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29 décembre 2013 7 29 /12 /décembre /2013 22:13

131229-MADURO.jpgSans Chavez, pas de chavisme, ânonnait en boucle l’opposition vénézuélienne. Et de ressasser que "ce qu’il restait de chavisme" ne survivrait pas aux élections municipales du 8 décembre 2013. Mal vu !


Pour la quatrième fois, la MUD, ce conglomérat anti-chaviste qui va des ex sociaux-démocrates à l’ultra droite, a tout faux, même si son étiage électoral reste haut. Le leadership de son présidentiable, Henrique Capriles, du parti "Primero Justicia", l’aile la plus conservatrice de la MUD, ne fait pas l’unanimité.


Les chavistes ont mené à l’occasion de ces municipales plus une campagne politique sur les problèmes du quotidien que sur la figure et le souvenir du "comandante". La politique a repris le dessus sur l’affectif.


Cette "distanciation" progressive par rapport au "père", a permis à la fois un "travail de deuil" et de mesurer combien Hugo Chavez a bel et bien légué à la gauche vénézuélienne une doctrine politique et un projet de société, non achevés certes, mais inédits, spécifiques, synthétisés dans le "Plan de la Patrie" (2013-2019). Le parlement vient de l’adopter comme un "plan recteur de la République", comme un document quasiment constitutionnel. Cette boussole, conçue sous l’égide de Hugo Chavez avant sa mort, se présente comme le "deuxième plan socialiste de développement économique et social", dans un pays qui attend des réformes structurelles afin d’accélérer la marche. La nouvelle équipe entend – tâche ardue et à long terme – sortir peu à peu d’une économie déformée car basée sur la "rente pétrolière", cette bénédiction maudite, jalousée par Washington ; elle fait que "l’on peut tout importer", qu’un litre d’eau de source coûte au Venezuela plus cher qu’un litre d’essence, distorsion à laquelle le gouvernement devra s’attaquer sans tarder, sur un terrain ô combien sensible.


Le "chavisme sans Chavez" s’enracine donc, surmonte la disparition de son fondateur, se consolide. Il devance l’opposition de 675 000 voix et va gérer 76% des 335 municipalités du pays.

L’opération consistant à décrédibiliser le président Maduro a globalement échoué. Ses détracteurs présentaient le nouveau président comme un "incapable", un médiocre politique comparé à Chavez , aujourd’hui couvert de louanges pour les besoins de la cause. Or, Nicolas Maduro s’affirme et le chavisme gagnent nettement les élections municipales, devançant l’opposition de 6,5%. Le 14 avril 2013, Nicolas Maduro, le "chauffeur de bus", le "prolétaire", n’avait élu président qu’avec un écart de 1,5%.


Il a donc regagné une partie des électeurs perdus par le chavisme aux présidentielles. Sans doute les "pouvoirs spéciaux" ("Loi Habilitante") attribués récemment au président pour faire face à la déstabilisation économique, les mesures musclées prises contre la "guerre économique" (spéculation sur les prix, valse injustifiée des étiquettes, trafic de devises, sabotage économique, pénuries organisées, stockage illégal, corruption) ont-elles répondu concrètement aux attentes populaires.


Le président Maduro a désormais la main politiquement et au niveau d’une économie secouée depuis plusieurs mois. En construisant un "état communal", il entend transférer l’essentiel du pouvoir aux "communes socialistes" de base. Dans le même temps, il tend la main à une opposition divisée, dans laquelle toutes les composantes n’acceptent pas la stratégie de "coup d’Etat permanent rampant" mise en œuvre par les plus intransigeants, aux commandes de la MUD. Le président, le 19 décembre, a invité les maires d’opposition au palais de Miraflores pour tenter de dégager ensemble un consensus politique minimum autour des projets prioritaires. Un geste fort qui met l’opposition face à ses responsabilités et la pousse à une stratégie plus constructive.


Jean Ortiz

 

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 00:15

Déclaration de la Commission internationale du PRCF

Comment peut-on analyser la situation en Centrafrique ? Quelle est la signification de l’intervention de l’armée française dans ce pays sur ordre de l’Élysée ?


La situation catastrophique en Centrafrique est le résultat de décennies de domination néocoloniale par l’impérialisme français. On se souvient de l’Empereur Bokassa, sinistre marionnette des impérialistes. Même quand Bokassa fut renversé c’est toujours la Françafrique qui menait le bal, avec ses réseaux au service des grands groupes capitalistes et qui fait et défait les gouvernements de ce malheureux pays. Le pourrissement de la situation, la dissolution de l’Etat, l’éclatement de ce pays mais aussi de bien d’autres aussi en Afrique, le règne des « seigneurs de la guerre », le repli ethnique ou tribal de populations désespérées, tous ces phénomènes ne tombent pas du ciel et ne sont pas inscrits dans les gènes de l’ « homme africain », comme eût dit Sarkozy. C’est bien le résultat du pillage impérialiste de continent par le colonialisme, le néo-colonialisme et l’impérialisme. Diviser pour régner, corrompre d’infimes minorités pour voler les masses, tels sont les axes des politiques des pouvoirs impérialistes y compris français.
Hollande peut jouer au pompier en Centrafrique mais que dire de la responsabilité du pyromane Hollande au Mali ou de l’incendiaire Sarkozy en Libye? Comment ne pas voir que tous ces événements se tiennent et n’ont qu’un but, renforcer le rôle de l’impérialisme français, de plus en plus relayé et soutenu par l’Empire européen, en Afrique. N’est-il pas également surprenant et choquant que l’ONU choisisse l’ancienne puissance coloniale pour sous-traiter ses interventions?


On peut lire dans un article du « Grand Soir », sous la plume de Chien Guevara :

La France interviendra donc militairement. Mais en faveur de qui ? D’un gouvernement lui-même issu d’un putsch. La France n’est pas à une contradiction près. En revanche, lorsque des intérêts économiques majeurs sont en jeu, la logique est remisée au placard. Comme on peut le lire sur le site officiel du ministère des affaires étrangères, l’Élysée a directement en ligne de mire les ressources naturelles de son ancienne colonie : « En dépit de l’instabilité politique et des risques sécuritaires, Air France, Bolloré (logistique et transport fluvial), Castel (boissons et sucre), Total (stockage et distribution des produits pétroliers), CFAO (distribution automobile) ont maintenu leurs implantations en RCA. L’arrivée en 2007 de France Télécom dans la téléphonie mobile marque un certain intérêt des investisseurs français. Les pillages consécutifs à la prise de Bangui par les rebelles le 24 mars ont fortement perturbé l’activité des entreprises françaises ». Derrière les grands et nobles mots de démocratie, de développement et de liberté, les grandes puissances impérialistes continuent de piller l’Afrique et d’ensanglanter ses peuples. Il est temps que ces derniers se lèvent, prennent leurs affaires en main et entament en comptant sur leurs propres forces un nouveau cycle de libération des liens d’allégeance néocoloniaux. »

Le PRCF ne peut que partager cette excellente conclusion.

Ajoutons que combattre contre l’impérialisme et le néocolonialisme français, c’est aussi défendre l’indépendance nationale de la France, car ce sont les mêmes qui pillent l’Afrique et qui, ici, détruisent les acquis et l’emploi des travailleurs, détruisent l’avenir de la jeunesse, créent et utilisent  le chômage de masse contre le mouvement ouvrier.

 

source: initiative-communiste

10 décembre 2013

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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 07:20
130902- affaire et guerre WarBusinessLions la lutte contre la guerre impérialiste en préparation contre la Syrie aux luttes populaires contre l’euro austérité.

Le bourrage de crâne des médias tourne à plein, sans nuance, sans souci de la vérité, relayant les opérations secrètes de la CIA et des services occidentaux en Syrie. Sans tenir compte de la menace islamo-terroriste en Syrie mais au contraire en instrumentant cette mouvance néo-talibane contre l’indépendance de la Syrie. Et l’hystérie belliciste augmente à proportion des déroutes militaires et de l’inconsistance politique des insurgés, dits « rebelles », face à l’armée nationale syrienne, malgré le soutien financier et militaire direct que les insurgés djihadistes obtiennent des régimes ultra-réactionnaires du Golfe persique et des services secrets occidentaux.

Certes, nous l’avons déjà dit, comme l’ont démontré les communistes syriens et tous les PC du Proche-Orient, le régime d’ Al Assad porte une lourde responsabilité dans la situation sociale du peuple syrien du fait de ses concessions croissantes, après la chute de l’URSS, aux exigences du FMI et des impérialistes. Cela n’a pas empêché les communistes syriens, sans renoncer à leurs critiques constructives, de faire leur devoir patriotique et anti-impérialiste en combattant l’ingérence étrangère en Syrie et en défendant le droit de ce pays à préserver son indépendance et à reconstruire un régime laïque, maîtrisant ses ressources naturelles et tourné vers le progrès social et l’égalité hommes-femmes.

En tout cas, il y a une certitude : rien de bon, rien de progressiste, rien de positif – et c’est le moins qu’on puisse dire – ne peut sortir d’une intervention impérialiste : la situation en Irak, en Libye….prouve que c’est au chaos, à la misère et à la mort qu’aboutissent ces guerres, ces interventions inacceptables. Inacceptables tant du point de vue de l’indépendance nationale, que du progrès social et des libertés démocratiques des peuples.

La France d’ Hollande est en pointe dans l’agression euro-atlantique qui se prépare contre la Syrie.

Les déclarations bellicistes des ministres et du président français doivent trouver une riposte des anti-impérialistes, des progressistes, des patriotes de France, et cela d’autant plus que le belliciste Fabius renie les principes défendus par la France lors de l’invasion américaine de l’Irak : à l’époque, D. de Villepin avait défendu contre Bush l’idée qu’aucune intervention militaire ne pourrait s’effectuer contre un pays tiers sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU : il est déshonorant pour notre pays qu’un ministre de la République explique aujourd’hui, sur la base d’allégations non prouvées, partiales, manipulées et émanant d’un seul « camp », que ce garde-fou minimal du droit international doit désormais sauter : c’est la porte ouverte à l’aventurisme le plus dangereux, sans parler des risques de conflagration universelle que comporterait une intervention occidentale ouverte en Syrie étant donné l’alliance de Damas avec Pékin et Moscou.

Le gouvernement « socialiste », qui s’apprête à démolir les retraites par répartition en alléguant l’endettement de la France, trouvera-t-il soudain des milliards d’euros pour agresser un peuple souverain qui ne nous a rien fait, alors qu’il prétend ne plus avoir d’argent pour la protection sociale et les services publics ?

Le PRCF appelle toutes les forces de progrès à se prononcer avec clarté et force contre les menaces de guerre impérialiste contre le peuple syrien. Il proposera à ses alliés et amis du mouvement communiste français, mais aussi du camp progressiste et authentiquement patriotique, de se prononcer contre l’escalade belliqueuse des va-t-en-guerre de ce gouvernement social-impérialiste (socialiste en paroles, impérialiste en réalité). Décidément, le PS est incapable de rompre avec la tradition colonialiste qui a marqué l’histoire de ce parti depuis 1914 !

La lutte pour la paix est un axe essentiel du combat des communistes et cela depuis la naissance du mouvement communiste international née en partie contre la boucherie impérialiste de 14-18. Elle est inséparable de la lutte contre l’euro-austérité, pour la sortie de la France de l’euro, de l’UE et de la machine de guerre impérialiste de l’OTAN.

Le PRCF invite les communistes, les syndicalistes, les amis du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes sans ingérence étrangère, tous les progressistes, à lier la lutte contre l’austérité à la lutte contre les guerres impérialistes, ruineuses, injustes, déshonorantes pour la France et dangereuses pour la paix mondiale.

Le secrétariat national du PRCF
et la Commission internationale.
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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 13:14
Communiqué du PRCF

 

130306-hugo-chavez

 

 


Nous apprenons le mort du Président du Venezuela, du chef de la Révolution bolivarienne. Patriote et révolutionnaire, Hugo CHÁVEZ a su symboliser le processus révolutionnaire de son pays, au Venezuela et dans le monde.


Cela lui vaut, aujourd’hui encore, la haine et un tombereau de calomnies de la part des ennemis de la Révolution bolivarienne, c’est-à-dire des milieux oligarchiques, de l’impérialisme et de ses agents. La presse française fut en pointe dans la tentative de diabolisation d’Hugo CHÁVEZ. Alors que ce dernier a toujours été élu démocratiquement, qu’il a été l’objet d’une tentative de coup d’Etat, dirigé par les USA et le patronat local (le « président » putschiste était le président du MEDEF vénézuélien), c’est lui que Le Monde ou Libération traitent, contre toute évidence, de « dictateur » !

Parions qu’il n’y aura aucune autocritique de leur part après les campagnes de haine qu’ils ont menées contre CHÁVEZ. Non pas que le processus révolutionnaire soit un chemin de roses, dépourvu de contradictions (y compris au sein du front révolutionnaire), mais il faut savoir que ce qui fut reproché à CHÁVEZ - volontiers opposé aux dirigeants réformistes - c’est la radicalité du processus en cours au Venezuela. C’est l’anti-impérialisme et l’amitié avec Cuba, avec les frères CASTRO, et l’exemple qu’a donné la révolution bolivarienne à d’autres pays d’Amérique, qui ont entamé des marches vers le progrès social et la justice, ouvrant à la perspective socialiste un avenir, après la défaite historique de l’URSS.


Il faut rappeler le bilan du gouvernement progressiste de CHÁVEZ. Celui-ci est éloquent : les progrès en matière d’éducation, d’alphabétisation, de santé et de recul de la pauvreté sont impressionnants. Le taux d’analphabétisme a chuté de 9,1% en 1999 à 4,9% en 2011. 83% des jeunes accèdent à l’enseignement supérieur. La mortalité infantile a chuté de 19,15% à 13,95%. L’espérance de vie a progressé de deux ans. Près de la moitié de la population vivait sous le seuil de pauvreté en 1999, moins d’un quart aujourd’hui. La pauvreté extrême a été divisée par deux (de 21,7% à 10,7%). Et, comme cela nous change des politiques imposées par l’UE et ses serviteurs, sous CHÁVEZ, 1.600 entreprises sont passées sous contrôle de l’État, ces entreprises qui représentaient en 2009 30% du PIB du pays.


« Hugo CHÁVEZ a créé un système de protection sociale, il a rendu gratuit l’accès à la santé et à l’éducation, il a instauré un salaire minimum et généralisé les retraites pour le secteur informel : ce sont de vraies grandes avancées pour la population vénézuélienne, notamment pour les plus défavorisés », explique Jessica Brandler-Weinreb, doctorante en sociologie à l’Institut des Hautes Études de l’Amérique latine (Paris 3). Résultat : l’écart de revenus entre les plus riches et les plus pauvres s’est réduit - l’indice de Gini est passé de 0,46 à 0,39 en dix ans, sachant que 0 signifie l’égalité parfaite des revenus.


Hugo Rafael CHÁVEZ FRÍAS, a contribué au plus haut rang, à permettre à la révolution de revenir à l’ordre du jour dans le continent américain avec un rayonnement mondial. Les communistes du Venezuela et du monde furent les meilleurs soutiens de Chavez avec leur souci d’élargir les bases de la révolution et d’analyser avec lucidité la réalité des rapports de forces.


Les hommes sont mortels. Mais leur exemple  leur survit et Hugo CHÁVEZ s’inscrit dans la longue chaîne de ceux qui, avec courage et abnégation, servent le peuple et consacrent leur intelligence et leur force à son service. Et le peuple est immortel, et la Révolution est immortelle car l’histoire est l’histoire de la lutte des classes. Aujourd’hui, la classe ouvrière, le peuple vénézuélien s’unissent dans le deuil, mais c’est pour se remettre en marche, pour approfondir le processus révolutionnaire, pour aller de l’avant vers le socialisme.


Le PRCF salue la mémoire et s’incline devant notre camarade Hugo CHÁVEZ qui a combattu, avec vaillance et fougue, et le capitalisme et l’impérialisme et la maladie. C’est cette dernière qui emporte CHÁVEZ dans l’Histoire où il a déjà une place aux côté du Libertador Simon Bolivar.


Hugo CHÁVEZ vit dans chaque Vénézuélien, chaque Américain, chaque être humain qui se bat pour un monde plus juste, plus libre, plus fraternel.


VIVA CHÁVEZ ! 

VIVE LA RÉVOLUTION BOLIVARIENNE !

VIVE LE SOCIALISME !

 

Communiqué du PRCF (5/03/2013)

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11 août 2012 6 11 /08 /août /2012 20:51

Il y a 67 ans, les autorités des Etats-Unis faisaient usage de la bombe nucléaire. En quelques secondes, les villes japonaises d’Hiroshima le 6 août 1945, puis de Nagasaki le 9 août, furent rayées de la carte de l’Humanité : 150.000 morts. A des kilomètres à la ronde, des femmes, des hommes et des enfants sont atrocement blessés. Ceux qui n’ont pas succombés ont porté et portent encore les séquelles horribles des brûlures et des radiations.


120809_nagasaki-copie-1.jpg

La commémoration annuelle de ces crimes ne saurait être réduite à un rituel. C’est un appel pressant à l’éradication de l’arme atomique sur toute la planète.


C’est un appel plus que jamais renouvelé, car depuis 1945, malgré l’horreur, les armes nucléaires sont de plus en plus nombreuses, de plus en plus puissantes, de plus en plus sophistiquées, présentes dans les arsenaux de plus en plus de pays.


C’est un appel à l’élimination de l’arme nucléaire dans tous les pays et non pas simplement un appel au rejet de son usage. Les théories hypocrites échafaudées par les puissances nucléaires ne sont pas acceptables, telles celle de la dissuasion ou celle de l’équilibre de la terreur. La seule assurance de ne pas utiliser la bombe atomique, c’est de ne pas en avoir.


En 1945, la « démocratie » américaine a prétendu utiliser la bombe pour accélérer la reddition d’un Japon exsangue. Elle ne cache plus qu’il s’agissait d’intimider l’URSS. Les puissances impérialistes peuvent toujours trouver de telles raisons pour engager le pire. Pourquoi dépensent également des dizaines de milliards de dollars par an pour élaborer des bombes nucléaires aux effets de plus en plus précis, adaptés à différents types de guerre, donc de plus en plus utilisables ?


On ne peut que s’inquiéter, avec les manifestants japonais, de la présence officielle cette année à la cérémonie de Hiroshima des ambassadeurs des Etats-Unis et de France, dont les Etats, chacun à leur niveau, continuent de développer leur programme militaire nucléaire.


L’anniversaire d’Hiroshima et Nagasaki est aussi un appel mondial à ce que chacun agisse dans son propre pays.


En France, un des premiers actes symboliques du président nouvellement élu a été de visiter un sous-marin lanceur « d’engin nucléaire » pour proclamer que sa politique antisociale d’austérité ne toucherait pas les 4 milliards (officiels) de crédits militaires nucléaires annuels.

 


Le consensus politique en faveur de l’armement nucléaire s’étend dans notre pays. Tous les principaux candidats à la présidentielles de Hollande et Sarkozy à Mélenchon et Le Pen se prononcent pour la poursuite de la bombe atomique en France.


Communistes, nous ne voulons ni d’armes nucléaires françaises aux ordres de l’OTAN, ni d’armes nucléaires françaises aux ordres de l’UE, ni d’armes nucléaires françaises aux ordres de l’impérialisme national.


Nous prenons position et militons pour le désarmement nucléaire unilatéral de la France, contribution à l’élimination de la bombe nucléaire dans le monde.


De Hiroshima et de Nagasaki parlons-en dans les écoles, dans les villes et les villages, dans les entreprises !


62 ans après l’Appel de Stockholm, la lutte pour « l'interdiction absolue de l'arme atomique, arme d'épouvante et d'extermination massive des populations » est malheureusement toujours d’actualité.

 

 

Section PCF Paris 15ème (9/08/2012)

source:http://vivelepcf.over-blog.fr/

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 23:21

par Li Qingsi

Professeur à la Faculté de relations internationales

de l’Université du peuple de Chine.

 

Après que la Russie et la Chine eurent mis leur véto à la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU le 4 février, l’Assemblée générale des Nations Unies a approuvé une résolution condamnant la violence en Syrie. Bien que non contraignante, elle va accroître encore d’avantage la pression sur le gouvernement syrien, et ouvre la porte à une intervention extérieure dans le futur.

Les conflits sectaires, les facteurs géopolitiques, et surtout la politique du « diviser pour mieux régner » menée par l’Occident ont permis l’émergence d’intenses contradictions au sein du Monde arabe, et les affrontements internes en Syrie ont fournis une excuse à l’Occident pour s’immiscer.

La crise actuelle en Syrie n’a pas simplement pour objet la protection des Droits de l’homme ainsi que le prétendent les Occidentaux. Ils veulent renverser le gouvernement actuel et le remplacer par un autre qui soit pro-occidental. La Syrie est considérée comme un problème pour la stratégie moyen-orientale de l’Occident du fait de ses liens étroits avec l’Iran et le Liban, tous deux hostiles aux États-Unis.

Afin de jouer un rôle au Proche-Orient, la Ligue arabe est prête à soutenir la stratégie occidentale dans la région. À n’en pas douter, après avoir résolu le problème syrien d’une façon non pacifique, la cible suivante serait l’Iran.

Le véto chinois ne signifie pas que Beijing se range aux cotés du gouvernement syrien, ou qu’il est aveugle aux affrontements sanglants, mais qu’il ne veut pas que la Syrie suive le même chemin désastreux que la Libye, qui a abouti à une situation de guerre civile généralisée.

En tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, la Chine a la responsabilité et l’obligation de défendre la Charte des Nations Unies, source du droit et code de conduite international, et donc doit rejeter toute résolution qui viole cette Charte et ses principes.

Si la Chine se rend compte qu’une résolution est à même de menacer la souveraineté d’un État et va à l’encontre de la justice, et qu’elle ne fait rien, il s’agirait là d’une faute grave.

La réponse furieuse de l’Occident aux vétos russe et chinois montre que ceux-ci ont dévoilé le véritable objectif des Occidentaux – essayer de dominer le Moyen-Orient et monopoliser l’Organisation des Nations Unies – qu’ils avaient pris soin de masquer derrière leurs nobles revendications de défense des droits de l’homme en Syrie.


Le monde a été témoin de trop d’invasions d’États souverains et de trop de meurtres de civils innocents au nom de l’ingérence humanitaire. Les interventions militaires depuis la fin de la Guerre froide montrent que l’Occident, pendant qu’il brandit l’étendard de la protection des Droits de l’homme, ne fait en réalité que rechercher ses propres intérêts stratégiques globaux et régionaux.


Que cela soit les pays envahis après les attaques terroristes du 11 septembre 2001, ou encore certains pays musulmans qui ont subi des « révolutions colorées » l’an passé, le fait est que, à l’inverse de la protection des Droits de l’homme, ces invasions et ces « révolutions » ont entrainé la détérioration de la stabilité intérieure et de la situation humanitaire.


L’expérience montre que, depuis la Guerre froide, quelles que puissent être les divergences qui existent entre eux, les pays occidentaux se serreront les coudes quand ils sont en conflit avec un pays non occidental. Même à l’ère de la globalisation, il existe toujours une ligne de démarcation claire entre l’Occident et le reste du monde.


Pour des raisons à la fois historiques et pratiques, l’équilibre du pouvoir entre l’Ouest, particulièrement les États-Unis, et le monde non-occidental, est inégal. De la même façon qu’un pouvoir absolu sans surveillance ou restrictions a pour conséquence la corruption au sein d’un État, un pouvoir sans contrepoids dans la communauté internationale deviendra lui aussi impérieux et sans pitié, devenant de ce fait une menace pour la stabilité du monde entier.

Après la Guerre froide, les États-Unis ont réussi à « avoir une emprise ferme sur l’ONU pour opprimer la communauté internationale » pendant que les pays petits ou moyens n’osaient pas exprimer leur mécontentement.


La réaction hystérique des États-Unis au véto chinois montre qu’ils n’ont pas compris l’évolution de la Chine. À un moment où la politique de la canonnière est remise au goût du jour, une approche modeste et auto-disciplinée de la diplomatie semble peut-être un peu démodée.


Si la Chine et les États-Unis peuvent coexister pacifiquement, il s’agirait d’un accomplissement sans précédent. Mais l’histoire des relations sino-étatsuniennes montre qu’une telle coopération ne peut être atteinte par le compromis ou la simple requête, et qu’il ne faut espérer aucune relation gagnant-gagnant par le simple truchement de nos bonnes volontés. La lutte sans rupture des relations ne doit pas être la base de l’attitude chinoise envers les États-Unis, car seulement quand nous serons prêts à payer le prix de la rupture, alors nous serons à même de lutter sans nous déchirer.


Quelle que soit la difficulté de la situation à l’extérieur, la Chine ne va pas arrêter son développement. Pas avant que les diplomates ne cessent de faire appel à notre bon cœur. Ni tant qu’il sera facile de fouler au pied les sentiments de 1,3 milliard de Chinois, et pas avant que la Chine ne soit en capacité de défendre la Charte et les normes des Nations Unies ainsi que la paix et la justice dans le monde par des actes et non plus des mots.


En tant que membre permanent du Conseil de Sécurité, la Chine se doit d’assumer la grande responsabilité de préserver la paix mondiale. Afin de préserver l’unité, la Chine a été contrainte à faire usage de son véto.


Parce qu’elle est membre de la communauté internationale, la Chine est consciente qu’elle ne peut réaliser ses propres intérêts sans coopération avec le monde extérieur. Mais la Chine sera également attentive à ces pays occidentaux qui vont trop loin. Ayant par le passé été envahie par les puissances occidentale, la Chine comprend la souffrance qui en résulte. Ainsi la Chine qui s’éveille ne reproduira pas les mêmes erreurs, parce que le peuple chinois croit que ce que vous ne vous voulez pas que l’on vous fasse, il ne faut pas le faire subir aux autres.


Li Qingsi

Source
China Daily (Chine)

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 23:57

Nicolas Sarkozy annonce qu’il viendra au Plateau des Glières pour lancer sa campagne électorale et pourtant:

* Jamais un président de la République n’aura autant bafoué les valeurs du Conseil National de la Résistance.
* Jamais la proximité des pouvoirs d’argent et du pouvoir politique n’aura été aussi forte durant ce quinquennat alors même que les résistants voulaient “séparer les pouvoirs d’argent du pouvoir politique”.

* Jamais depuis la deuxième guerre mondiale, la France n’aura été aussi mal placée dans le classement des libertés de la presse. Écoutes, nomination des directeurs de chaines, proximité des médias et du pouvoir ont été notre quotidien. Le CNR avait voté comme premier amendement celui sur la liberté de la presse.

* Jamais les services publics mis en place par le CNR n’ont été autant attaqué notamment en ne remplaçant pas un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. L’éducation, la santé, la justice, la culture  si chère aux résistants en pâtissent tous les jours.

* Jamais les écarts entre les plus riches et les plus pauvres n’aura été aussi important principalement à cause d’une politique fiscale favorisant toujours les plus riches.

* Jamais la finance n’a eu autant de poids dans l’économie alors que le CNR avait décidé de nationaliser les banques pour que les citoyens soient maitres des orientations des crédits.

Au bout de 5 ans, tous les symboles de la république française auront été utilisés à des fins personnelles. Nicolas Sarkozy se sera servi de la résistance, mais n’aura pas servi la Résistance.

Nous avons encore en mémoire cette vidéo pitoyable d’un président riant dans le cimetière de Morette où sont enterrés les résistants des Glières :

 

 

 

 

Comment croire en sa sincérité ?

 

Devant la situation mondiale, Il est temps de passer à autre chose et  de reposer les bases de la république  comme avaient su le faire les résistants au sortir de la guerre.


Pour construire cet avenir, “Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui” donne rendez-vous les 26 et 27 mai prochain à Thorens-Glières et au Plateau des Glières pour le rendez-vous annuel “Paroles de Résistance”. www.citoyens-resistants.fr


Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui

Le 14 février 2012 à Thorens-Glières


Contacts: Didier Magnin  04 50 22 46 21
Gilles Perret: 06 80 22 70 98

 

 

source: initiative communiste.fr

14/02/2012

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 18:32

120212-marwan-barghouti.jpg

 

 

Marouane Barghouti, condamné sur la base d'accusations de meurtres montées de toute pièce à cinq peines à perpétuité consécutives plus 40 ans en 2004, reste en cellule d'isolement dans une prison Israélienne.

Marouane Barghouti a comparu en justice à Jérusalem le 26 janvier, refusant de témoigner dans le cadre d'une poursuite privée américaine contre le dirigeant Palestinien portant sur des attentats perpétrés de la seconde Intifada entre 2000 et 2005. Il s'est exprimé vigoureusement en Anglais, Arabe et Hébreu face aux juges et aux journalistes.

L'ancien secrétaire-général du parti Fatah en Cisjordanie a déclaré que le conflit Israélo-Palestinien ne serait résolu que par la fin de l'occupation et le retrait Israélien sur les frontières d'avant 1967.

Barghouti a également appelé les Palestiniens à poursuivre leur lutte populaire contre l'occupant Israélien.

La Société des prisonniers palestiniens a annoncé le jour suivant que, à son retour à la prison d'Hadarim, Barghouti avait été placé en cellule disciplinaire, ce qui est loin d'être nouveau puisqu'il a déjà passé près de trois ans en cellule d'isolement.

Le leader du Fatah, partisan d'une solution à deux États, lui qui avait apporté son soutien aux accords d'Oslo signé par l'ancien président Yasser Arafat et le premier ministre Israélien Yitzhak Rabin, rejette désormais le dit processus de paix comme une diversion.

Rabin fut, bien entendu, assassiné par la suite par l'extrémiste sioniste Yigal Amir, depuis lors les gouvernements Israéliens successifs n'ont démontré aucune volonté de parvenir à une solution négociée.

Barghouti s'est saisi de l'occasion du 47ème anniversaire de la fondation du Fatah, le 3 janvier, pour publier une déclaration via sa femme Fadha, qui lui rend visite tous les quinze jours, recommandant que l'on mette de côté les négociations et que tous les efforts du peuple Palestinien se tournent vers d'autres moyens d'affirmation des droits nationaux Palestiniens.

« Il l'a dit parce que, depuis 18 ans, les seules choses que nous ont apporté les négociations, ce sont plus de colonies et plus d'occupations », a-t-elle expliqué.

« Même le jour de son procès au tribunal, il a toujours évoqué la solution à deux États comme la solution ultime. Qu'il ne croit pas dans les négociations actuelles, et leur chance d'aboutir, ne signifie pas qu'il ne croit pas à une solution à deux États ».

Fadha Barghouti a insisté sur le fait que la priorité de son mari reste de conclure un gouvernement d'unité entre Fatah et Hamas dans les intérêts de la réconciliation Palestinienne et de l'unité nationale.

« L'important, c'est de parvenir à un accord unitaire », a-t-elle tout simplement affirmé.

Le prisonnier connu comme le Mandela Palestinien – avec une comparaison qui n'est sans doute juste pour aucun des deux – partage toutefois au moins deux similitudes avec le dirigeant libérateur Sud-africain.

Il a été condamné à passer le reste de sa vie en prison et il a été diffamé comme terroriste par ceux qui terrorisent quotidiennement un peuple colonisé.

Nombre d'hommes politiques Israéliens, dont l'ancien ministre de la justice Yossi Beilin, architecte d'Oslo, rejettent la caractérisation de Barghouti comme terroriste.

Beilin affirme que Barghouti « est un dirigeant politique et non un terroriste » et il estime qu’Israël a fait une grosse erreur en ne libérant pas dans le cadre de l'accord de libération du soldat Israélien Gilad Shalit.

Fadha Normal insiste bien sur le fait que son mari n'est pas « un prisonnier normal, comme les autres et le peuple ne laissera pas son incarcération se poursuivre éternellement ».

Elle pense d'abord aux Palestiniens, mais, tout comme pour Mandela, les autres peuples ont une responsabilité en exigeant des changements dans l'attitude de leurs gouvernements respectifs vis-à-vis des politiques de répression d’Israël et en faisant pression pour obtenir la libération de Barghouti et de tous les prisonniers politiques.

 

 

Article de John Haylett, pour le Morning Star, quotidien du PC de Grande-Bretagne
Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

6/02/2012

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 13:18

Communiqué du Collectif Communiste Polex

 

polex

 

 

Depuis maintenant plusieurs mois, l’impérialisme occidental, États-Unis en tête, avec Sarkozy-Juppé et l’émir du Qatar en brillants seconds, cherche à renverser au profit de ses protégés le gouvernement de la Syrie, selon le procédé qui a été mis en œuvre en Libye (insurrection armée, intervention étrangère à prétexte humanitaire, et conquête).


Ceux d’entre nous qui combattent l’impérialisme depuis longtemps, et qui restent fidèles aux idéaux de paix et d’égalité entre les peuples, répètent que toute intervention extérieure dans la guerre civile en Syrie est inacceptable et irresponsable.


C’est pourquoi nous avons été choqués de voir un appel à manifester à Paris en faveur des opposants syriens, et contre le seul gouvernement syrien, qualifié de criminel et sommé de laisser la place à ses adversaires. Mais notre étonnement a fait place à l’indignation en voyant l’incroyable panel unanime des signataires : aux côtés d’opposants syriens, le Parti Socialiste, en toute logique puisqu’il a approuvé la guerre de l’OTAN en Libye, mais aussi le NPA, le Mouvement de la Paix, la CGT, la FSU et le PCF ! Il ne manque à ce consensus pro-impérialiste, alors qu’Obama et Juppé-Sarkozy envisagent une intervention « humanitaire », que la signature de l’UMP, que les précédents n’ont pas voulue.

Camarades et amis, qui pensez être progressistes, interrogez-vous !
Quand on ne fait que répéter ce que disent nos adversaires politiques, n’est-il pas temps de se poser des questions ?


Le régime du Baath en Syrie est de nature autoritaire, et ses opposants, de gauche et de droite, en ont subi le poids depuis longtemps.


Mais pourquoi ne dites-vous pas qu’il est aussi au Moyen-Orient un système à peu près laïque, protecteur des diverses communautés du pays, par exemple, des minorités chrétiennes, persécutées dans l’Irak voisin « libéré » par l’Occident, et opposé à l’impérialisme israélien ?


Pourquoi ne dites-vous pas que les seules « informations » ressassées par les télévisions françaises sur ce qui se passe en Syrie émanent des insurgés antigouvernementaux, alors qu’on ne croit jamais les foules impressionnantes qui manifestent en faveur du gouvernement Assad ?


Pourquoi cachez-vous qu’il s’agit d’une insurrection armée contre le régime, et que si l’armée syrienne officielle bombarde sans états d’âme certains quartiers urbains, c’est parce qu’ils abritent les miliciens de l’« Armée syrienne libre », largement financés et armés par les dirigeants « pétroliers » et intégristes du Qatar et d’Arabie Saoudite, et protégés par la Turquie voisine ?


Pourquoi ne pas dire que ces insurgés de l’ASL, qui se vantent d’avoir 40.000 hommes en armes sous leurs ordres, multiplient contre les forces fidèles au gouvernement les tirs de rockets, d’armes lourdes et les attentats meurtriers à l’explosif ?


Pourquoi cacher que le gouvernement Assad ne peut que riposter par les armes à des insurgés en armes ? ou céder la place alors qu’une bonne partie de la population le soutient ?

Pourquoi ne pas dire que le gouvernement syrien accepterait de négocier les contours d’une évolution du régime si ses opposants acceptaient de cesser leurs actions armées ?


Pourquoi cacher que cette insurrection armée est surtout le fait de salafistes, dont le seul mot d’ordre quand on les filme est « Allah Akbar » ?


Pourquoi enfin ne pas dire que l’autoritarisme de Bachar al-Assad n’a jamais empêché depuis des années les puissances occidentales de le courtiser, comme ils le firent avec Kadhafi, avant de le tuer ? Pourquoi cacher que le seul objectif des USA et ses alliés d’Europe et d’Arabie est d’installer à Damas un gouvernement pro-occidental, allié d’Israël contre les Palestiniens et l’Iran, et qu’il serait dirigé par des intégristes comme ceux installés avec la bénédiction de l’Occident en Tunisie, en Égypte, au Maroc, en Libye, voire en Irak ? Pourquoi cacher que l’impérialisme occidental, en cette affaire, se préoccupe peu des droits de l’homme et de la femme, et voler naïvement à son secours ?


Paris, le 10 février 2012

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 01:01

120201-Thabo-Mbeki.jpgDéclaration de l’ancien chef de l’Etat Sud-Africain lors d’une conférence à l’université de Makerere

 

L’ancien chef de l’État sud-africain a profité d’une conférence à l’université de Makerere (Ouganda) pour dénoncer une fois de plus les interventions brutales des Occidentaux en Afrique, destinées selon lui à capter le pétrole et les ressources naturelles du continent. Il a appelé à renforcer l’Union africaine et à rendre audible la voix de l’Afrique dans le monde.


Les anciens chefs d’État africains se réclamant du progressisme et du nationalisme africain seront-ils les nécessaires éclaireurs du continent face à la guerre sournoise que l’Occident et ses alliés locaux opposent désormais aux peuples ? En tout cas, après le Ghanéen Jerry Rawlings devant le Parlement panafricain à Addis Abeba, le Sud-Africain Thabo Mbeki a dénoncé, devant un parterre d’étudiants dans la célèbre université ougandaise de Makerere, les expéditions occidentales de 2011 en Côte d’Ivoire et en Libye. Et appelé les Africains à des initiatives destinées à contrer le "nouvel impérialisme".


« Nous avons maintenant vu ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire et en Libye au cours de cette dernière année, dans les deux cas pour permettre à des pays non-africains, officiellement mandatés par le Conseil de sécurité de l’ONU, et indépendamment de l’opinion africaine, de renverser par la force des gouvernements établis et pour instaurer par la force un changement de régime, dans l’intérêt des puissances occidentales. Il y a deux décennies, une grande partie de l’Afrique aurait caractérisé ces pays interventionnistes occidentaux comme des puissances impérialistes, dans le sens plein du terme.


Pourtant, quand ils sont intervenus en Côte d’Ivoire et en Libye, ils ont cherché à justifier leurs actes en affirmant qu’ils ont agi comme ils le faisaient pour faire avancer nos intérêts en tant qu’Africains, prétendant être plus déterminés à protéger nos intérêts de manière désintéressée que nous-mêmes. Vraisemblablement pour atteindre ce noble objectif, ils ont même réussi à imposer la fiction selon laquelle la Libye n’était pas un pays africain, mais simplement un pays arabe, dont le sort devait être décidé sur la base de ce que la Ligue des États arabes avait dit, et jamais sur la base de ce que l’Union africaine avait décidé ! »


« Ces pouvoirs sont intervenus violemment sur notre continent, affirmant qu’ils ont agi par bonté de cœur, avec l’objectif de nous apporter, à nous les Africains, les dons de la démocratie, de la bonne gouvernance, de la paix et même de la vie pour ces millions d’Africains qui auraient été massacrés par les gouvernements africains concernés. C’est ainsi qu’un miracle s’est produit : nos maîtres du temps de la colonisation, les impérialistes, sont réapparus sur notre continent comme les meilleurs amis des peuples africains ! »


Thabo Mbeki a levé le voile sur les véritables motivations des interventions musclées des Occidentaux en Libye et en Côte d’Ivoire en s’appuyant sur un livre publié en 2007 par le Conseil américain aux Relations extérieures (CFR) intitulé « Au delà de l’humanitaire : une approche stratégique de l’Afrique ». Un livre qui affirmait notamment : que les États-Unis dépendaient de plus en plus du pétrole brut africain pour combler ses propres besoins énergétiques ; qu’il était impossible de compter sur un approvisionnement continu en pétrole africain sans faire attention à la gouvernance et à la stabilité à long terme, ce qui signifie très clairement qu’il fallait intervenir sur les différentes scènes politiques ; qu’il y avait désormais une forte concurrence pour accéder au pétrole et aux autres ressources naturelles de l’Afrique, provenant notamment de la Chine ; que la Chine devenait un concurrent formidable à la fois sur le plan de l’influence et des contrats lucratifs sur le continent. Thabo Mbeki a affirmé que les Occidentaux avaient trahi l’esprit du NEPAD en mettant en place le plan du G8 pour l’Afrique et en imposant les Accords de partenariats économiques (APE), qu’il a qualifiés d’inégaux et qui visaient un objectif : « continuer d’organiser les relations entre l’Afrique et le "monde post-moderne" à l’avantage de ce dernier ».


Prononçant l’expression "nouvel impérialisme", Thabo Mbeki a appelé à « la défense de notre indépendance » à travers un renforcement de l’Union africaine. Il faut s’assurer que la voix de l’Afrique, « soit à la fois entendue et considérée avec sérieux, en particulier quand cela concerne ses propres affaires ». Mbeki a aussi appelé au renforcement des relations entre l’Afrique et les pays de ce qu’on appelait, hier, le Tiers-Monde. Et demandé aux forces engagées dans la transformation progressive de l’Afrique, à se mobiliser plus que jamais.


Traduit par Benjamin Silué du quotidien ivoirien "Le Nouveau Courrier".

Source : Cameroon Voice

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La grève qui nous sèvre!
par Floréal

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...à propos des bénéfices secondaires de la grève à Radio-France

Dans Télérama, des lecteurs branchés s’affrontent à fleurets mouchetés (comme il sied dans l’hebdo culturel de l’élite) à propos de la grève dure à Radio-France: si les uns déplorent à mots couverts que la grève les prive inhumainement de leur lot quotidien de boboïsme branché, d’autres, un peu plus à gauche, appuient mollement la grève : ne vise-t-elle pas à défendre ce cher « service public » sans lequel, de leur propre aveu, certains « Téléramistes » ne supporteraient plus le dur fardeau d’exister ?

Quant à nous, bourricots de bolcheviks obtus que nous sommes, nous soutenons sans réserves cette grève. Et cela pour de tout autres raisons que l’élite téléramiste :

  • la première raison est que la grève à Radio-France est un des trop rares exemples d’action DE CLASSE déterminée contre les effets antisociaux de l’austérité hollando-maastrichtienne (même si hélas, trop de journalistes appuient la manœuvre de diversion lancée par Fleur Pellerin pour faire de M. Gallet le bouc émissaire des décisions gouvernementales). Cette grève illimitée montre que des travailleurs peuvent encore se battre pour GAGNER et pas pour « témoigner de leurs aspirations » à l’occasion de « journées d’action » sans lendemain qui laissent d’avance le dernier mot au MEDEF et Valls-MEDEF.
  • La seconde raison est que cela fait un bien énorme au moral que de savoir que chaque jour que le Bon Dieu fait, des millions de braves gens qui se croient « de gôôôche », ne recevront pas leur injection matutinale de social-libéralisme, d’anticommunisme secondaire et d’’euro-atlantisme « humanitaire » administrée par MM. « Pat Co » et B. Guetta, ; grâce à ces irresponsables de grévistes, les intoxiqués de Patricia Clark et de ses « kids » seront frustrés de leur dose quotidienne de frenglish (dans l’émission « Come on ! » rebaptisée « Alive »). En vérité, ce SEVRAGE idéologique de masse est presque aussi salutaire que celui qu’a subi naguère notre pays tout entier quand la grève ouvrière de mai 68 eut « coupé le jus » (et le micro !) aux anticommunistes professionnels de feue l’ORTF !

Pourtant notre bonheur reste incomplet : car pendant que les euro-prédicateurs de Radio-bobo sont réduits au silence, les Radio-beaux-beaufs du privé continuent d’occuper le « temps de cerveau disponible » : entre deux pubs assourdissantes, RTL, Europe 1, RMC, ont tout loisir pour marteler leurs propos antisyndicaux, pour poursuivre leur ramdam anti-fonctionnaires et pour organiser leur promo même plus larvée du FN et de Sarkozy (cherchez la différence !). Se déverse ainsi à plein jet sur le tamtam permanent du MEDEF et de la droite contre les acquis sociaux, les « assistés » (sic) et le code-du-travail-d’où-nous-vient-tout-le-mal ;  sans oublier bien sûr  l’éloge permanent des « States », la célébration émue de la « Belle-Europe-que-v’là », la diabolisation incessante des « ennemis-de-l’Occident » (Russes, Cubains, Coréens, cocos, « islamistes », grévistes de tous poils, etc.), l’éternelle question posée à tout bout de champ par le « journaliste » de service : « mais-que-font-nos-voisins-anglo-saxons-à-ce-sujet ? », l’allégeance obsédante à Frau Merkel, le tout sur fond de bain linguistique anglo-américain…

 

Alors s’il vous plait, travailleurs des radios privés, mettez-vous vite en grève aussi : pas seulement pour soutenir vos vaillants camarades du public (ça s’appelle la solidarité de classe), mais pour faire pleuvoir sur toute la France un bienfaisant mutisme réparateur.  Vite, vite, croisez-vous les bras aussi et rendez ainsi aux citoyens le plaisir de penser par eux-mêmes. Ils auront peut-être alors – qui sait ? – l’idée de revendiquer un audiovisuel public démocratisé et véridique qui soit enfin soustrait au duopole des oligarques du privé et d’une propagande d’Etat aussi doucereuse qu’omniprésente !

Floréal, le 1er/04/2015

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Initiative Communiste n°155 (Avril 2015)

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La Guerre Sacrée

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ALR-libertaireSamedi 31 décembre 2011 de 11 h 30 à 13 h 30

Annie Lacroix-Riz , historienne, participera

à l’émission « Chroniques syndicales » 

consacrée au dossier Renault

sur Radio Libertaire

89,4 MHz FM en Ile-de- France

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