Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 août 2013 1 05 /08 /août /2013 15:02

1308056PCJ1.jpgDepuis le début de la crise, le Parti communiste japonais défie tous les « déclinologues » qui prédisent sa fin inéluctable. Résistant aux législatives de 2012, conquérant aux élections municipales de Tokyo en avril et triomphant lors des sénatoriales de juillet 2013.

 

Certes, l'événement marquant, et inquiétant, c'est la victoire écrasante du Parti libéral-démocrate (PLD) de Shinzo Abe, le parti des monopoles (keiretsu) japonais ainsi que du national-militarisme revanchard. Le PLD récupère 65 nouveaux sièges, obtenant en tout 115 sièges sur 242.

 

Le second enseignement, c'est la débandade du Parti démocrate, sanctionné pour sa convergence de vues avec le PLD sur les questions essentielles, notamment la politique économique. Il ne gagne que 17 sièges (en ne récoltant pas le moindre siège à Tokyo!) gardant encore 59 sièges.

 

La surprise, pour les médias dominants tout du moins, ce fut la percée spectaculaire du Parti communiste du Japon qui remporte 8 sièges, dont 3 au scrutin par circonscription

 

130805-PCJ2.jpgLes meilleurs résultats pour le Parti communiste depuis 15 ans

 

Les instituts de sondage avaient tablé sur un résultat autour de 5-6% pour le PC japonais. D'après les estimations à ce jour, il aurait obtenu 9,5% au scrutin proportionnel et dépassé les 10% au scrutin par circonscription, gagnant près d'1,5 million de voix.

 

De 6 sièges en 2010, le Parti communiste passe désormais à 11. Pour la première fois depuis quinze ans, il remporte plus d'un siège dans la part du scrutin par circonscription. Mieux il en obtient 3, un à Tokyo, un à Kyoto et un à Osaka.

 

C'est la première fois depuis 15 ans que le Parti communiste regagne des sièges au Parlement. Il s'installe désormais comme la première force réellement « de gauche » du pays.

 

A Tokyo, il fait le tour de force de passer devant le Parti démocrate et de se classer deuxième force de la capitale. En juin, les municipales à Tokyo l'avaient déjà vu obtenir 13% des voix et fait passer ses sièges au Conseil municipal de 8 à 17.

 

130805-PCJ3.pngLe résultat d'un travail de masse sur des positions d'opposition au consensus capitaliste dominant

 

Comment expliquer ce spectaculaire regain du Parti communiste ? Les médias semblent se focaliser sur la communication habile sur le net du parti, qui avait notamment misé sur des logos et personnages virtuels originaux pour attirer les jeunes. La raison est bien plus profonde.

 

D'une part, le parti communiste continue d'incarner le seul parti d'opposition au consensus capitaliste dominant, entre Parti démocrate et Parti libéral-démocrate.

 

Il a mené campagne contre les « Abenomics », y percevant à juste titre une politique dans les intérêts du capital : hausse de la TVA, casse de la protection du travail pour les travailleurs ; cadeaux fiscaux, investissements favorables au capital, injection de monnaies et baisse du taux d'intérêt pour les entreprises.

 

Mais il aussi mené campagne contre le Traité de libre-échange (dit trans-pacifique) avec les États-Unis, contre la ligne atlantiste du gouvernement ainsi que son nationalisme revanchard, contre les propositions de révision militariste de la constitution, enfin contre la relance de la politique énergétique donnant la priorité au nucléaire.

 

Au cours des dernières de semaine de campagne, il a notamment axé la lutte contre les « entreprises noires », ces entreprises qui sur-exploitent leurs employés, sans nécessairement les payer plus, les tuant à la tâche : le phénomène des kairoshi. Le Parti communiste a demandé à ce que ces entreprises soient lourdement sanctionnées et menacées de fermeture, si ces pratiques perduraient.

 

Cette ligne d'opposition résolue est portée par une organisation communiste de masse, pouvant compter sur 400 000 militants et un quotidien, Akahata (le drapeau rouge) qui vend 1,4 millions d'exemplaires par jour !

 

Depuis 2008, le Parti communiste connaît une renaissance, dans le sillage de la crise. L'afflux de jeunes, notamment précaires, est massif tandis que le marxisme dans son ensemble connaît un regain manifeste.

 

La progression historique du Parti communiste japonais est révélatrice que le communisme a le vent en poupe dans le monde entier, y compris dans la troisième économie du monde.

 

source :  solidarité internationale PCF

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : L'Hermine Rouge
  • : blog franchement communiste
  • Contact

Pétitions

Recherche

BILLET ROUGE

La grève qui nous sèvre!
par Floréal

150406-radio-france-en-greve-

 

...à propos des bénéfices secondaires de la grève à Radio-France

Dans Télérama, des lecteurs branchés s’affrontent à fleurets mouchetés (comme il sied dans l’hebdo culturel de l’élite) à propos de la grève dure à Radio-France: si les uns déplorent à mots couverts que la grève les prive inhumainement de leur lot quotidien de boboïsme branché, d’autres, un peu plus à gauche, appuient mollement la grève : ne vise-t-elle pas à défendre ce cher « service public » sans lequel, de leur propre aveu, certains « Téléramistes » ne supporteraient plus le dur fardeau d’exister ?

Quant à nous, bourricots de bolcheviks obtus que nous sommes, nous soutenons sans réserves cette grève. Et cela pour de tout autres raisons que l’élite téléramiste :

  • la première raison est que la grève à Radio-France est un des trop rares exemples d’action DE CLASSE déterminée contre les effets antisociaux de l’austérité hollando-maastrichtienne (même si hélas, trop de journalistes appuient la manœuvre de diversion lancée par Fleur Pellerin pour faire de M. Gallet le bouc émissaire des décisions gouvernementales). Cette grève illimitée montre que des travailleurs peuvent encore se battre pour GAGNER et pas pour « témoigner de leurs aspirations » à l’occasion de « journées d’action » sans lendemain qui laissent d’avance le dernier mot au MEDEF et Valls-MEDEF.
  • La seconde raison est que cela fait un bien énorme au moral que de savoir que chaque jour que le Bon Dieu fait, des millions de braves gens qui se croient « de gôôôche », ne recevront pas leur injection matutinale de social-libéralisme, d’anticommunisme secondaire et d’’euro-atlantisme « humanitaire » administrée par MM. « Pat Co » et B. Guetta, ; grâce à ces irresponsables de grévistes, les intoxiqués de Patricia Clark et de ses « kids » seront frustrés de leur dose quotidienne de frenglish (dans l’émission « Come on ! » rebaptisée « Alive »). En vérité, ce SEVRAGE idéologique de masse est presque aussi salutaire que celui qu’a subi naguère notre pays tout entier quand la grève ouvrière de mai 68 eut « coupé le jus » (et le micro !) aux anticommunistes professionnels de feue l’ORTF !

Pourtant notre bonheur reste incomplet : car pendant que les euro-prédicateurs de Radio-bobo sont réduits au silence, les Radio-beaux-beaufs du privé continuent d’occuper le « temps de cerveau disponible » : entre deux pubs assourdissantes, RTL, Europe 1, RMC, ont tout loisir pour marteler leurs propos antisyndicaux, pour poursuivre leur ramdam anti-fonctionnaires et pour organiser leur promo même plus larvée du FN et de Sarkozy (cherchez la différence !). Se déverse ainsi à plein jet sur le tamtam permanent du MEDEF et de la droite contre les acquis sociaux, les « assistés » (sic) et le code-du-travail-d’où-nous-vient-tout-le-mal ;  sans oublier bien sûr  l’éloge permanent des « States », la célébration émue de la « Belle-Europe-que-v’là », la diabolisation incessante des « ennemis-de-l’Occident » (Russes, Cubains, Coréens, cocos, « islamistes », grévistes de tous poils, etc.), l’éternelle question posée à tout bout de champ par le « journaliste » de service : « mais-que-font-nos-voisins-anglo-saxons-à-ce-sujet ? », l’allégeance obsédante à Frau Merkel, le tout sur fond de bain linguistique anglo-américain…

 

Alors s’il vous plait, travailleurs des radios privés, mettez-vous vite en grève aussi : pas seulement pour soutenir vos vaillants camarades du public (ça s’appelle la solidarité de classe), mais pour faire pleuvoir sur toute la France un bienfaisant mutisme réparateur.  Vite, vite, croisez-vous les bras aussi et rendez ainsi aux citoyens le plaisir de penser par eux-mêmes. Ils auront peut-être alors – qui sait ? – l’idée de revendiquer un audiovisuel public démocratisé et véridique qui soit enfin soustrait au duopole des oligarques du privé et d’une propagande d’Etat aussi doucereuse qu’omniprésente !

Floréal, le 1er/04/2015

Pétition

Halte à la fascisation en Ukraine

Halte à la marche à la 3ème guerre mondiale

pour signer la pétition

cliquer ici

140812-CISC-copie-1

Billets

A lire ....

150406_ic-155-avril2015-copie-1.jpg

Initiative Communiste n°155 (Avril 2015)

Pour recevoir ce numéro ou vous abonner

Contactez le journal -Initiative Communiste

BP 30111-62802 LIEVIN

ou adressez-vous à un militant du PRCF
 

 

http://services.supportduweb.com/cpt_global/88792-20.png

 

A voir et écouter...

Les cons ça ose tout !
L'âge de la retraite
La grève surprise

A voir et écouter

L'Internationale en breton
L'internationale en français
L'affiche rouge-l'armée du crime
Le chant des partisans (Marc Ogeret)
sortir de l'euro.....
Frédéric LORDON-Médiapart
Frédéric LORDON/France-Culturel/ 26-11-2013
Jacques SAPIR-10/12/2013 (blog)
La Guerre Sacrée

Radio Libertaire 89.4

ALR-libertaireSamedi 31 décembre 2011 de 11 h 30 à 13 h 30

Annie Lacroix-Riz , historienne, participera

à l’émission « Chroniques syndicales » 

consacrée au dossier Renault

sur Radio Libertaire

89,4 MHz FM en Ile-de- France

Pour écouter sur internet cliquez ici !