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23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 09:36

pce.jpgSous ce titre, 13 militants espagnols ont publié une longue analyse dont la lucidité, utile à leurs camarades de la péninsule, nous concerne aussi, tant les similitudes sont grandes de part et d’autre des Pyrénées.


Ils constatent d’abord les ravages des politiques d’austérité et de chômage imposées aux travailleurs par les gouvernements inféodés au capitalisme, « socialiste » d’abord, puis conservateur aujourd’hui. Ils constatent ensuite que l’impact des communistes dans les mouvements de résistance populaire, n’est pas à la hauteur des besoins, ni à celle des luttes glorieuses du parti communiste d’Espagne, contre la dictature franquiste autrefois. La raison de cette inefficacité réside d’abord dans « la dispersion entre différentes organisations ». Et une bonne partie des communistes, écoeurés par « l’opportunisme et le réformisme » qui les a gangrenés, sont en dehors de tout parti. L’objectif à long terme est donc de rassembler les communistes en un parti efficace et crédible, mais cela ne peut se faire sans un projet cohérent de programme de combat contre le capitalisme et ses conséquences, pour une société socialiste contemporaine.


Le collectif Polex avec l’autorisation des auteurs vous présente la traduction, faite par ses soins, d’extraits de ce projet. Les hispanophones peuvent consulter l’original dans son intégralité, sur le site espagnol « rebelion.org »  :


 Si, comme indiqué dans le projet de thèses politiques au 19ème congrès du PCE (thèse nº 2), « la situation européenne actuelle révèle de manière claire, les objectifs réels du processus d’intégration européenne commencé dans les années 50 du siècle dernier, et accéléré avec le traité de Maastricht » (signé par le gouvernement de Felipe Gonzalez en 1992), cette situation n’est pas sans lien avec l’effondrement de l’Union soviétique et de l’ex bloc socialiste. Les objectifs de ce processus sont dictés par le grand capital aux instances européennes, sous l’hégémonie incontestée des grandes entreprises allemandes. L’euro est un instrument majeur de sa dictature destinée à appauvrir les travailleurs et à asservir les peuples. Cela n’a pas empêché jusque là l’alignement de l’UE sur l’impérialisme nord-américain dont la suprématie militaire au sein de l'OTAN n’est pas moins incontestable. UE et OTAN sont les rouages du dispositif impérialiste au service des intérêts des grandes sociétés transnationales, et de l’hostilité aux gouvernements populaires.

Nous devons être cohérents avec notre analyse. L’UE n’est pas réformable. Il s’agit d’une machine de guerre contre le pouvoir d’achat et les droits des salariés. Elle renforce la destruction des services publics, l’exploitation des peuples et les profits capitalistes, grâce à la suppression des protections douanières au nom du libre marché. Tout cela dans un contexte global de prolifération des guerres, de destruction des Etats souverains, de nouvelles courses aux armements, de soumission aux sociétés transnationales, au détriment des besoins essentiels de l’humanité : santé, alimentation, éducation et environnement.


Nourrir les illusions d’un retour aux « temps meilleurs » dans les règles du capitalisme, bavarder de politiques keynésiennes, c’est ignorer la nature de la dynamique actuelle, ou la dénaturer.


Malheureusement ces illusions sont très importantes dans le « Parti de la gauche européenne » (présidé par Pierre Laurent) et ses composantes (PCF, PCE, Syriza, Die Linke…). Obsédés par le désir de se faire accepter par les centres de pouvoir du capitalisme, et d’apparaître comme leur recours possible, ils aggravent la confusion, la division et les frustrations dans les milieux populaires.


On ne peut pas mener une politique favorable aux grandes majorités sociales sans souveraineté monétaire et financière, qui ne peut exister sans quitter la zone euro.


Aujourd’hui, il n’y a pas de souveraineté en Europe, entravée qu’elle est par l’UE sous l’hégémonie allemande imposée par la dictature du capital. La sortie de l’euro en soi ne garantie pas la souveraineté populaire, mais sans elle, il n’y a pas de projet progressiste possible d’une « Europe des nations ». Masquer cette réalité ou ne l’admettre qu’à moitié et de manière purement formelle, pour ensuite la reléguer en invoquant les difficultés des combats à mener, revient à tromper les gens.


De plus, dans un contexte de grave crise sociale, l’abandon de ce combat facilite l’exploitation démagogique des effets de la crise par le fascisme, qui se présente en défenseur des intérêts « nationaux ». Chacun sait les risques que cela comporte.


Renoncer aux objectifs et aux batailles nécessaires est le moyen le plus sûr pour ne pas gagner les consciences et ne pas changer le rapport des forces en faveur des travailleurs.


Signataires : Joaquin Sagaseta, Miguel Fernandez-Medina Aceytuno, Arturo Borges, Fernando Sena, Jose Maria Alfaya, Jose Manuel Rivero, Aaron Cohen, Javier Doreste, Pedro Liminana, Jose Ramon Perez Menendez, Maria Victoria Calvo, Alejandro Perez Penate, Noemi Santana.

 

source: collectif-communiste-polex

(20/12/2013)

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La grève qui nous sèvre!
par Floréal

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...à propos des bénéfices secondaires de la grève à Radio-France

Dans Télérama, des lecteurs branchés s’affrontent à fleurets mouchetés (comme il sied dans l’hebdo culturel de l’élite) à propos de la grève dure à Radio-France: si les uns déplorent à mots couverts que la grève les prive inhumainement de leur lot quotidien de boboïsme branché, d’autres, un peu plus à gauche, appuient mollement la grève : ne vise-t-elle pas à défendre ce cher « service public » sans lequel, de leur propre aveu, certains « Téléramistes » ne supporteraient plus le dur fardeau d’exister ?

Quant à nous, bourricots de bolcheviks obtus que nous sommes, nous soutenons sans réserves cette grève. Et cela pour de tout autres raisons que l’élite téléramiste :

  • la première raison est que la grève à Radio-France est un des trop rares exemples d’action DE CLASSE déterminée contre les effets antisociaux de l’austérité hollando-maastrichtienne (même si hélas, trop de journalistes appuient la manœuvre de diversion lancée par Fleur Pellerin pour faire de M. Gallet le bouc émissaire des décisions gouvernementales). Cette grève illimitée montre que des travailleurs peuvent encore se battre pour GAGNER et pas pour « témoigner de leurs aspirations » à l’occasion de « journées d’action » sans lendemain qui laissent d’avance le dernier mot au MEDEF et Valls-MEDEF.
  • La seconde raison est que cela fait un bien énorme au moral que de savoir que chaque jour que le Bon Dieu fait, des millions de braves gens qui se croient « de gôôôche », ne recevront pas leur injection matutinale de social-libéralisme, d’anticommunisme secondaire et d’’euro-atlantisme « humanitaire » administrée par MM. « Pat Co » et B. Guetta, ; grâce à ces irresponsables de grévistes, les intoxiqués de Patricia Clark et de ses « kids » seront frustrés de leur dose quotidienne de frenglish (dans l’émission « Come on ! » rebaptisée « Alive »). En vérité, ce SEVRAGE idéologique de masse est presque aussi salutaire que celui qu’a subi naguère notre pays tout entier quand la grève ouvrière de mai 68 eut « coupé le jus » (et le micro !) aux anticommunistes professionnels de feue l’ORTF !

Pourtant notre bonheur reste incomplet : car pendant que les euro-prédicateurs de Radio-bobo sont réduits au silence, les Radio-beaux-beaufs du privé continuent d’occuper le « temps de cerveau disponible » : entre deux pubs assourdissantes, RTL, Europe 1, RMC, ont tout loisir pour marteler leurs propos antisyndicaux, pour poursuivre leur ramdam anti-fonctionnaires et pour organiser leur promo même plus larvée du FN et de Sarkozy (cherchez la différence !). Se déverse ainsi à plein jet sur le tamtam permanent du MEDEF et de la droite contre les acquis sociaux, les « assistés » (sic) et le code-du-travail-d’où-nous-vient-tout-le-mal ;  sans oublier bien sûr  l’éloge permanent des « States », la célébration émue de la « Belle-Europe-que-v’là », la diabolisation incessante des « ennemis-de-l’Occident » (Russes, Cubains, Coréens, cocos, « islamistes », grévistes de tous poils, etc.), l’éternelle question posée à tout bout de champ par le « journaliste » de service : « mais-que-font-nos-voisins-anglo-saxons-à-ce-sujet ? », l’allégeance obsédante à Frau Merkel, le tout sur fond de bain linguistique anglo-américain…

 

Alors s’il vous plait, travailleurs des radios privés, mettez-vous vite en grève aussi : pas seulement pour soutenir vos vaillants camarades du public (ça s’appelle la solidarité de classe), mais pour faire pleuvoir sur toute la France un bienfaisant mutisme réparateur.  Vite, vite, croisez-vous les bras aussi et rendez ainsi aux citoyens le plaisir de penser par eux-mêmes. Ils auront peut-être alors – qui sait ? – l’idée de revendiquer un audiovisuel public démocratisé et véridique qui soit enfin soustrait au duopole des oligarques du privé et d’une propagande d’Etat aussi doucereuse qu’omniprésente !

Floréal, le 1er/04/2015

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