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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 22:29

 Le Parti  Communiste Portugais a lancé une campagne nationale de sensibilisation et de mobilisation des travailleurs contre l'exploitation et les modifications de la législation du travail, notamment la hausse du temps de travail.


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La campagne a été lancée hier après-midi, lors d'une réunion publique à Casa do Alentejo, à Lisbonne, à laquelle a participé le secrétaire-général du PCP.


Pour impulser cette campagne, le Parti réalisera des rassemblements dans le Nord et le Sud du pays, la première de ces actions étant un défilé dans les rues de Porto en la présence de Jeronimo de Sousa. Aux organisations de parti reviendra la tâche d'organiser les débats, tribunes publiques et actions de rue.


Sont également programmées diverses rencontres avec des travailleurs de différents secteurs et avec leurs organisations représentatives, autour des modifications de la législation du travail.


Par cette campagne, le PCP souhaite également apporter sa contribution à la nécessaire mobilisation de masse pour la lutte en cours. 

 

Un recul inacceptable


Pour le PCP, l'aggravation de l'exploitation est un axe central de la politique menée actuellement, dans laquelle l'offensive contre les droits des travailleurs et le processus de remise en question du code du travail est un élément crucial dans la perspective de préserver les mécanismes et les instruments indispensables à l'accumulation maximale de profit pour le capital. Parmi les mesures contestées par les communistes, une se révèle particulièrement grave : l'augmentation du temps de travail légal, dans le secteur privé, de trente minutes par jour et deux heures et demi par semaine, sans aucune compensation pour le travailleur.


Dès que l'intention du Gouvernement fut connue, le PCP a attiré l'attention sur ce que cela allait représenter, lorsque la loi serait adoptée. Dans un communiqué de la réunion du Comité central du 16 octobre, le PCP estimait que cette augmentation du temps de travail se traduirait par 16 jours par an de travail non-payé par travailleur, par la destruction de près de 250 000 emplois et par des cadeaux au grand capital de plus de 7,5 milliards d'euros.


Considérant l'augmentation du temps de travail comme un recul « inacceptable », le PCP souligne également que la mesure n'a aucune justification autre que celle justement de favoriser l'accumulation de plus-value de la part des grands groupes économiques et financiers. La journée de travail de huit heures est un acquis historique des travailleurs, conquis par la lutte de plusieurs générations.


Avec ces changements, le Portugal sera le deuxième pays de l'Union européenne en termes de durée de la journée de travail, juste derrière la Grèce. Même sans cette augmentation, on travaille 8,4 heures de plus par semaine qu'en Hollande et 3,3 heures de plus qu'en Allemagne. Rappelez-vous également que, comme l'a récemment publié l'Institut national de statistique, les coûts du personnel ne représentent que 14% des coûts des entreprises non-financières, voilà pourquoi l'augmentation du temps de travail ne permettrait une réduction moyenne des coûts pour les entreprises que de 0,89%. 

 

200804-mupi-camp-basta.jpgExploitation effrénée


Ne se satisfaisant pas de la hausse du temps de travail, le Gouvernement a ajouté la suppression de quatre jours fériés en 2012 et en vient maintenant à proposer la fin de la majoration des jours chômés travaillés, comme le prévoit le Code du Travail. Ce que le gouvernement souhaite, c'est que tout à coup, les travailleurs se mettent à travailler un mois de plus par an que ce qu'ils travaillaient en 2011. Et sans être payés plus, bien au contraire : l'augmentation du temps de travail, la suppression des jours fériés et la réduction de 50% de la rémunération des heures supplémentaires pourraient signifier le vol de deux à trois mois de salaires par an.


Mais les mesures du gouvernement PSD/CDS contre le monde du travail ne s'arrêtent pas là. Dans la ligne de mire, également l'introduction le « compte épargne de temps de travail » de 12 heures par jour et 60 par semaine, sans aucune compensation extraordinaire ; la diminution du salaire horaire pour le calcul des autres rémunérations ; la suppression du repos compensatoire après un travail en jour férié ou chômé ; la libéralisation des licenciements individuels, avec une extension des « motifs valables » de licenciement ; la diminution du montant des indemnisations et des allocations de chômage. Dans la ligne de mire également la négociation collective. 

 

Rejeter le pacte d'agression


La mise en œuvre de cette campagne nationale du PCP contre l'exploitation et l'augmentation du temps de travail a été décidée lors de la réunion du Comité central du 8 décembre. Mais ces objectifs s'insèrent dans l'appel lancé par Jeronimo de Sousa, dans son discours à la Fête d'Avante !


A l'occasion, le secrétaire-général du PCP a considéré qu'il était indispensable « d'ériger un  solide mur de résistance et de lutte face à chacune des mesures annoncées, de livrer bataille sur chacune des décisions imposées, de mettre en échec chacun des projets s'attaquant à des droits et acquis sociaux ». Tout en soulignant la nécessité de « fixer comme objectif général pour les travailleurs et le peuple la lutte pour le rejet du pacte d'agression et de soumission. »


S'adressant à tous les travailleurs, aux démocrates et aux patriotes, Jeronimo de Sousa a appelé, alors, à la constitution et au développement d'un « grand mouvement populaire » de rejet du pacte d'agression, étendant cet appel à tous ceux qui « comptent sur les énergies, les ressources et les capacités du Pays à construire un Portugal plus développé, juste et souverain et ceux qui n'acceptent pas que le Pays soit transformé en un simple protectorat assujetti aux décisions et intérêts colonisateurs des principales puissances européennes. » 

 

Dans la rue contre l'augmentation des prix


La plus importante hausse de prix de ces dernières décennies sur une large gamme de prix et de services de base est également dénoncée par le PCP. Le premier tract de cette année 2012 sera même sur cette question, au vu des conséquences brutales qu'auront ces augmentations sur la vie de l'immense majorité des portugais, touchant des services aussi importants que le logement, l'énergie, les transports, l'alimentation ou la santé.

 



Source : Avante, organe du PC Portugais

traduit par «Solidarité Internationale PCF »

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La grève qui nous sèvre!
par Floréal

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...à propos des bénéfices secondaires de la grève à Radio-France

Dans Télérama, des lecteurs branchés s’affrontent à fleurets mouchetés (comme il sied dans l’hebdo culturel de l’élite) à propos de la grève dure à Radio-France: si les uns déplorent à mots couverts que la grève les prive inhumainement de leur lot quotidien de boboïsme branché, d’autres, un peu plus à gauche, appuient mollement la grève : ne vise-t-elle pas à défendre ce cher « service public » sans lequel, de leur propre aveu, certains « Téléramistes » ne supporteraient plus le dur fardeau d’exister ?

Quant à nous, bourricots de bolcheviks obtus que nous sommes, nous soutenons sans réserves cette grève. Et cela pour de tout autres raisons que l’élite téléramiste :

  • la première raison est que la grève à Radio-France est un des trop rares exemples d’action DE CLASSE déterminée contre les effets antisociaux de l’austérité hollando-maastrichtienne (même si hélas, trop de journalistes appuient la manœuvre de diversion lancée par Fleur Pellerin pour faire de M. Gallet le bouc émissaire des décisions gouvernementales). Cette grève illimitée montre que des travailleurs peuvent encore se battre pour GAGNER et pas pour « témoigner de leurs aspirations » à l’occasion de « journées d’action » sans lendemain qui laissent d’avance le dernier mot au MEDEF et Valls-MEDEF.
  • La seconde raison est que cela fait un bien énorme au moral que de savoir que chaque jour que le Bon Dieu fait, des millions de braves gens qui se croient « de gôôôche », ne recevront pas leur injection matutinale de social-libéralisme, d’anticommunisme secondaire et d’’euro-atlantisme « humanitaire » administrée par MM. « Pat Co » et B. Guetta, ; grâce à ces irresponsables de grévistes, les intoxiqués de Patricia Clark et de ses « kids » seront frustrés de leur dose quotidienne de frenglish (dans l’émission « Come on ! » rebaptisée « Alive »). En vérité, ce SEVRAGE idéologique de masse est presque aussi salutaire que celui qu’a subi naguère notre pays tout entier quand la grève ouvrière de mai 68 eut « coupé le jus » (et le micro !) aux anticommunistes professionnels de feue l’ORTF !

Pourtant notre bonheur reste incomplet : car pendant que les euro-prédicateurs de Radio-bobo sont réduits au silence, les Radio-beaux-beaufs du privé continuent d’occuper le « temps de cerveau disponible » : entre deux pubs assourdissantes, RTL, Europe 1, RMC, ont tout loisir pour marteler leurs propos antisyndicaux, pour poursuivre leur ramdam anti-fonctionnaires et pour organiser leur promo même plus larvée du FN et de Sarkozy (cherchez la différence !). Se déverse ainsi à plein jet sur le tamtam permanent du MEDEF et de la droite contre les acquis sociaux, les « assistés » (sic) et le code-du-travail-d’où-nous-vient-tout-le-mal ;  sans oublier bien sûr  l’éloge permanent des « States », la célébration émue de la « Belle-Europe-que-v’là », la diabolisation incessante des « ennemis-de-l’Occident » (Russes, Cubains, Coréens, cocos, « islamistes », grévistes de tous poils, etc.), l’éternelle question posée à tout bout de champ par le « journaliste » de service : « mais-que-font-nos-voisins-anglo-saxons-à-ce-sujet ? », l’allégeance obsédante à Frau Merkel, le tout sur fond de bain linguistique anglo-américain…

 

Alors s’il vous plait, travailleurs des radios privés, mettez-vous vite en grève aussi : pas seulement pour soutenir vos vaillants camarades du public (ça s’appelle la solidarité de classe), mais pour faire pleuvoir sur toute la France un bienfaisant mutisme réparateur.  Vite, vite, croisez-vous les bras aussi et rendez ainsi aux citoyens le plaisir de penser par eux-mêmes. Ils auront peut-être alors – qui sait ? – l’idée de revendiquer un audiovisuel public démocratisé et véridique qui soit enfin soustrait au duopole des oligarques du privé et d’une propagande d’Etat aussi doucereuse qu’omniprésente !

Floréal, le 1er/04/2015

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La Guerre Sacrée

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