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24 août 2014 7 24 /08 /août /2014 22:21

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Le leader historique de la Révolution cubaine relate son entretien avec le président vénézuélien Nicolas Maduro dans un article qu’il a fait parvenir à l’émission télévisée Mesa Redonda Informativa.


Hier, j’ai reçu la visite du président de la République bolivarienne du Venezuela, qui effectuait un voyage à l’étranger lié à la défense d’importants intérêts pétroliers de son pays.


À son passage à Cuba, il en profité pour prendre contact avec moi et venir me saluer personnellement, comme il l’avait promis le 13 août de cette année lorsque j’ai eu le privilège de fêter mes 88 ans. Ce jour-là, il m’avait fait cadeau de quelques fruits, dont certains minuscules comme des perles, que je n’avais jamais vus et d’un goût exquis. Il m’avait également offert une tenue de sport des équipes vénézuéliennes, à la conquête de lauriers en faveur de leur pays.


Je me réjouis profondément qu’il ait pu faire cette visite si vite, non seulement pour l’honneur qu’impliquent sa présence et cette démarche rapide qu’exige la difficile mission de mener à bien le combat épique de Hugo Chavez, mais aussi pour les activités exceptionnelles qu’il mène aujourd’hui.


Notre monde traverse un moment exceptionnel et unique, ce qui attire chaque jour l’attention d’un nombre croissant de personnes. Parmi ces événements, l’un des plus dramatiques est le génocide actuellement en cours dans la Bande de Gaza, où 1,8 million d’êtres humains vivent aux abois entre le désert, la mer et la puissance militaire d’un pays du Moyen Orient, où l’empire le plus puissant qui ait jamais existé a créé durant plus d’un demi-siècle et à un coût qui, selon certaines estimations avoisine les 100 milliards de dollars, une puissance militaire nucléaire sophistiquée et à la fois irresponsable. Nombreux sont ceux qui se demandent qui gouverne qui. Ce sont les États-Unis qui gouvernent Israël ou Israël qui gouverne les États-Unis ?


Les faits sont visibles. Des frappes aériennes sur des cibles programmées, des bombardiers rapides et précis, de l’artillerie blindée et des tanks modernes attaquent des bâtiments remplis d’habitants, des hôpitaux, des écoles et des établissements de service, tuant des enfants, des jeunes, des vieillards, des mères et des pères sans défense.


Il se passait des choses atroces auparavant. Sans remonter bien entendu aux millénaires passés, mais en évoquant les luttes qui se succédaient avant la Seconde guerre mondiale : la guerre d’Éthiopie, la Guerre civile espagnole, le bombardement de Guernica, la guerre du Japon pour conquérir la Chine, les interventions des États-Unis en Amérique latine ; des événements qui suscitaient une commotion mais qui ne ressemblaient en rien aux images terribles qui entrent chaque jour dans les foyers par l’intermédiaire de la télévision. Les hommes politiques sont déconcertés et le chaos devient de plus en plus évident dans la politique mondiale.


Cela rendait d'autant plus utile cet entretien avec le président vénézuélien. Cependant, il m’a semblé que garder le silence ne profiterait à personne. Je lui ai offert mes très sincères félicitations pour ce qu’il faisait pour le peuple martyr de la Bande de Gaza. Que les pays soumis à un tel drame méritent une aide continue à proportion des ressources d’un pays, aussi dure soit sa propre situation. C’est ce qu’a fait Cuba, même dans ses moments les plus difficiles, sous le féroce blocus yankee qui dure déjà depuis plus d’un demi-siècle.


Ce que fait le Venezuela aujourd’hui constitue un exemple exceptionnel. Tout le monde est au courant des mesures punitives adoptées par l’impérialisme contre ce pays, depuis la tentative de renversement du président Chavez, avec le soutien de l’oligarchie fasciste vénézuélienne, et avec l’ordre si possible, de l’éliminer. Chavez n’a jamais hésité et il s’est montré solidaire avec notre pays aux moments les plus difficiles.


J’ai félicité Maduro pour sa solidarité extraordinaire avec le peuple héroïque de la Bande de Gaza. À peine les nouvelles du génocide et du nombre élevé d’enfants, de mères et d’autres personnes blessées ou assassinées par les attaques génocides d’Israël étaient-elles tombées, qu’il a donné l’ordre de préparer un avion militaire cargo de fabrication nord-américaine – malgré la pénurie de pièces détachées provoquée par le blocus imposé par ses fabricants –, avec à son bord du matériel médical, des médicaments et de la nourriture, à destination de Gaza via l’Égypte ; il a également dépêché son infatigable ministre des Affaires étrangères au Caire pour obtenir le soutien nécessaire et faire parvenir cette aide à ceux qui en ont désespérément besoin.


Depuis, les courageux pilotes vénézuéliens transportent leur chargement humanitaire, qui permettra de sauver de la mort des mères, des enfants et des vieillards. Cependant, je lisais aujourd’hui dans une dépêche de l’agence AP en provenance du Venezuela et se faisant l’écho d’un communiqué de l’ « Association des cliniques et des hôpitaux du Venezuela », qui regroupe « des centres de santé privés du pays », qui demandait au Gouvernement de déclarer « l’état d’urgence humanitaire » pour faire face à la « pénurie de matériel, de médicaments et de pièces de rechange » qui, affirme-t-elle, « met en danger la vie de la population ».


Quel énorme hasard ! Cette requête intervient précisément au moment même du génocide yankee-israélien dans la Bande de Gaza, la zone la plus pauvre et surpeuplée de cette communauté qui a vécu là-bas pendant des millénaires.


C’est ce qui rend si méritoire la conduite de Maduro et des militaires et des spécialistes vénézuéliens qui mènent à bien cette action si exemplaire face au drame du peuple frère de Palestine.


On pourrait encore dire bien des choses devant ce fait notable si l’Homo sapiens parvenait à vivre – une possibilité qu’il tient entre ses mains –, et ne s’extermine pas lui-même.


Durant une visite de zones offrant de grandes perspectives alimentaires, deux travailleuses sont apparues. Je leur ai demandé si elles connaissaient la personne qui m’accompagnait. Elles l’ont bien regardé et se sont exclamées : « le président Maduro », avec un sourire malicieux. Je les ai interrogées sur leur niveau scolaire. La plus jeune a répondu « baccalauréat ». L’autre, encore jeune et forte, a répondu qu’elle était diplômée comme professeur d’éducation physique et de sport, un domaine où elle a travaillé plusieurs années. Finalement, je leur ai demandé si elles étaient prêtes à aller travailler au Venezuela, et elles m’ont répondu avec enthousiasme : « Bien sûr que oui ! ».


Je ne vais pas m’étendre si je tiens à publier cet écrit aujourd’hui même, comme je l’ai promis au président vénézuélien.


Fidel Castro Ruz

Le 20 août 2014

 

 

source: granma (quotidien du PC de Cuba)

article lu sur le site   Analyse communiste internationalek

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La grève qui nous sèvre!
par Floréal

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...à propos des bénéfices secondaires de la grève à Radio-France

Dans Télérama, des lecteurs branchés s’affrontent à fleurets mouchetés (comme il sied dans l’hebdo culturel de l’élite) à propos de la grève dure à Radio-France: si les uns déplorent à mots couverts que la grève les prive inhumainement de leur lot quotidien de boboïsme branché, d’autres, un peu plus à gauche, appuient mollement la grève : ne vise-t-elle pas à défendre ce cher « service public » sans lequel, de leur propre aveu, certains « Téléramistes » ne supporteraient plus le dur fardeau d’exister ?

Quant à nous, bourricots de bolcheviks obtus que nous sommes, nous soutenons sans réserves cette grève. Et cela pour de tout autres raisons que l’élite téléramiste :

  • la première raison est que la grève à Radio-France est un des trop rares exemples d’action DE CLASSE déterminée contre les effets antisociaux de l’austérité hollando-maastrichtienne (même si hélas, trop de journalistes appuient la manœuvre de diversion lancée par Fleur Pellerin pour faire de M. Gallet le bouc émissaire des décisions gouvernementales). Cette grève illimitée montre que des travailleurs peuvent encore se battre pour GAGNER et pas pour « témoigner de leurs aspirations » à l’occasion de « journées d’action » sans lendemain qui laissent d’avance le dernier mot au MEDEF et Valls-MEDEF.
  • La seconde raison est que cela fait un bien énorme au moral que de savoir que chaque jour que le Bon Dieu fait, des millions de braves gens qui se croient « de gôôôche », ne recevront pas leur injection matutinale de social-libéralisme, d’anticommunisme secondaire et d’’euro-atlantisme « humanitaire » administrée par MM. « Pat Co » et B. Guetta, ; grâce à ces irresponsables de grévistes, les intoxiqués de Patricia Clark et de ses « kids » seront frustrés de leur dose quotidienne de frenglish (dans l’émission « Come on ! » rebaptisée « Alive »). En vérité, ce SEVRAGE idéologique de masse est presque aussi salutaire que celui qu’a subi naguère notre pays tout entier quand la grève ouvrière de mai 68 eut « coupé le jus » (et le micro !) aux anticommunistes professionnels de feue l’ORTF !

Pourtant notre bonheur reste incomplet : car pendant que les euro-prédicateurs de Radio-bobo sont réduits au silence, les Radio-beaux-beaufs du privé continuent d’occuper le « temps de cerveau disponible » : entre deux pubs assourdissantes, RTL, Europe 1, RMC, ont tout loisir pour marteler leurs propos antisyndicaux, pour poursuivre leur ramdam anti-fonctionnaires et pour organiser leur promo même plus larvée du FN et de Sarkozy (cherchez la différence !). Se déverse ainsi à plein jet sur le tamtam permanent du MEDEF et de la droite contre les acquis sociaux, les « assistés » (sic) et le code-du-travail-d’où-nous-vient-tout-le-mal ;  sans oublier bien sûr  l’éloge permanent des « States », la célébration émue de la « Belle-Europe-que-v’là », la diabolisation incessante des « ennemis-de-l’Occident » (Russes, Cubains, Coréens, cocos, « islamistes », grévistes de tous poils, etc.), l’éternelle question posée à tout bout de champ par le « journaliste » de service : « mais-que-font-nos-voisins-anglo-saxons-à-ce-sujet ? », l’allégeance obsédante à Frau Merkel, le tout sur fond de bain linguistique anglo-américain…

 

Alors s’il vous plait, travailleurs des radios privés, mettez-vous vite en grève aussi : pas seulement pour soutenir vos vaillants camarades du public (ça s’appelle la solidarité de classe), mais pour faire pleuvoir sur toute la France un bienfaisant mutisme réparateur.  Vite, vite, croisez-vous les bras aussi et rendez ainsi aux citoyens le plaisir de penser par eux-mêmes. Ils auront peut-être alors – qui sait ? – l’idée de revendiquer un audiovisuel public démocratisé et véridique qui soit enfin soustrait au duopole des oligarques du privé et d’une propagande d’Etat aussi doucereuse qu’omniprésente !

Floréal, le 1er/04/2015

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