Tout programme n’a d’intérêt que dans les dynamiques de luttes des classes qu’il porte

Vérifions ce que nous pouvons dire ensemble en communistes. Travaillons les sujets et les formulations.


Le bureau de section de Béziers le 12 01 2012.

 

 

Réflexions dans le débat de la section de l’Ouest Biterrois-14/01/2012

 

On pourrait se satisfaire de l’assemblée à thème du 6 janvier, l’assistance y était nombreuse, avec des intervenants de qualité qui ont exprimé un point de vue différent, on pouvait s’attendre à un riche débat contradictoire, qui aurait du à mon sens donner plus de cohésion à une synthèse pour un argumentaire plus précis afin d’affronter la réalité dans de meilleures conditions.


Notre camarade Alain Morin rédacteur en chef de la revue économie et politique édité et diffusé par le PCF, est parti de l’accumulation et de la suraccumulation du capital, il démontera les rouages qui conduisent aujourd’hui le capitalisme dans une de ses plus profondes crises systémiques.


Au niveau de l’Europe il sera mis en évidence que la dette artificiellement crée génère tous les désordres et maintenant avec le concours bienveillant de la BCE favorise l’accroissement de l’endettement des pays les plus en difficultés.


Il est bien évident que dans ces conditions la différence devait être faite, entre une bonne dette nécessaire dans l’investissement des besoins humains et l’économie réelle, et une mauvaise dette qui elle nourrit et se nourrit de la spéculation qui continue d’accroître l’inutile accumulation du capital.

En conclusion Alain Morin, préconise une orientation stratégique qui viserait à peser avec l’ensemble des partenaires Européen pour transformer le rôle des institutions politico, financières et économiques de l’union.


La deuxième intervenante Marie Christine Buriccand, à fait un riche, clair et brillant exposé historique sur les origines et le but recherché de la construction européenne, favorisée dans cette phase par les USA pour contrer l’essor de l’Union Soviétique, mais aussi pour propager sa domination économique sur tout le continent du vieux monde. Cette analyse devait l’amener à conclure que l’Union Européenne doté d’outils politiques ,économiques et financiers, taillés sur mesure pour mettre en place et préserver la domination du capitalisme, n’avait plus rien à voir avec l’Europe géographique ni celle des peuples qui l’a constituée.


Cette question nous renvoyant directement à une coopération sans frontières et avant tout basé sur le principe de l’échange sans limites des avantages mutuels.


En reprenant le mot d’ordre biterrois « Il faut faire péter l’Europe capitaliste », MC Burricand avance l’idée, que pour rompre définitivement avec ce système il faut sortir de l’Euro et servir d’exemple avec effet boule de neige.


L’intervenante assure que cette question doit se mesurer au regard de la réalité, sans opportunisme et en pesant de part et d’autres les doubles conséquences, soit la continuité de l’Euro dans l’état de la crise dans laquelle nous sommes, soit assumer l’abandon de cette monnaie en optant pour une monnaie commune et en revenant à une monnaie nationale.

Le débat qui s’est engagé sur cette base devait rester cantonné entre le choix de cette dernière solution choix largement majoritaire et la transformation des outils de l’union.


Nous avions choisis de ne pas partager le pot au feu, mais ce n’est pas pour cette raison que nous sommes restés sur notre faim.


Nous avons donc décidés de porté cette question à l’ordre du jour de notre bureau de section du mardi suivant.


Il est tous de suite apparu très clair, que le débat biterrois était dans son ensemble resté dans le cadre d’une comparaison de programme, l’un prônant des amendements aux outils de l’union, l’autre appelant au radicalisme d’une rupture franche.


Les deux solutions soumises au verdict populaire et même appelant à un référendum pour la sortie de l’Euro « comme si nous avions déjà oublié 2005 »

Cette question nous remmenant tous de suite à la caducité des institutions et à qualité et à l’ampleur du rassemblement nécessaire pour espérer réussir un véritable changement.

Autrement dit et en conclusion, si nous avions les forces nécessaire pour sortir de l’Euro dans de bonnes conditions, avec ces mêmes forces nous pourrions également transformer les outils de l’union.


Gérard Garcia membre du bureau de la section Ouest Biterrois celulle de Cazouls les Béziers ;

 

source: lepcf.fr

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 01:06

Dix socialistes se disputent le fauteuil du communiste Maxime Gremetz. Mais cette terre qui a vu « toutes les guerres » ne veut plus d'un destin décidé à Paris.


120121-R89-Legislatives-ac_carte_brigitte_foure_1000_01.jpgUne carte de la partie amiennoise de la première circonscription de la Somme

(Audrey Cerdan/Rue89)


(D'Amiens) La voilà, la circonscription la plus convoitée de France ! C'est un bout de terre picarde. Elle englobe le nord et une partie de l'est d'Amiens, traverse le Val de Nièvre et s'étend jusqu'à Abbeville. Sur les huit cantons qui la composent, un seul vote à droite. Pour la gauche, elle fait figure de bastion imperdable.


« Pour comprendre ce territoire, il faut savoir une chose : tout le monde a au moins un ouvrier dans sa famille », annonce Jean-Claude Renaux, maire communiste de Camon (et futur candidat du Front de Gauche aux législatives).


La mémoire ouvrière imprègne ce pays. Et l'empire paternaliste de la famille Saint, qui a régné sur les activités textiles du coin pendant 150 ans, fait figure de passé commun.

« Il a fait venir les steaks hachés Bigard »

Le quotidien ? L'inexorable désindustrialisation et une poignée de petits élus qui se battent pour trouver des repreneurs à chaque coup dur – comme René Lognon, le maire (PCF) de Flixecourt, renommé dans tout le département pour avoir « fait venir les steaks hachés Bigard dans sa commune ».

Fiodor Rilov, l'avocat des salariés de Goodyear, a eu l'impression de côtoyer « des gens qui ne se laissent pas faire, à l'identité rebelle ». Un gestionnaire de collège confirme :

« Même quand ils sont dans la précarité, les gens d'ici ne sont pas fatalistes. Ils ont toujours envie de se battre. »

Et, les jours d'élections, remplissent les urnes de bulletins rouge vif.


120121-R89-amiens_rtr246dj.jpgUn employé de l'usine Goodyear Amiens-Nord brûle des pneus, lors d'une manifestation contre

un plan social prévoyant plus de 800 licenciements, le 2 juin 2009 (Pascal Rossignol/Reuters)


Il n'y a plus tellement de territoires à ce point capables de symboliser la poursuite d'un mouvement ouvrier. Mais qui va le représenter à l'Assemblée ? Personne ne sait quel candidat y portera les couleurs du Parti socialiste aux prochaines législatives. Ils sont désormais dix sur les rangs et aucun ne s'impose.

« Gremetz, il nous défend »

De fait, le siège de député d'Amiens-Nord est vacant depuis la démission en mai de Maxime Gremetz. Aucune élection partielle ne peut se dérouler dans les douze mois qui précèdent les législatives. En lâchant son écharpe de député juste un an avant, le communiste dissident a fait en sorte de figer le vide qu'il a laissé.

Ce siège, il l'avait occupé pendant 23 ans (de 1978 à 1981, de 1986 à 1988 et de 1993 à 2011). Et c'est sa succession qui se joue aujourd'hui.

« Même si, la seule fois où il s'est retrouvé dans un exécutif, au conseil régional, il a très vite montré ses limites, les gens disaient “il nous défend”. Voir leur député aux portes des usines leur faisait du bien », reconnaît le socialiste Jean-Louis Piot, tombeur de Gremetz aux dernières cantonales, un ancien militaire longtemps responsable de la « convivialité » au sein du PS samarien.

Pendant des mois, Gremetz avait disparu. A Amiens, plus personne ne savait où le joindre. On disait qu'il s'était retiré dans les Landes.

Mais à 71 ans, « Maxime » est de retour en ville. « Je n'étais pas là mais je n'étais pas parti », répond-il à tous ceux qui lui demandent des explications. On le revoit au marché, aux goûters des personnes âgées. On l'a vu au bar Le Folie's, à la pizzéria La Dolce Vita et tenir des permanences dans des cafés.


120121-R89-ac_maxime_gremetz_1200_02.jpgMaxime Gremetz à l'Assemblée Nationale en 2008 (Audrey Cerdan/Rue89)

« Pas Jack Lang ! »

Il prépare le terrain au disciple qu'il s'est choisi : maître Rilov, praticien de la lutte des classes par le droit. Un homme qui « défend les travailleurs parce qu'il est payé pour », cingle le communiste Renaux. Un avocat « parisien », soulignent ses adversaires. Un « parachuté ».

« Parachuté », c'est aussi le mot qui excite les militants socialistes ces jours-ci. Comme ailleurs, cette pratique est beaucoup moins bien tolérée qu'avant. Ils disent : « On n'est plus dans les années 80. »

Après l'université d'été du PS à La Rochelle, les élus locaux avaient entendu parler d'un « gel » de la première circonscription. L'idée d'un accord avec le Front de Gauche pour les législatives n'était pas encore enterrée. Un candidat « partenaire », ils auraient compris.

Mais pas Jack Lang, qui a « voté avec la droite à Versailles » ! Pas Christophe Borgel, qu'ils voient comme un pur apparatchik ! « Même Robien a été perçu comme parisien après cinq années au gouvernement. C'est très sensible ici », relève Vladimir Mendes Borges, le candidat du Modem.


120121-R89-ac_brigitte_foure_1000_02.jpgBrigitte Fouré montre une carte des circonscriptions amiennoises

(Audrey Cerdan/Rue89)

« La très fidèle nation de Picardie »

« D'Azincourt à 1940, toutes les guerres nous sont passées dessus. La seule contrepartie que nous ayons reçue, c'est les cimetières militaires », ressasse Brigitte Fouré, ex-maire d'Amiens, aujourd'hui au Nouveau Centre.

« Du temps des rois, on n'avait pas le droit d'avoir de seigneur puissant car on était trop près de la Couronne. On est restés “la très fidèle nation de Picardie”, on est loyaux, mais on nous traite par le mépris.

Quand on fait venir le TGV à Lille, il passe à 40 km de chez nous parce qu'on ne compte pas vraiment... On a voulu nous rayer de la carte, nous découper.

C'est aussi cet état d'esprit qui a rendu possible la rumeur d'Abbeville au moment des inondations. C'est toujours comme ça. Alors, pour les gens d'ici, ne pas avoir l'un des leurs à l'Assemblée serait une injure. »

La primaire socialiste a aussi fait son œuvre. « Elle a été ressentie comme une forme de victoire de la démocratie », insiste Gilles Demailly, le maire PS d'Amiens. Cet ancien président de l'université de Picardie – qui, en se présentant, confie qu'on le « compare souvent à l'acteur des pubs Nespresso » – milite pour des primaires à tous les scrutins. Pour les législatives de 2012, c'est trop tard.

D'ailleurs, selon lui, « n'importe quel candidat socialiste gagnera la circonscription en juin si Hollande emporte la présidentielle ». Puis il ajoute, dans un plissement d'yeux hollywoodien :

« Si ce n'est pas le cas, les gens peuvent être tentés par un autre choix. »


120121-R89-ac_gilles_demailly_1000_01.jpgGilles Demailly à la mairie d'Amiens, le 2 janvier 2012 (Audrey Cerdan/Rue89)

 

 

Mathieu Deslandes


Dix candidats socialistes

 

Les responsables de la fédération socialiste de la Somme recensent dix candidats à l'investiture dans la première circonscription. Deux « Parisiens » et huit « locaux » :

  • Christophe Borgel, élu en Seine-Saint-Denis, secrétaire national du PS chargé de la vie des fédérations et des élections. Il est soutenu par François Hollande et Martine Aubry.
  • Jack Lang, sans circonscription fixe ;
  • Gilbert Mathon, député d'Abbeville qui a perdu sa circonscription dans le redécoupage de la carte électorale ;
  • Nicolas Dumont, le maire d'Abbeville ;
  • Jean-Louis Piot, conseiller général ;
  • Et cinq autres figures de la fédération : Anne Van Dycke, Mathieu Zanetti, Boujemaa Bourezma, Thierry Bonte, Maryse Lion-Lec.

source: Rue89.com
4/01/2012
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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 00:18

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Fiodor Rilov, avocat des salariés de Goodyear d'Amiens et des Conti de Compiègne, veut succéder à Maxime Gremetz comme député communiste de la Somme.


Comment vous êtes-vous spécialisé dans la lutte aux côtés des salariés?

C'est par conviction, un engagement politique communiste que je ne cache pas. Ma pratique professionnelle, mes capacités techniques et mon savoir-faire d'avocat, je veux les mettre à la disposition de ceux qui luttent pour sauver leur emploi, et aussi modifier les orientations de gestion dans les grandes multinationales, où on sacrifie des milliers de vies sur l'autel des profits.


En quoi vos dossiers se ressemblent-ils?

Toutes ces affaires se ressemblent parce qu'en définitive les salariés sont toujours victimes de la même logique. Quand ils obtiennent gain de cause, ce n'est pas seulement parce qu'ils luttent avec détermination, mais parce qu'ils sont licenciés par des structures qui font du bénéfice, le but étant de permettre aux actionnaires de faire davantage de profits.

Il y en a une autre, moins évidente: dans toutes ces affaires, le décideur n'était pas connu des salariés. Ce n'est qu'avec la lutte qu'on a progressivement découvert qu'il était situé parfois à des milliers de kilomètres, souvent à la tête d'une société-mère du groupe, laquelle est parfois éloignée de plusieurs dizaines de sous-sociétés de celle où il va licencier.

L'objectif de ces groupes est de se réfugier derrière cette opacité juridique, ces sociétés en cascade, pour que la sous-sous filiale soit la seule mise en cause.


Le droit français nous protège plutôt bien, pourquoi ces luttes sont-elles si âpres?

Depuis un siècle, on a obtenu des avancées significatives. Mais dans la période récente, il y a eu aussi un mouvement inverse de démantèlement.

La poussée libérale qui conduit aux dérives que l'on connaît, on l'a ressentie dans le démantèlement de garanties que le droit du travail offrait aux salariés du pays.

Mais il y a cependant dans le droit du travail français, un potentiel singulier, celui de pouvoir mettre en cause des sociétés étrangères à l'intérieur desquelles se trouvent les décideurs des licenciements.


Ces licenciements ne sont-ils pas dus à la crise financière?

J'essaie justement de démontrer que la crise est un prétexte pour justifier les licenciements et augmenter les bénéfices. Des restructurations étaient prévues depuis bien longtemps et la crise leur a permis de les mettre en place. Il suffit de regarder leur comptabilité pour voir que les multinationales n'ont jamais autant prospéré.


Votre but est-il de faire évoluer les jurisprudences ?

Les actions judiciaires ne sont pas une manière de transformer la société. Pour changer de politique, 1000 actions judiciaires gagnées n'y suffiront pas.

Pour changer la manière avec laquelle les multinationales gèrent leurs entreprises, il faut que les forces politiques transforment la réalité économique, juridique et sociale.

 

Comptez-vous vous y atteler?

Je suis engagé dans une démarche pour poursuivre le combat de Maxime Gremetz en tant que député, d'un peuple très particulier, celui de la 1ère circonscription de la Somme, un peuple de lutte, de résistance, qui se singularise par sa détermination à ne pas se laisser faire.

 

Vous êtes donc candidat aux prochaines législatives?

Oui. J'ai envie de poursuivre ce combat. Mes objectifs sont les mêmes que ceux de Maxime Gremetz. Plusieurs forces politiques me soutiendront, ainsi que des gens qui ont joué des rôles majeurs dans les combats judiciaires que je mène.


Vous habitez à Paris. Qu'est-ce qui vous rattache à la Picardie ?

Cela fait presque 10 ans que j'arpente la région, que j'y mène des combats avec les travailleurs.


Marine Le Pen veut faire d'Hénin-Beaumont (Nord), son bastion. Vous y avez mené, et gagné des luttes...

Je ne crois pas du tout que les salariés votent en faveur de Le Pen. J'ai eu des débats avec eux sur ce que propose le FN, du fait qu'il cherche à instrumentaliser un certain nombre de luttes sociales. Leur réaction est surprenante de maturité politique.


Propos recueillis par GAUTIER LECARDONNEL

 

source: courrier-picard.fr

dimanche 27/11/2011

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 00:47

1201126M.Picard-candidate-legisl.jpgC’est officiel : Michèle Picard a donné son accord pour être candidate à la candidature dans la 14e circonscription du Rhône et mener en première ligne la bataille pour garder le siège conquis en 1993 par le député communiste André Gerin, dont elle est la suppléante depuis dix ans. Rappelons qu’André Gerin a annoncé en décembre qu’après trois mandats, il ne  se représenterait pas “pour faire la place au renouvellement et au rajeunissement”.Le maire de Vénissieux n’est pourtant pas encore LA candidate du PCF dans la 14e, même si la proposition a été ratifiée par les dirigeants des trois autres sections du Parti communiste (Saint-Fons, Corbas et Saint-Priest) et validée par la fédération du Rhône. Des sections qui se sont également accordées sur le principe que le ou la suppléant(e) vienne de Saint-Priest : ce sont les San-Priots qui le désigneront, d’ici à quelques jours. Il restera ensuite à consulter les militants, même si le résultat ne fait guère de doute. À Vénissieux, ils voteront au cours de la dernière semaine de janvier, après une assemblée de communistes annoncée pour le 23. C’est à l’issue de ce processus que le duo de candidats sera officialisé.


“Quand Serge Truscello, le secrétaire de la section de Vénissieux, m’a proposé d’être candidate, j’ai souhaité prendre le temps de la réflexion, explique Michèle Picard. Pendant cette période, j’ai reçu des soutiens et des encouragements pour porter mes combats au niveau national. Cela a pesé dans ma décision.” D’autres éléments ont compté : sa connaissance du territoire, acquise au fil d’une dizaine d’années comme secrétaire de la section du PCF de Saint-Fons, qui rayonnait sur plusieurs communes de la 14e, et comme suppléante du député André Gerin, auquel elle a déjà succédé en 2009 à la tête de la mairie de Vénissieux. Fière du travail accompli au cours de ces mandatures, fière d’être aux côtés des salariés en lutte -d’Arkema à Veninov en passant par Saint-Jean Industries ou la Raffinerie de Feyzin-, fière d’avoir toujours été “aux côtés de la population en proie à des difficultés de plus en plus grandes”, Michèle Picard estime être à même d’incarner “l’espoir d’un changement de société prôné et porté par les communistes”.


Car il est une spécificité dans cette circonscription, une spécificité actée par un accord national sur les législatives intervenu en septembre entre le PCF et le Parti de gauche : le candidat qui se présente ici est estampillé “Parti communiste”, pas “Front de gauche”. Et cet accord n’est pas conditionné par le soutien donné – ou pas – à Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle. “Nos discussions avec les militants de Corbas ou de Saint-Priest sont sereines, assure Serge Truscello. Chacun est acquis à l’idée de mener une bataille collective pour maintenir un député communiste, pour le Rhône et pour Rhône-Alpes. Il faut donner au peuple une véritable alternative et pas seulement une alternance entre une droite qui n’a de cesse d’empiéter sur le territoire du FN pour tenter de se maintenir au pouvoir, et un PS qui, sur les questions de la dette, de l’Europe ou des politiques d’austérité, est empêtré dans son allégeance aux marchés et au traité de Lisbonne.”


Si l’issue d’une bataille électorale n’est jamais connue d’avance, celle-là connaît une difficulté supplémentaire puisqu’une partie significative de Saint-Priest a été rattachée aux cinq communes formant la 14e circonscription (Vénissieux, Saint-Fons, Feyzin, Corbas, Solaize). Et 17 000 électeurs de plus, cela change sacrément la donne. Un argument qui n’émeut pas particulièrement André Gerin : “C’est vrai, le combat va être différent et difficile. Mais il est jouable, d’autant que Michèle Picard a su faire sa place dans un temps assez court, bien au-delà de la commune. En 1993, quand j’ai repris au PS la circonscription, qui pariait sur moi ? Je considère que la gauche a vraiment besoin d’un, ou de plusieurs députés communistes en Rhône-Alpes. Et puis on va également s’adresser à ces électeurs communistes qui votent Front national. Et André Gerin d’annoncer “une bataille qui va surprendre, avec beaucoup de piment”.

 

Sylvaine CHARPIOT

(expressions-Les nouvelles

de Vénissieux)

 

 

 

 

La déclaration de Michèle PICARD

à la presse

 

 

 

120112-Michele-PICARD.jpg

 

 

En décembre dernier, le secrétaire de section du Parti communiste m’a proposé d’être candidate pour l’élection législative sur la 14ème circonscription.


J’ai souhaité prendre le temps de la réflexion. Et, pendant cette période, les soutiens et les encouragements que j’ai reçus ont été aussi un élément de ma prise de décision positive.


Depuis deux législatures, nous formons, avec André Gerin, un duo actif sur la 14ème circonscription du Rhône. Pendant dix ans, nous avons porté les combats en faveur de l’emploi, de la santé, de l’éducation, pour  la dignité des personnes.


Quotidiennement, nous sommes avec les salariés en lutte – je pense notamment aux salariés de Ciba Hunstsman, de Bluestar silicones, d’Arkéma, de St Jean d’Industrie, de la Raffinerie de Feyzin, et depuis un an et demi avec les salariés de Véninov –  pour le maintien de l’entreprise et des emplois.


Nous avons toujours été aux côtés de la population en proie à de grandes difficultés. En qualité de députée suppléante, j’ai rencontré toutes ces années nombre de résidants sur toute la circonscription.


Sur les bancs de l’Assemblée nationale, André Gerin a été la voix des travailleurs, de tous ceux qui menaient la lutte contre les inégalités. Il a relayé les combats au niveau national, comme pour le maintien de l’industrie chimique sur la circonscription, contre les délocalisations et pour la réindustrialisation de la France.


Dés le départ, je me suis investie sur le terrain pour défendre les valeurs communistes, pour refuser cette société où les riches sont toujours plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres, pour que chacun ait le droit de vivre dignement.


Pendant une dizaine d’années, j’ai occupé les fonctions de secrétaire de la section de St Fons du Parti communiste français, section qui rayonnait sur plusieurs communes de la circonscription.


J’ai acquis, tout au long de ces années, une connaissance et une expérience du territoire et de ses habitants.


Avec le député, André Gerin, nous pouvons être fiers du bilan de ces mandatures. Je pense notamment

- au projet de loi tendant à abolir les coupures d’eau, l’électricité et de gaz et qui visait à mettre en place un dispositif de solidarité énergie-eau en 2007.

- à la proposition de loi visant à introduire le principe des interventions des salariés et de leurs élus dans la gestion des entreprises en 2009 et au projet de loi contre les délocalisations en 2009

- aux propositions de lois relatives au référendum d’initiative populaire en 1999 et 2002.

 

Aujourd’hui, dans le contexte de crise actuelle, de politique de la terre brûlée de Sarkozy, avec des inégalités de plus en plus criantes et une pauvreté grandissante, la population, les travailleurs ont besoin de députés communistes qui luttent contre les injustices et les inégalités, qui les représentent et les défendent à l’Assemblée nationale.


Ces dernières années, nous assistons à une attaque sans précédent contre les services publics et à une remise en cause des missions régaliennes de l’Etat, ce qui renforce les inégalités sociales et territoriales. L’Education nationale est particulièrement dans le viseur du gouvernement avec un démantèlement du service public d’éducation qui porte de graves préjudices à notre jeunesse et compromet gravement leur avenir. Aujourd’hui, nous constatons un retour au déterminisme social.


La situation des jeunes, des familles monoparentales, des femmes notamment, devient de plus en plus insupportable. Je comprends la détresse et la colère qui montent dans le pays. Le peuple ne doit, pour autant, se résigner. L’abstention, dans laquelle certains se réfugient n’est pas une solution. Je considère qu’il faut toujours faire entendre sa voix, qu’elle soit de contestation, de colère ou bien même d’approbation. Voter est un acte citoyen de réappropriation de l’espace public. L’alternative à cette politique de la terre brûlée, c’est un changement de société prôné et porté par les candidats communistes. Le vote contestataire que certains veulent exprimer au travers du Front National représente avec l’abstention un autre grand danger pour notre démocratie. Le Front national est un parti d’extrême droite. Ne nous y trompons pas. Il a marqué un tournant en abordant et en s’emparant de vraies difficultés des gens, mais n’y apporte que des solutions conservatrices, réactionnaires et de régression.

En ma qualité de Maire, j’affronte chaque jour les problèmes et les difficultés pour que la 3ème ville du département soit reconnue et ses habitants respectés. Les villes sont les premiers réceptacles de la souffrance des populations, j’aborde toutes les questions sans tabou, en transparence, les mains dans le cambouis, même si ce n’est pas toujours confortable.


Ces dernières semaines, des habitants, des communistes m’ont témoigné des encouragements pour porter les combats au niveau national. Ces rencontres ont aussi pesé dans ma décision.


Dans la continuité de mes engagements et de mes combats pour la justice et la dignité des personnes, j’ai décidé de me porter candidate à la candidature des communistes.


Les questions de la crise et de la dette seront au cœur des débats dans cette élection. Les communistes ont des propositions qui tranchent dans le débat ambiant.


Je veux porter les questions de la lutte contre les inégalités qui explosent aujourd’hui.


Je veux me battre pour la réindustrialisation de la France et la défense de nos savoir-faire.

Comme je le fais en tant que Maire, avec ma personnalité et ma façon de faire, je veux poursuivre les combats politiques que nous avons portés avec André Gerin.


Je veux porter la voix des habitants de la circonscription et redonner toute sa place à l’humain.


Michèle PICARD

lundi 9/01/2012

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 01:26

Les 75 propositions du PRCF dans le cadre de son "programme candidat" méritent d’être connues. La question de la nature d’un programme politique de rupture avec le capitalisme, faisant le lien entre des revendications répondant aux questions immédiates des travailleurs et en même temps à la nécessité de ruptures avec les systèmes économiques, militaires, politiques... est un enjeu des débats entre communistes.


Cette question du programme ne peut bien sûr pas être séparé de la question de l’organisation de classe et de masse capable de la porter, et de permettre au mouvement populaire de s’en emparer pour le dépasser dans le mouvement réel des luttes de classe.


Mais si nous ne partageons sur ce site l’analyse et la démarche du PRCF concernant le PCF tel qu’il est et donc tel qu’il peut être reconstruit, nous sommes confronté à la même réalité politique de l’absence d’un candidat communiste aux présidentielles, et donc de l’absence de propositions communistes. Nous travaillons nous aussi aux éléments de programme qui aideront les militants à agir dans chacune de leur situation et de leur choix politique en 2012.


De ce point de vue, ces 75 propositions ont toutes leur place comme contribution au débat sur ce site, et elles rejoignent sur de nombreux points les contributions existantes

 

 

Le site "Faire vivre le PCF"


 

prcf-degage-04-2011Le programme-candidat du PRCF

 

Battre Sarko-MEDEF et le fascisant régime UMP,rompre avec l’euro et avec l’Union européenne du grand capital, reconstruire la France sur les bases progressistes du Conseil National de la Résistance,le POLE de RENAISSANCE COMMUNISTE en FRANCE (P.R.C.F.) soumet son « programme-candidat » à la classe ouvrière et au peuple de France

 

 

 

Exécutant politique des milliardaires, de l’OTAN et de l’Union européenne, le fascisant régime de Sarkozy détruit méthodiquement la France issue de 1789 et des conquêtes de la Libération. Pour gonfler les profits du CAC-40, l’Union Maastrichtienne Patronale (U.M.P.) n’hésite devant aucune agression :


-en violation du Non populaire à la constitution européenne (référendum du 29 mai 2005), l’indépendance nationale est bradée au Traité de Lisbonne, à l’ « euro-gouvernance » et aux diktats d’Angela Merkel.

-pour « sauver l’euro », cette arme des financiers contre les salaires, les services publics et les acquis populaires, le budget de la France sera désormais soumis à Bruxelles avant d’être présenté aux députés français !

-l’armée et la diplomatie françaises sont mises au service de la politique belliqueuse des USA (Libye, Afghanistan…), de l’OTAN et des sociétés capitalistes « françaises » qui écument l’Afrique.

-base matérielle de la classe ouvrière, de l’ingénieurie et de l’agriculture nationale, le produire en France est démantelé et délocalisé au nom de la « concurrence libre et non faussée » stipulée par Maastricht.

-le maillage territorial issu de 1789 (Communes, départements, Etat-nation) cède la place aux « métropoles », aux « euro-régions » et à la « gouvernance européenne ». La Sécurité sociale, les retraites par répartition, la nationalisation de l’énergie (EdF-GdF), oeuvres des ministres communistes de 1945, la Fonction publique, l’hôpital public et l’Education nationale laïque sont saignés à blanc.

-Jusqu’à la langue française qui cède au tout-anglais patronal avec l’aide des Pécresse, Chatel et Cie !

 

Et pendant qu’une oligarchie de milliardaires et de parasites pipeul se gave sans limites, la classe ouvrière s’appauvrit, les services publics agonisent, les paysans, les marins-pêcheurs et nombre d’artisans désespèrent, des millions de chômeurs, de retraités pauvres et de jeunes précaires renoncent à se soigner, nos jeunes diplômés doivent s’expatrier et la France devient une jungle livrée au « chacun pour soi » made in USA !


Pourtant le PS ne propose aucune alternative à cette politique ravageuse. Et pour cause, comme DSK (ex-patron du FMI) et P. Lamy (patron de l’O.M.C., l’institution qui orchestre la mondialisation capitaliste), le PS est à genoux devant la « construction européenne ». Lui aussi a violé le Non à la constitution européenne en soutenant le traité de Lisbonne. En Grèce, en Espagne, les « socialistes » Papandréou et Zapatero soumettent leur peuple à des plans de misère. Et qui a oublié le gouvernement Jospin-Aubry-Buffet (97/2002) qui, en privatisant plus que la droite et en mettant en place l’euro, a démoralisé la gauche populaire en pavant la voie de l’UMP et de la famille Le Pen ?


Quant à J.-L. Mélenchon, soutenu par un PCF de plus en plus « décaféiné », il continue de… défendre l’euro ! Mais que vaudra son discours social et républicain si le Front de gauche, comme le NPA, continuent de propager le mensonge de « l’Europe sociale » dans le but de montrer patte blanche au PS ?


Bien entendu, les militants franchement communistes veulent ardemment balayer Sarko et Marine Le Pen, l’héritière faussement assagie d’un père admirateur patenté de Vichy et de l’OAS. Mais pour battre Sarko et sa politique, cessons de nous mettre à la remorque de tel ou tel homme (ou femme !) providentiel qui, une fois élu(e), s’empressera de ramper devant les « marchés financiers » au nom d’un faux « réalisme ».


L’issue véritable, c’est au contraire d’associer à nouveau le drapeau rouge des ouvriers au drapeau tricolore de la nation en faisant renaître avec tous les vrais communistes de ce pays, membres ou pas du PCF, un vrai parti communiste, un fort mouvement syndical de classe renouant avec les traditions CGT, un large Front de Résistance Antifasciste, Patriotique et Progressiste (FRAPP). Celui-ci n’hésitera pas à :

-annuler l’ensemble des contre-réformes sarkozystes,

-sortir la France de l’UE et du maudit euro, nouer de nouveaux traités internationaux progressistes, 
-reconstruire notre pays sur les bases d’avenir du C.N.R. : indépendance nationale et coopération internationale, démocratie, rôle central des travailleurs, laïcité, égalité des sexes, antifascisme et antiracisme, progrès social, appropriation populaire des grandes entreprises et des banques, renaissance des services publics… Pour cela il faut affronter le grand capital et mettre à l’ordre du jour la lutte pour une société socialiste débarrassée de l’exploitation capitaliste.

C’est pour aider le camp du travail et du progrès à reprendre l’offensive que le PRCF met en débat son programme-candidat qui résume les propositions de notre Conférence nationale. Débattons-en à l’atelier, au bureau, en salle des profs, à la fac, dans les quartiers et les communes rurales… et surtout, préparons-nous à l’action « tous ensemble et en même temps » !


Notre peuple n’est jamais si grand que quand, confronté à une menace mortelle, il retrouve son légendaire esprit frondeur. Face aux nouveaux esclavagistes du Capital, retrouvons-nous sur un programme de rupture révolutionnaire et réaffirmons que « jamais, non jamais, le peuple de France ne sera un peuple d’esclaves »(appel de Jacques Duclos et de Maurice Thorez, dirigeants clandestins du PCF, le 10 juillet 1940).


Le PRCF propose 75 mesures progressistes pour reconstruire la France en rompant franchement avec la politique UMP et avec l’Europe du capital.


FAIRE RENAITRE une FRANCE LIBRE, INDEPENDANTE et SOUVERAINE

1.1. Proclamer la suprématie du droit, de la Constitution et des lois françaises sur les « directives » européennes ; récuser par avance toutes les prétendues sanctions et admonestations de Bruxelles et de Francfort ;


1.2. Planifier le retrait de la France de l’U.E. et du désastreux euro, reconstituer la souveraineté politique, monétaire, budgétaire, économique et sociale du peuple français ; Dénoncer la « dette » de la France à l’égard des banques et des marchés financiers, notamment en dévaluant le franc qui succèdera à l’euro sur la base 1 F=1 €. Reconnaître les créances des petits porteurs. Instituer un financement sain de l’Etat en taxant les riches, les transactions financières et l’héritage des milliardaires. Rapatrier les réserves d’or de la France et en obligeant la Banque de France à financer l’Etat à un taux décent.


1.3. Retirer la France de l’OTAN, reconstituer une armée citoyenne exclusivement occupée à défendre le territoire national ; retirer les troupes françaises de Libye, de Yougoslavie, d’Afghanistan…


1.4. Promouvoir la langue française contre le tout-anglais patronal(enseignement, recherche, commerce, pub…) ; promouvoir les langues dites régionales en tant que patrimoine culturel de la nation ; renforcer l’enseignement des langues étrangères dans leur diversité en exigeant la réciprocité à l’étranger pour notre langue ; exiger que tous les produits importés soient étiquetés et présentés en français ;


1.5. Donner aux collectivités territoriales les moyens d’empêcher les riches étrangers, qui détruisent les services publics dans leur propre pays, d’accaparer de vastes portions du territoire français alors même que les travailleurs du lieu ne peuvent plus se loger en raison de la cherté des loyers ;


CONSTITUER une NOUVELLE REPUBLIQUE SOCIALE, DEMOCRATIQUE et INDIVISIBLE, METTRE LE MONDE DU TRAVAIL AU CENTRE de la VIE NATIONALE.

2.1. Abolir la monarchie élective que constitue l’actuel régime présidentiel ; convoquer une Assemblée constituante pour instituer une République indépendante, sociale, démocratique, laïque et populaire ; la doter d’institutions telles que rien ne puisse être fait contre les travailleurs, qui constituent l’écrasante majorité de la population française ;


2.2. Instaurer la proportionnelle à toutes les élections ;


2.3. Abolir les lois liberticides de Sarkozy, en finir avec la chasse aux travailleurs immigrés et avec la xénophobie d’Etat ; interdire les partis fascistes et racistes, combattre les entreprises communautaristes, séparatistes ou mafieuses visant à diviser les citoyens sur des bases « ethniques » ou religieuses ;


2.4. Développer la démocratie participative et populaire dans les grandes entreprises, les services publics, les com-munes, etc. ; instituer le principe du mandat révocable pour placer les élus sous le contrôle permanent des électeurs ;


2.5. Revenir au principe d’une république laïque, où l’Etat est totalement séparé des Eglises ; reconstituer la république une et indivisible, en finir avec l’euro-régionalisation et avec la « métropolisation » du pays, mettre un terme aux pratiques de type féodal qu’a permises la « décentralisation » mise en place par l’UMPS ;


2.6. Démocratiser les médias, couper leurs liens avec le capital, étendre le pluralisme démocratique, l’information libre et objective, le débat citoyen ; revitaliser et actualiser les ordonnances de 1945 démocratisant la presse écrite ; mobiliser et démocratiser l’outil informatique pour systématiser la consultation directe des citoyens ;


NATIONALISER DEMOCRATIQUEMENT le SECTEUR FINANCIER et le CAC-40 pour REINDUSTRIALISER notre pays, PRODUIRE, CHERCHER, créer EN FRANCE 

3.1. Interdire les délocalisations et confisquer toute entreprise procédant à des licenciements collectifs après avoir perçu des fonds publics ; suspendre tout projet tendant à privatiser ou à libéraliser un secteur économique ; remettre en cause radicalement « l’économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » imposée par l’OMC, le FMI, les traités européens supranationaux et néolibéraux ;


3.2. (Re-)Nationaliser, sans indemniser les gros actionnaires, l’ensemble du secteur financier, bancaire et assurantiel ; orienter ce secteur vers la création d’emplois, l’aide aux PME et la ré-industrialisation du pays ; nationaliser tout le CAC-40 ainsi que toute très grande entreprise d’intérêt stratégique : grande industrie, armement, commerce de gros et grande distribution, ports et aéroports, téléphonie, ferroviaire… ; constituer un pôle énergétique 100% public fédérant EdF, GdF, Suez, AREVA et privilégiant la sûreté des installations, le contrôle citoyen, la recherche, des tarifs bas pour les particuliers et les PME créatrices d’emplois ; re-nationaliser Renault et mettre en place une filière automobile franco-française avec un statut protecteur pour les salariés de la filière, équipementiers compris ; mise en place d’une gestion démocratique tripartite des grandes entreprises nationalisées : Etat, salariés, usagers.


3.3. Instaurer une planification démocratique nationale ancrée sur le secteur public bancaire et industriel de manière à valoriser harmonieusement tout le territoire national ; mettre en place une stratégie industrielle et agricole nationale ; cette planification devra largement solliciter l’intervention des travailleurs et des citoyens.


3.4. Taxer le fret routier international, développer le ferroutage, reconstituer une SNCF opérationnelle et bon marché, re-nationaliser Air-France et « Régional » ;


3.5. Abolir la contre-réforme Pécresse de la Recherche, refonder et libérer la recherche publique ;


3.6. Mettre en place des mécanismes économiques permettant de payer le prix du travail des paysans et des marins-pêcheurs, de favoriser l’agriculture paysanne de qualité et non les gros agrariens ou les actionnaires des grandes surfaces, de soumettre la grande distribution aux consommateurs, aux paysans et à l’intérêt de la nation ;


3.7. Régulariser les travailleurs sans papiers actuellement présents et parallèlement, instaurer une planification démocratique de la main-d’oeuvre : former et employer prioritairement les travailleurs, français et immigrés, déjà présents en France, refuser toute nouvelle immigration de main-d’oeuvre, mettre en place avec les pays ex-colonisés des politiques de co-développement concrétisant le droit pour chacun, candidat à l’émigration ou à l’immigration, de vivre et de travailler au pays ;


3.8. Mobiliser les collectivités locales, les services publics, les banques nationalisées pour promouvoir les entreprises coopératives se passant des capitalistes, et notamment les SCOP ; raviver l’esprit mutualiste en l’affranchissant des fonctionnements euro-capitalistes ; revitaliser le commerce de proximité dans les quartiers et les zones rurales ;


REDUIRE LES INEGALITES, ABROGER les CONTRE-REFORMES de l’UMP et de Bruxelles, renouer avec le PROGRES SOCIAL, AUGMENTER les SALAIRES, reconstituer les ACQUIS SOCIAUX et les SERVICES PUBLICS

4.1. Sanctionner lourdement toute discrimination (emploi, promotions, logement…) fondée sur le sexe, l’ethnie, la religion, l’orientation sexuelle, les choix politiques ou syndicaux, l’âge, etc. ;


4.2. Augmenter sensiblement le SMIC, les bas et les moyens salaires en mutualisant les efforts à consentir par chaque filière de production de manière que les grandes entreprises contribuent à l’augmentation du pouvoir d’achat des salariés de la sous-traitance ; augmenter les minima sociaux et les indemnités chômage ;


4.3. Reconstituer de vrais services publics d’Etat et/ou territoriaux en favorisant l’égalité des citoyens ; retour au monopole public pour l’énergie, le rail, la poste, les Télécoms, etc.


4.4. Reconstituer le niveau de remboursement des soins médicaux, supprimer les droits d’inscription scolaires et universitaires ; annuler les contre-réformes Balladur-Fillon-Woerth sur les retraites et revenir au droit pour tous de partir à 60 ans (55 ou 50 pour les métiers éprouvants pour la santé), à 37 ans ½ avec au minimum 75% du meilleur salaire ;


4.5. Taxer la spéculation immobilière, réquisitionner les logements vides à caractère spéculatif, aller vers l’extinction du mal-logement ; valoriser l’épargne populaire qui, par l’intermédiaire des caisses d’épargne et de la C.D.C., doit financer à nouveau le logement social ;


4.6. Révolutionner l’urbanisme de manière à briser les ghettos, à mixer la population, à préserver et à développer les zones rurales, à mutualiser les impôts locaux perçus par les villes (départements, régions) riches et les villes pauvres (départements, régions) de manière à rétablir l’égalité des citoyens devant le lieu de résidence ; faire obligation aux services publics et aux grandes surfaces à mailler tous les territoires à égalité (en partenariat avec le commerçants et les producteurs locaux) ;


4.7. Révolutionner la fiscalité en revenant sur les cadeaux accordés aux plus riches ; confisquer la fortune des « expatriés fiscaux » ; rétablir le contrôle des change ; pour commencer, restaurer le niveau de répartition des revenus entre capital et travail qui prévalait au début des années 70 ; faire en sorte que le CAC-40 paie en proportion beaucoup plus d’impôt que les PME ; Diminuer la TVA et aller vers la suppression de la CSG et du RDS ; augmenter l’impôt sur le capital, la fortune (à l’exception des successions sur la résidence principale et les biens courants du testateur), les dividendes, les plus-values boursières, les très hauts « salaires » ; interdire les stocks-options, les parachutes dorés, les retraites-chapeaux ;


4.9. Consolider les statuts publics, le droit du travail, les libertés syndicales et les conventions collectives ;


4.10. Diminuer sensiblement les rémunérations et les avantages liés aux fonctions électives ;


4.11. Abroger les lois Balladur/Fillon 1 et 2 sur les retraites, faire en priorité qu’aucune pension issue d’un revenu du travail ne soit inférieure au SMIC pour 37ans ½ de cotisation.


4.12. Faire en sorte qu’avant cinq ans, la précarité soit résorbée dans la fonction publique au profit de l’emploi statutaire, que le CDI couvre l’écrasante majorité des emplois dans le secteur privé, que les heures supplémentaires et l’emploi intérimaire soient interdits dans les entreprises ayant procédé à des licenciements collectifs.


4.13. Instituer une taxe à la frontière pour tout camion transportant du fret international et affecter le produit de cette taxe, a) au ferroutage, b) à la ré-industrialisation de la France, c) aux efforts de dé-pollution atmosphérique ;


4.14. Annuler le sur-endettement des ménages consécutif à un licenciement économique ou à un déclassement salarial. Liquider les entreprises pratiquant une des multiples variantes aujourd’hui légale d’usure.


4.15. Revenir à la loi Quillot dans le domaine des rapports entre bailleurs et locataires ;


LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE, LAICITE, SECURITE REPUBLICAINE
POUR TOUS ET POUR TOUTES !

5.1. Elargir les libertés syndicales, les moyens concrets de s’organiser politiquement, y compris dans les grandes entreprises et les services publics ; supprimer le financement public des partis, qui aboutit à leur monopole politique, mais mettre partout à la disposition des partis et des citoyens, des salles de réunion, des moyens de diffuser leurs idées, de les afficher, d’accéder aux médias ;


5.2. Démocratiser la presse et les médias en les soustrayant à la domination du capital et de la réaction ;


5.3. Refonder démocratiquement le droit du travail ; punir tout harcèlement patronal contre les salariés ;


5.4. Pénaliser les entreprises qui bafouent la parité salariale et l’égalité du déroulement de carrière des hommes et des femmes ;


5.5. Rénover en profondeur la justice et le monde carcéral en combattant leur dimension de classe au service des privilégiés ; parallèlement, mettre le paquet contre la délinquance organisée et contre le commerce de drogue ;


5.7. Démocratiser l’armée ; tout en éduquant l’encadrement militaire professionnel dans un esprit patriotique, anticolonial, antiraciste et républicain, rétablir un service militaire de 6 mois à 1 an pour les volontaires, tout(e) jeune Français(e) devant être en capacité de défendre par lui-même la République. De larges droits citoyens seront dévolus aux appelé(e)s.


5.8. Démocratiser en profondeur la police, en proscrire les éléments fascisants, démocratiser la magistrature. Mettre fin aux milices privées et rétablir le monopole de la police nationale en matière de sûreté publique. Dissoudre les corps spécialisés dans la répression du mouvement populaire. En finir avec les excès de la vidéo-surveillance.


5.9. Interdire les partis racistes et fascistes.


5.10. Protéger les droits des jeunes filles contre l’oppression sexuelle, fût-ce sous des prétextes religieux ;


5.11. Respecter rigoureusement la loi laïque de 1905. Concevoir dynamiquement la laïcité comme promotion de l’esprit critique, de la rationalité, du mode de pensée scientifique, de la démocratie et des « Lumières ».


5.12. Dans les familles, à l’école, dans les médias, à l’entreprise, à l’armée, dans les quartiers, sur la route, promouvoir l’esprit civique, la solidarité internationale, le patriotisme républicain, la fraternité humaine, le respect des différences, faire reculer l’individualisme borné, l’irrespect pour autrui, l’incivilité, le culte du chacun pour soi, la loi du plus fort et du plus riche, combattre le culte brutal de l’argent.


5.13. Promouvoir l’EPS, le sport amateur, la musique et les pratiques culturelles de masse ; combattre la « société du tout-spectacle », le consumérisme absurde, la « pipolisation » de la vie politique, sportive et artistique, l’américanisation du langage et des moeurs (qu’il ne faut pas confondre avec l’apport culturel des progressistes américains) ;


5.14. Nationaliser, soustraire au profit privé et gérer de manière démocratique et décentralisée l’ensemble des moyens destinés au 4ème âge qui sont actuellement subventionnés par l’argent public ; tout citoyen doit pouvoir compter pour sa fin de vie soit sur un accueil en maison de retraite médicalisée, soit sur une aide à domicile suffisante, et cela sans que soit demandé au bénéficiaire ou à ses héritiers davantage que l’apport de ses propres ressources mensuelles, éventuellement défalquées d’une ½ part destinée au conjoint plus jeune ou en bonne santé.


REFONDER L’ECOLE REPUBLICAINE, PROMOUVOIR UNE NOUVELLE AVANCEE des LUMIERES POUR TOUS !
 

6.1. Reconstruire une Education nationale démocratisée et de qualité pour tous ; généraliser le second degré long (général et technologique) ; revenir à la carte scolaire et briser les ghettos scolaires ; fixer pour objectif à l’école, non pas l’ « employabilité » à la sauce capitaliste, mais la formation du citoyen, du travailleur, de l’être humain ;


6.2. Revaloriser financièrement, statutairement, professionnellement et moralement le corps enseignant ; lui rendre les moyens de se faire respecter et de faire respecter la culture et les règles du vivre ensemble ; soutenir les enseignants face aux comportements méprisants et violents ; parallèlement développer le droit des lycéens à s’organiser syndicalement dans les établissements ; renforcer le statut des fonctionnaires et des enseignants, garantie juridique de la laïcité scolaire, de l’indépendance des maîtres et de leur total engagement républicain au service de la nation.


6.3. Engager la nationalisation laïque de l’enseignement privé sous le principe : à fonds publics, école publique ; interdire aux établissements privés de se défaire de leurs élèves faibles ou de les « déclasser »


6.4. Développer puissamment le réseau public de crèches et d’écoles maternelles en revenant aux fondamentaux de cet enseignement ; développer et encadrer les activités collectives des enfants et de la jeunesse (loisir, sport, culture) ;


6.5. Abroger les contre-réformes scolaires (Jospin 89, Allègre, Fillon, Darcos, Chatel) qui ont déstabilisé le collège et le lycée ; Abolir la loi Pécresse (université et recherche) ; revenir au financement d’Etat des facs ; retirer leurs privilèges aux grandes écoles privées payantes et aux « universités » confessionnelles ; instaurer une gestion démocratique des facs ; restaurer l’unité et les principes fondamentaux du CNRS, en finir avec la marchandisation de la recherche ; démocratiser le système « classes prépas/Grandes écoles » en préservant son souci républicain d’excellence ;


6.6. Tout en approfondissant le lien entre école et monde du travail, en finir avec la mainmise du patronat sur les formations et sur l’ « alternance » ;


6.7. Démocratiser l’accès aux diplômes, au bac (qui doit rester un examen national, final et anonyme) au Supérieur sans transiger sur la qualité des formations ; en finir avec le désastreux enseignement d’inspiration anglo-saxonne basé sur d’insaisissables « compétences » sans réel contenu rationnel ; développer le lien « diplôme national / convention collective de branche ».


6.8. Développer fortement l’enseignement du français, du raisonnement logique et mathématique, de l’Education physique et sportive, de l’histoire-géo et des sciences écos, de la démarche expérimentale, de la culture musicale et artistique, de la philosophie, favoriser l’intérêt précoce de tous pour l’activité et les savoirs techniques.


6.9. Prévoir à tous niveaux de multiples filières et passerelles permettant aux élèves de s’orienter ou de se réorienter de manière motivée et positive.


6.10. Défendre le patrimoine culturel national, promouvoir la création culturelle de haut niveau et démocratiser l’accès à la haute culture pour tous ; soutenir la création en français et dans les langues régionales de France ;


6.11. Exiger que les manuels scolaires officiels cessent de criminaliser de manière totalitaire le communisme et les révolutions populaires, qu’un véritable débat pluraliste soit ouvert à ce sujet, que les jeunes Français se réapproprient l’histoire de leur pays, que les horreurs de la colonisation ne soient plus occultées, que l’héritage du mouvement ouvrier, de la Résistance antifasciste, que le programme du CNR soient connus de tous, que l’euro-formatage totalitaire des jeunes cerveaux cesse dans les lycées, que chaque élève soit clairement conscient de l’origine révolutionnaire du drapeau tricolore, de la Marseillaise et de la devise républicaine.


COMBATTRE L’IMPERIALISME, DEFENDRE la PAIX MONDIALE ET LA SOUVERAINETE DES PEUPLES, COOPERER AVEC TOUS LES CONTINENTS !

7.1. « Un peuple qui en opprime d’autres ne saurait être libre » (Marx) : planifier le retrait des troupes françaises d’Afrique, de Yougoslavie, d’Afghanistan, de Libye ;


7.2. Tenir des référendums d’autodétermination dans les DOM-TOM qui en feront la demande ; proposer cependant que les DOM restent dans la République (l’affirmation par un DOM-TOM qu’il veut rester dans la République sera reçue comme un devoir d’honneur pour la France de rompre totalement avec les rapports néo-coloniaux hérités du passé). Respecter leur volonté d’indépendance si telle est leur décision et redéfinir les relations de pays à pays sur des bases égalitaires.


7.3. Affirmer le droit des Palestiniens à leur Etat uni et souverain. Exiger le respect des résolutions de l’ONU par Israël. Exiger le départ des troupes US d’Irak qui doit s’autodéterminer sans ingérence. Soutenir les efforts démocratiques du peuple tunisien frère. Sanctionner lourdement toute forme d’antisémitisme et d’islamophobie. Refuser les projets de guerre US contre l’Iran.


7.4. Dénoncer l’embargo US contre Cuba, développer les échanges avec l’ensemble des pays de l’ALBA : Venezuela, Bolivie, Cuba, etc. ; demander officiellement aux USA la libération de leurs prisonniers politiques, notamment Mumia Abu-Jamal, Léonard Peltier et les 5 patriotes cubains emprisonnés à Miami pour leur action antiterroriste.


7.5. Dynamiser les relations de la France avec la Chine, l’Afrique et le monde arabe, l’Amérique latine, la Russie, affranchir la France de sa subordination à l’Empire euro-atlantique ; tisser de nouveaux traités internationaux progressistes respectueux de la souveraineté des peuples et des acquis populaires ;


7.6. Refuser la domination mondiale du dollar, engager des discussions avec la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, etc. sur la rénovation totale des rapports monétaires mondiaux ; contester radicalement le libre-échange mondial, prête-nom de la domination planétaire des monopoles capitalistes, promouvoir les relations égalitaires d’Etat à Etat.


7.7. Engager une campagne mondiale pour la liquidation de la « dette » des pays pauvres, pour l’extirpation de la famine et de la malnutrition, contre les pratiques de ceux qui spéculent sur les céréales ; proposer que les 10 000 plus grosses fortunes mondiales paient chaque année à la F.A.O. les sommes nécessaires pour liquider la malnutrition dans le monde (les 300 plus grossses fortunes mondiales additionnées possèdent autant que le milliard d’hommes le plus pauvre !).


7.8. Re-dynamiser la francophonie, qui doit devenir un point d’appui pour le droit de tous les peuples à développer leur langue et leur culture sans céder au totalitarisme du contre-modèle américain.


7.9. Sans être dupe du caractère actuel de l’ONU, exiger le respect de sa charte, notamment la non-ingérence des grandes puissances dans les affaires d’un pays souverain, opposer le veto français à toute guerre impérialiste.


DEFENDRE L’ENVIRONNEMENT CONTRE LE TOUT-PROFIT !

9.1. Imposer la re-nationalisation franche d’EDF-GDF et construire un dispositif public uni, transparent et démocratisé (EDF/Suez-Areva) de production et de distribution d’énergie ; dynamiser la recherche sur le traitement des déchets nucléaires, sur la fission, sur la sécurisation maximale des centrales ; mettre en place une filière française de sécurisation et de démantèlement des centrales ; diversifier les sources d’énergie ; explorer la possible exploitation du charbon français par gazéification en profondeur. Relancer l’électricité d’origine hydraulique. Faire échec à la prétention de Berlin de consommer l’électricité issue des centrales françaises tout en menant campagne pour culpabiliser notre pays sur ce terrain. Demander que la RFA réduise ses émissions de CO2 d’origine thermique.


9.2. Réduire le C.O.2 en s’attaquant au fret autoroutier international, en re-localisant les productions en France, en développant le transport ferroviaire et fluvial, en favorisant les transports en commun ;


9.3. Reconstituer le ministère de l’Equipement, l’ONF, l’aménagement du territoire ; les doter des moyens nécessaires pour aider au développement éco-compatible de tout le territoire ; reconstituer la forêt et la filière bois ;


9.4. Nationaliser le traitement et la distribution d’eau, réduire sensiblement son coût pour le consommateur ;


9.5. Faire respecter avec rigueur la loi littorale, en finir avec la privatisation du littoral ;


9.6. Relancer au maximum, par l’aide aux comités d’entreprise, aux villages de vacances à caractère social et aux colonies de vacances, un véritable tourisme populaire ; généraliser le chèque-vacances ;


9.7. Mettre en place de manière concertée une gestion nationale et démocratique des ressources cynégétiques et halieutiques, refuser tout diktat de Bruxelles sur ce terrain ; défendre les productions agricoles et la gastronomie françaises sous toutes leurs formes (bien entendu en s’ouvrant à toute autre forme de gastronomie !) ;


9.8. Réglementer la publicité à l’entrée des villes ; interdire les pubs en anglais destinées au public francophone. Mettre partout en place des espaces gratuits à la disposition des jeunes artistes, poètes, musiciens, peintres, architectes, etc.


 

source: initiative communiste

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 12:54

F-M.pngA l’appel de communistes du Nord/Pas de Calais, Aquitaine, Ile de France, Picardie, Languedoc/Roussillon, PACA, Rhône-Alpes, Alsace, de la Gauche Communiste, de « Faire vivre et renforcer le PCF », de « Rouges Vifs Marseille »…


Militants dans les quartiers populaires de France,certains d’entre nous sont membres du PCF, d’autres l’ont quitté ou n’en ont jamais fait partie, mais nous avons un objectif commun : reconstruire une organisation communiste populaire et marxiste qui permette aux exploités de s’unir pour mener le combat contre la domination du capital.


Dans nos quartiers, c’est la misère : chômage, mal-logement, discriminations, racisme...


Pouvoir d’achat, santé, école, emploi, logement...tout ce qui permet une vie normale est sacrifié par les politiques d’austérité de la droite. Il y en a ras le bol de la dictature de la dette qui exige que les peuples paient pour que les plus riches de la planète continuent de s’enrichir.

Le fossé grandit entre ceux qui paient le plus lourd tribut à cette crise et les élites politiques qui s’inscrivent dans l’alternance. La conséquence en est l’abstention, voire le vote Front National, le repli, la recherche de solutions individuelles.


Il n’y aura pas de changement réel dans notre pays si les plus exploités ne s’en mêlent pas.


C’est pourquoi nous proposons une rencontre nationale des militants communistes des quartiers populaires :

Samedi 21 janvier de 9h30 à 17h
Réfectoire de l’école Jean Macé- Condorcet
44-46, rue Henri Barbusse
93300 AUBERVILLIERS
Métro Aubervilliers-Pantin Quatre-Chemins

 

Pour nous donner plus de force, nous proposons de travailler autour de trois thèmes :

 

♦Plus de force pour les luttes : emploi, logement, pouvoir d’achat, santé, école...nous voulons mettre en commun nos expériences et nous donner des outils pour rassembler encore plus largement et bousculer le calendrier politique, remporter des victoires.

 

♦Plus de force pour faire reculer le fatalisme et pour faire grandir les idées qui font mal à la bourgeoisie. C’est la faute à la dette...Mais qu’est ce que cette fameuse dette sinon la dîme réclamée par ceux qui s’enrichissent de la spéculation, comme les seigneurs d’avant la Révolution réclamaient aux paysans affamés le blé qu’ils cultivaient. Les gouvernements ont volé le Non à la constitution européenne. Aujourd’hui, avec l’Euro, la France – comme les autres pays européens- n’a plus le droit de produire sa propre monnaie. Elle doit emprunter à des taux très élevés aux marchés financiers qui se gavent ! C’est cela la dette ! Faisons grandir le refus de la payer et l’exigence que notre peuple reprenne ses droits.


♦Plus de force pour unir le peuple de France avec une organisation communiste combative et solidaire qui aide les exploités à ne pas se faire avoir et se laisser diviser.


De nombreux militants sont d’ores et déjà annoncés : Caroline ANDREANI, Paul BARBAZANGE, Marie-Christine BURRICAND, Charles HOAREAU, Alain de POILLY, Hervé POLY, Serge TRUSCELLO,….

 

source: Réveil Communiste

mardi 3 janvier 2012

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 01:19

 

111228 fabriquons francaisproduire_francais3.jpg 

Affiches du pcf des années 1970

Quelle politique industrielle pour le PCF ?

 

Nous sommes en 2012.


Les politiciens de droite, centre inclus, d’extrême-droite et de gauche reprennent en cœur les slogans « produire français », « prod uire en France » que le PCF portait il y a 30 ans.


Ils ne manquent pas d’air, si vous nous permettez l’expression.

 

Au pouvoir successivement, ensemble sous la bannière de l’UE du capital :

- Ce sont eux qui aident massivement les entreprises qui ferment les usines ou délocalisent.

- Ce sont les mêmes qui privatisent et livrent les marchés publics d’équipement, au moyen d’appels d’offres, à des groupes privés qui produisent souvent à l’étranger.

- Ce sont les mêmes qui sabotent depuis des années l’éducation nationale en général et l’enseignement professionnel en particulier.

- Ce sont les mêmes qui, de concert, droite, centre et PS, imposent en France les traités et directives européens, la libre circulation des capitaux, le libre-échangisme selon l’OMC, la généralisation de la concurrence déloyale et faussée.  

- Ce sont les mêmes qui ont imposé l’euro et entendent maintenant tout faire pour le sauver.

 

Comme les communistes l’ont justement dénoncé dans les années 90 en combattant Maastricht, l’euro a servi et sert à renforcer la mise en concurrence entre les travailleurs et les pays, aussi bien dans la zone euro qu’avec l’extérieur. L’euro favorise les industries les plus structurellement exportatrices, notamment allemandes, et écrase les activités en développement des autres pays de sa « zone ». L’euro « fort » permet aux grands groupes de délocaliser très avantageusement dans les pays périphériques, à coûts encore moindres, y compris pour réimporter les biens produits.

 

En France le résultat est irréfutable : Le solde commercial des produits manufacturés s’est effondré passant de + 5 milliards d’euros en 2000 à - 30 milliards d’euros en 2010.

L’évolution de l’industrie automobile est la plus édifiante. La France est un des seuls pays du monde à posséder (encore ?) une filière automobile complète. Le solde commercial en biens automobiles est passé d’un excédent net de 10 milliards d’euros en 2000 à un déficit inédit de 5 milliards d’euros en 2010. Les aides, les prêts, la prime à la casse, généreusement accordés par les gouvernements n’ont fait qu’accroître les dividendes, faciliter les délocalisations d’abord de la sous-traitance puis des unités de production des constructeurs. 30.000 emplois ont encore été rayés depuis deux ans.

 

Ces nouveaux adeptes du « patriotisme économique » s’efforcent de masquer la responsabilité de leur propre politique. Mais ils partagent un autre objectif : utiliser son résultat désastreux pour mieux poursuivre et aggraver les mêmes orientations!

 

- Au nom de la défense de l’industrie, érigée en « cause nationale », du renforcement de la compétitivité, ils conditionnent les salariés et l’opinion à de nouveaux sacrifices sur les salaires et sur la protection sociale.

- Ils préparent de nouveaux cadeaux aux entreprises sous toutes les formes. Avec la signification progressiste qu’il a prise en France après 1945, le mot « nationalisation » fait peur au patronat et au pouvoir. Mais des « prises de participation publique » pour faire porter les coûts d’investissements et de plans de suppressions d’emploi aux contribuables sont dans les tuyaux.

- Au nom de la « protection » de l’industrie, ils vont même sans vergogne jusqu’à justifier « plus d’Europe » et de tutelle de l’UE.

 

Le PCF a toujours développé une politique de défense de la production industrielle nationale tournée à la réponse aux besoins, en même temps que vers des coopérations internationales mutuellement avantageuses.


Après 1945, dans le contexte des destructions et du sabotage patronal d’un côté, du rapport de forces plus favorable aux travailleurs et aux organisations révolutionnaires de l’autre, le Parti a lancé la bataille de la production, a gagné d’importantes nationalisations et avancées démocratiques que le patronat n’a jamais cessé de remettre en cause depuis.

 

Nous reproduisons ci-dessous les passages du livre de Georges Marchais « L’Espoir au présent » de 1980 dans lequel il explique les positions du PCF alors sur le « produire français ». Nous le faisons pour alimenter la réflexion et le débat d’aujourd’hui.

 

Le slogan « produire français » prête peut-être maintenant à des confusions contre-productives. « Produire français » ne veut évidemment pas dire gonfler les profits de capitalistes français (qui ne valent pas mieux que les autres) pour qu’ils daignent maintenir l’appareil productif plutôt que de le casser.


Les positions défendues par Georges Marchais sont indissociables. Comme on le relira, « produire français » n’a pas de sens sans « nationalisations et planification démocratique ».  

 

En contraste, la faiblesse des positions du Front de gauche et de son leader Mélenchon sur ces sujets est atterrante. Les propositions semblent bien davantage destinées à donner un alibi « de gauche » à une future politique social-démocrate qu’à contribuer au développement des luttes.

 

Pour soutenir l’activité, il faudrait ainsi moduler les cotisations sociales en fonction de la politique de l’emploi des patrons : cela revient en définitive à rentrer dans le dogme de la baisse du coût du travail. Le salaire différé, les cotisations sociales, les « charges » seraient responsables du chômage et de la casse industrielle et non la course au profit.


Il faudrait créer des fonds pour délivrer aux entreprises des aides mieux contrôlées, notamment via des « pôles publics de l’industrie rassemblant des partenaires publics et privés » (in programme « partagé »). Voilà qui ne peut que légitimer de nouveaux cadeaux publics aux capitalistes. En 2001, Lional Jospin avait déjà fait désigner Robert Hue président d’une commission de contrôle des aides publiques aux entreprises dans ce but.


La formule ambiguë du Front de gauche, « pôles publics », s’applique à éluder la question décisive des nationalisations démocratiques.

 

Enfin, les porte-parole du Front de gauche, le Maastrichien Mélenchon en tête, ne cessent de défendre l’existence de l’euro et la nécessité de relégitimer l’UE en parfaite contradiction avec les analyses du PCF des années 90 qui se sont pourtant entièrement vérifiées.

 

Avec l’annulation du congrès du PCF pour imposer Mélenchon et le Front de gauche, les communistes ont été privés de réflexion collective sur la politique industrielle et la production. C’est à partir de ses fondements théoriques, de ses positions historiques encore récentes que les communistes doivent la reconstituer.

 

Nous mettons en débat ces pistes :


- Il ne peut y avoir de politique industrielle sans augmentation des salaires directs (SMIC et rétablissement d’une échelle mobile) et différés (cotisations sociales, suppressions des exonérations patronales).

   

- La défense et la reconstitution des filières industrielles répondant aux besoins principaux nécessitent une intervention publique multiforme. L’accroissement de l’effort d’éducation, de formation et de recherche est fondamental. La renationalisation des grands services publics et le rétablissement des monopoles publics sont une condition du développement de la production pour la réponse aux besoins. L’orientation de l’épargne et du crédit vers la production nécessite la nationalisation démocratique (et non le renflouement) des institutions financières. Face à la casse industrielle, la nationalisation d’entreprises structurantes, stratégiques, voire leur réquisition (éventuellement au plan local), sera indispensable.


- Seule des luttes intenses et coordonnées, au niveau des bassins d’emploi et au niveau national, permettront d’amener aux salariés et aux populations le contrôle démocratique et les droits nouveaux qui donneront leur sens progressiste aux nationalisations.


- Le développement de l’industrie en France exige de rompre avec l’UE du capital, de s’affranchir des traités et directives européens, de remettre en cause l’euro.

 

Après des années de « mutation », de « transformations », de « métamorphose », de « forums », de « collectifs » et de « front de gauche », retrouvons le fil de l’analyse communiste !

 

 

 

 

espoir-present.jpgExtraits de « L’espoir au présent », Georges Marchais, 1980, éditions sociales, page 151 et suivantes

 

"Produire français 

 

C’est une illusion de croire qu’on peut parvenir à une grande industrie française en la spécialisant à outrance sur un  nombre limité de « créneaux ». Comment, par exemple, prétendre à la maîtrise de la fabrication de certains articles textiles ou mécaniques si nous devons importer d’Allemagne fédérale les machines qui permettent de les fabriquer ? Comment envisager de prendre une place importante dans les échanges internationaux de matériels électroniques si nous sommes asservis à la technologie américaine ? Il faut donc reconstituer l’industrie française sur des bases nationales en accordant son développement à l’expansion du marché intérieur des biens de consommations, des biens intermédiaires et des biens d’équipement.

 

Cette politique est indispensable pour lever la contrainte extérieure réelle qui pèse sur l’économie française. Je veux parler de l’état de dépendance dans lequel nous place une politique giscardienne qui tient en quelques mots : le « tout à l’exportation », les investissements étrangers en France, l’américanisation de notre technologie, l’intégration européenne et atlantique.

 

Ce que je propose ne veut pas dire que la France doive produire sur son territoire national tout ce dont les Français et notre économie ont besoin. Mais aujourd’hui, du fait de nos assujettissements à l’étranger, toute relance du marché intérieur tend à provoquer un afflux d’importation de biens de consommation et surtout de biens d’équipement. C’est inacceptable. Il faut donc renforcer les capacités de production dans les secteurs où nous sommes le plus vulnérables pour pouvoir diminuer les importations.

 

Mais, au-delà de ces préoccupations tenant à la dépendance de la France à l’égard de l’étranger, le développement des capacités de production française répond avant tout à la nécessité de satisfaire les besoins de notre population et de notre pays. Si on fait des comparaisons internationales de consommation par tête, on s’aperçoit que les Français ne sont pas de gros consommateurs pour la plupart des biens. De même, notre appareil productif national n’est pas – et de loin – l’un des plus gros consommateurs de ciment, d’engrais, de plastique d’acier, etc. Rien ne justifie donc le freinage actuel des investissements privés et à plus forte raison la casse à laquelle se livrent les capitalistes français. Quant aux besoins dans le bâtiment et les travaux publics, la pénurie de logements sociaux, d’équipements collectifs et d’infrastructures de toute nature dit assez que la production française est bien loin du compte.

 

Il faut donc prendre en compte l’ensemble des demandes qui résultent du redressement de productions trop dépendantes de l’étranger et de productions inférieures au niveau des besoins du pays : c’est la base principale d’une politique industrielle dynamique et authentiquement nationale.

 

Cela signifie-t-il l’autarcie ? Absolument pas. Nous ne fixons à l’avance aucune limite à nos échanges extérieurs, dès lors que les conditions d’un développement des bases productives situées sur le territoire français constituent un ensemble cohérent, solide et efficace. Je pense même que c’est la meilleure façon de se donner les moyens d’une coopération extérieure diversifiée. Pour jouer un rôle, il faut « faire le poids ». Cela n’est pas contradictoire avec la nécessité de défendre les productions nationales, en recourant, s’il le faut, à des mesures de sauvegarde.

 

Produire, français, c’est cela !

 

 

Renforcer nos capacités de production 

 

Toutes les grandes branches doivent être développées en France et leur essor doit être coordonné en accordant une attention particulière aux filières majeures de l’agro-alimentaire et de l’exploitation des ressources naturelles (bois, mer, minéraux), de l’énergie, de la métallurgie et des biens d’équipement, de l’électromécanique et de l’électronique, de l’aérospatiale, de la chimie, des véhicules et des transports, du bâtiment et des travaux publics.

 

Ce développement national cohérent ne peut être réalisé à l’initiative des capitalistes. Une politique industrielle ne peut être mise en œuvre sans ces réformes de structures dont j’ai parlé dans un précédent chapitre : les nationalisations et la planification démocratique. 

 

J’ai parlé, par exemple, de nationaliser la sidérurgie. La France a besoin d’une puissante industrie sidérurgique diversifiée sur une large gamme de produits, exploitant en priorité le minerais de fer et le charbon à coke nationaux et débouchant sur des activités métallurgiques de transformation. Pour parvenir à la maîtrise nationale d’ensemble de ces travaux associés, à l’évidence, il faut réaliser une véritable nationalisation du secteur.

 

De même, l’indépendance nationale implique la maîtrise des principales industries de pointe. La France a déjà de bonnes positions dans le nucléaire, l’aérospatiale et certains secteurs de l’électronique. Ainsi est-elle bien placée en matière de télécommunications et dans de multiples activités de l’informatique, ce qui représente des points forts dans un monde où vont se poser de plus en plus des problèmes de communication, de liaison, d’automation. Mais c’est une illusion de penser que la Nation pourra en tirer partie sans rompre avec la domination américaine, sans se donner les moyens d’imposer l’intérêt national contre les intérêts particuliers.

 

Le rôle du secteur public est donc appelé à croître. Dès aujourd’hui, ce sont les entreprises publiques qui empêchent la conjoncture économique de s’effondrer et l’appareil productif de trop vieillir en assurant l’essentiel de la croissance des investissements. Elles assument également des fonctions déterminantes aussi bien dans les échanges extérieurs que dans l’effort de recherche et de développement. Le secteur public est l’outil décisif des transformations structurelles nécessaires. Son élargissement par de nouvelles nationalisations et sa démocratisation sont donc à l’ordre du jour.

 

D’autres moyens doivent être mis en œuvre pour renforcer les capacités de production en France. Il s’agit en particulier, des marchés publics dont les modalités sont, aujourd’hui, soumises à un petit nombre de fournisseurs capitalistes. L’ensemble du système d’aides doit être redéployé pour mieux servir les objectifs nationaux d’emploi, de modernisation, d’innovation, de coopération internationale, de développement régional.


Produire français, c’est aussi cela !  …"

 

source Vive le PCF

mercredi 28/12/2011

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 23:14

 

Meilleurs vœux de lutte et de solidarité aux amis du PRCF

et aux visiteurs du site « Initiative Communiste »

 

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Alors que de noires nuées s’accumulent sur la planète, livrée aux prédations de la crise systémique du capitalisme, sur les peuples d’Europe, pressurés au nom du « sauvetage » de l’euro, sur la France, humiliée par un pouvoir UMP vassal du MEDEF et de l’Allemagne impérialiste, et sur la classe ouvrière de France, dont les conditions de vie deviennent intenables, le PRCF rappelle à tous ceux qui doutent la juste formule dialectique du marxiste italien Antonio GRAMSCI :

 

« Pessimisme de l’intelligence, optimisme de la volonté !».

 

L’optimisme historique, ce n’est pas d’attendre passivement des « lendemains qui chantent » alors que, après la Libye, la Syrie et l’Iran sont dans le viseur de l’impérialisme, que l’U.E. veut araser la souveraineté des peuples en leur imposant de méga-plans d’austérité, que Sarko-MEDEF profite de la crise pour accélérer le démontage des acquis de 1945, et que Hollande et ses suiveurs ne proposent rien d’autre que l’« austérité de gauche ».

 

L’optimisme historique, c’est de comprendre que la crise du capitalisme, ce système vermoulu qui n’apporte plus que régression, guerre et fascisation, ne peut que provoquer de grands affrontements de classes qui remettront tôt ou tard à l’ordre du jour la grande question de notre temps : celle de la reprise de la marche vers la révolution socialiste et le communisme.

 

Héritier d’un peuple qui porte dans ses bagages les grandes Jacqueries du Moyen-Âge, l’humanisme de la Renaissance, la philosophie des Lumières, la Révolution française, les Trois Glorieuses, le Printemps des peuples de 1848, la Commune de Paris, le combat laïque et républicain, le Congrès de Tours, le Front populaire, le CNR et les avancées de la Libération, les combats du PCF de Cachin, Sémard, Thorez, Duclos, Frachon, Guy Môquet, D. Casanova, Manouchian, H. Alleg, etc. pour la démocratie, la paix et la décolonisation, Mai-Juin 1968, et plus près de nous, les grèves de 95, le Non à la constitution supranationale, la victoire des jeunes sur le CPE, les grands mouvement sociaux trahis de 2003, 2008, 2009 et 2010, nous faisons nôtre la conclusion de l’appel clandestin lancé par Thorez et Duclos le 10 juillet 1940 :

 

« Jamais, non jamais, un grand peuple comme le nôtre ne sera un peuple d’esclaves ! ».

 

Non, Madame Parisot n’arrivera pas à nous faire « changer de patrie », comme le réclamait récemment un article infâme du  Monde où la patronne du MEDEF proposait de substituer à la France les « Etats-Unis d’Europe » tutorés par Berlin.

 

Non les dirigeants maastrichtiens de droite et de « gauche » ne parviendront pas à transformer les travailleurs de France, ouvriers, paysans, intellectuels, en « grooms et en jardiniers » de l’Europe impériale, comme en rêvait déjà un certain Hitler.

 

Oui, les idées que le PRCF défend en pionnier depuis sa fondation continueront d’avancer pour devenir irrésistibles :

 

- à bas les guerres néocoloniales dirigées par l’OTAN et par son vassal Sarkozy, l’impérialisme est le principal ennemi des peuples, y compris du peuple français !

 

- à bas la criminalisation du communisme, vive la lutte des peuples des ex-pays socialistes qui, expérience faite des deux systèmes sociaux, mesurent mieux le bilan catastrophique de la restauration capitaliste et l’apport historique du socialisme ;

 

- oui, il faut se défendre avec Cuba socialiste et avec les pays latino-américains de l’ALBA, avec le peuple palestinien, avec Mumia Abu Jamal, avec les Cinq Cubains persécutés aux USA pour leur action anti-terroriste, avec la J.C. de Tchéquie (KSM) qui risque l’interdiction ou avec les camarades de Pologne qui encourent deux ans de taule s’ils portent une casquette à l’effigie du « Che » !

 

- oui Sarkozy et son pouvoir ultraréactionnaire, le plus antinational que notre peuple ait dû subir depuis Vichy, est illégitime car il détruit la France, la République et l’ensemble des acquis sociaux ;

 

- oui il faut sortir la France de l’euro et de l’Union européenne au nom de l’indépendance nationale, du progrès social et de la coopération entre tous les peuples du monde !

 

- oui il faut unir le drapeau rouge international des prolétaires au drapeau tricolore de la nation républicaine pour combattre l’extrême droite, unir dans l’action de classe les ouvriers français et immigrés, abattre la prison des peuples qu’est l’UE, sortir la France de l’OTAN, construire de nouveaux traités internationaux progressistes et non limités à l’Europe, agir pour le « produire en France » et réindustrialiser notre pays, comme le PRCF fut le premier à l’exiger dès 2007 en réclamant la nationalisation des grandes entreprises et des banques et une planification démocratique centrée sur le secteur public !

 

- oui il faut activer l’unité d’action des vrais communistes pour permettre à la classe ouvrière de retrouver son rôle dirigeant dans les luttes, et pour avancer dans la pratique, avec tous les militants, - membres ou pas du PCF -, vers la renaissance du vrai PCF ! Et dans cette perspective, le PRCF est fier d’avoir ces derniers temps signé des textes avec l’URCF, avec le RCC, d’avoir manifesté avec le PCF 62, d’échanger avec le PCF Vénissieux, etc. Plus que jamais le PRCF appelle à engager des campagnes communes de longue haleine contre la criminalisation du socialisme, contre la fascisation politique, contre les guerres impérialistes, pour la sortie de l’UE et de l’euro sur la base des principes du CNR, etc.

 

- oui il faut aider les syndicalistes de lutte à combattre la trahison du combat de classe par les directions confédérales euro-formatées et à construire le « tous ensemble, en même temps », non pas pour arpenter périodiquement les rues, mais pour tenir les bras de fer syndicaux « hasta la victoria siempre ! »…

 

- oui il faut construire, avec tous les républicains progressistes, un grand Front de Résistance et d’Alternative Populaire, Patriotique et Progressiste ! Et dans cet esprit la conférence nationale du PRCF appelle tous les patriotes républicains opposés à l’UE à organiser un grand meeting unitaire et à préparer ensemble une grande manif en septembre 2012 (220ème anniversaire de Valmy, 20ème anniversaire du référendum sur Maastricht). Le PRCF est heureux, dans la dernière période, d’avoir signé un texte commun avec le Comité Républicain des Gaullistes de gauche et avec les clubs Penser la France, d’avoir organisé des actions communes avec le M’PEP et avec Jacques Nikonoff, d’avoir signé un communiqué commun avec le POI, et de mener une action commune avec ce dernier sur les prétendus « déficits publics » ;

 

- oui il faut s’engager dans la résistance linguistique contre le « tout-anglais patronal » qui détruit toutes les langues de France et du monde avec la complicité des Copé, Aubry, Chatel et autres Pécresse à genoux devant le « business globish », cette « langue unique » qui colporte dans le monde entier la « pensée unique » du grand patronat !

 

- Oui, il faut reconstruire un grand  Mouvement communiste international en soutenant les efforts de nos combatifs camarades grecs du KKE, ainsi qu’un large Front anti-impérialiste mondial !

 

- Oui il faut pour cela cultiver et développer la théorie marxiste-léniniste en rejetant également le dogmatisme et le révisionnisme et en approfondissant les questions suscitées par notre époque, et notamment la lutte contre l’exterminisme capitaliste, qui menace l’avenir de l’humanité sur tous les terrains : économique, militaire et écologique.

 

Et pour rendre irrésistibles ces idées potentiellement majoritaires, il faut renforcer le PRCF, une organisation démocratique et militante, marxiste et tourné vers le peuple, patriote et internationaliste, qui tend sincèrement la main à tous les communistes, à tous les patriotes républicains, à tous les internationalistes et antifascistes !

 

Ouvriers, syndicalistes, étudiants révolutionnaires, entendez et méditez cet appel, et vous retrouverez le seul optimisme qui vaille : celui qui consiste à s’engager pour la renaissance de la République sociale, indépendante en marche vers le socialisme et pour la renaissance du grand Parti communiste de France qui en est la condition incontournable !

 

Georges Hage, député honoraire, président d’honneur du PRCF

Léon Landini, ancien officier des FTP-MOI, Médaille de la Résistance, Mutilé de guerre, officier de la Légion d’honneur, président du PRCF

Pierre Pranchère, ancien maquisard FTPF, ancien député de la nation, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, vice-président du PRCF

Georges Gastaud, philosophe, syndicaliste, fils de résistant, secrétaire national du PRCF,

Daniel Antonini, ancien secrétaire international du Mouvement de la Jeunesse Communiste, secrétaire de la commission internationale du PRCF,

Vincent Flament, syndicaliste, militant internationaliste, rédacteur en chef d’Initiative communiste,

Benoît Foucambert, secrétaire de la commission « luttes »,

Jean-Pierre Hemmen, fils de Fusillé, de Jean Hemmen (militant du Komintern, commisssaire politique des Brigades internationales, fusillé au Mont-Valérien), réprimé pour avoir refusé de porter les armes sous le commandement de l’OTAN, vice-président du PRCF,

Jean-François Maison, secrétaire à la propagande du PRCF,

Antoine Manessis, professeur, secrétaire chargé des contacts unitaires du PRCF,

Annette Mateu-Casado, trésorière nationale du PRCF,

Jany Sanfelieu, secrétaire à l’organisation du PRCF


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La grève qui nous sèvre!
par Floréal

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...à propos des bénéfices secondaires de la grève à Radio-France

Dans Télérama, des lecteurs branchés s’affrontent à fleurets mouchetés (comme il sied dans l’hebdo culturel de l’élite) à propos de la grève dure à Radio-France: si les uns déplorent à mots couverts que la grève les prive inhumainement de leur lot quotidien de boboïsme branché, d’autres, un peu plus à gauche, appuient mollement la grève : ne vise-t-elle pas à défendre ce cher « service public » sans lequel, de leur propre aveu, certains « Téléramistes » ne supporteraient plus le dur fardeau d’exister ?

Quant à nous, bourricots de bolcheviks obtus que nous sommes, nous soutenons sans réserves cette grève. Et cela pour de tout autres raisons que l’élite téléramiste :

  • la première raison est que la grève à Radio-France est un des trop rares exemples d’action DE CLASSE déterminée contre les effets antisociaux de l’austérité hollando-maastrichtienne (même si hélas, trop de journalistes appuient la manœuvre de diversion lancée par Fleur Pellerin pour faire de M. Gallet le bouc émissaire des décisions gouvernementales). Cette grève illimitée montre que des travailleurs peuvent encore se battre pour GAGNER et pas pour « témoigner de leurs aspirations » à l’occasion de « journées d’action » sans lendemain qui laissent d’avance le dernier mot au MEDEF et Valls-MEDEF.
  • La seconde raison est que cela fait un bien énorme au moral que de savoir que chaque jour que le Bon Dieu fait, des millions de braves gens qui se croient « de gôôôche », ne recevront pas leur injection matutinale de social-libéralisme, d’anticommunisme secondaire et d’’euro-atlantisme « humanitaire » administrée par MM. « Pat Co » et B. Guetta, ; grâce à ces irresponsables de grévistes, les intoxiqués de Patricia Clark et de ses « kids » seront frustrés de leur dose quotidienne de frenglish (dans l’émission « Come on ! » rebaptisée « Alive »). En vérité, ce SEVRAGE idéologique de masse est presque aussi salutaire que celui qu’a subi naguère notre pays tout entier quand la grève ouvrière de mai 68 eut « coupé le jus » (et le micro !) aux anticommunistes professionnels de feue l’ORTF !

Pourtant notre bonheur reste incomplet : car pendant que les euro-prédicateurs de Radio-bobo sont réduits au silence, les Radio-beaux-beaufs du privé continuent d’occuper le « temps de cerveau disponible » : entre deux pubs assourdissantes, RTL, Europe 1, RMC, ont tout loisir pour marteler leurs propos antisyndicaux, pour poursuivre leur ramdam anti-fonctionnaires et pour organiser leur promo même plus larvée du FN et de Sarkozy (cherchez la différence !). Se déverse ainsi à plein jet sur le tamtam permanent du MEDEF et de la droite contre les acquis sociaux, les « assistés » (sic) et le code-du-travail-d’où-nous-vient-tout-le-mal ;  sans oublier bien sûr  l’éloge permanent des « States », la célébration émue de la « Belle-Europe-que-v’là », la diabolisation incessante des « ennemis-de-l’Occident » (Russes, Cubains, Coréens, cocos, « islamistes », grévistes de tous poils, etc.), l’éternelle question posée à tout bout de champ par le « journaliste » de service : « mais-que-font-nos-voisins-anglo-saxons-à-ce-sujet ? », l’allégeance obsédante à Frau Merkel, le tout sur fond de bain linguistique anglo-américain…

 

Alors s’il vous plait, travailleurs des radios privés, mettez-vous vite en grève aussi : pas seulement pour soutenir vos vaillants camarades du public (ça s’appelle la solidarité de classe), mais pour faire pleuvoir sur toute la France un bienfaisant mutisme réparateur.  Vite, vite, croisez-vous les bras aussi et rendez ainsi aux citoyens le plaisir de penser par eux-mêmes. Ils auront peut-être alors – qui sait ? – l’idée de revendiquer un audiovisuel public démocratisé et véridique qui soit enfin soustrait au duopole des oligarques du privé et d’une propagande d’Etat aussi doucereuse qu’omniprésente !

Floréal, le 1er/04/2015

Pétition

Halte à la fascisation en Ukraine

Halte à la marche à la 3ème guerre mondiale

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Initiative Communiste n°155 (Avril 2015)

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La Guerre Sacrée

Radio Libertaire 89.4

ALR-libertaireSamedi 31 décembre 2011 de 11 h 30 à 13 h 30

Annie Lacroix-Riz , historienne, participera

à l’émission « Chroniques syndicales » 

consacrée au dossier Renault

sur Radio Libertaire

89,4 MHz FM en Ile-de- France

Pour écouter sur internet cliquez ici !