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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 09:56

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M. Jean-Paul Bigard,

réintégrez Michel Le Gouge !


Une lettre de licenciement est parvenue à Michel LE GOUGE, ouvrier chez BIGARD, le jour même où sa compagne accouchait de deux jumeaux. Il est accusé par l’Entreprise BIGARD d’ « avoir fermé les vannes des stérilisateurs qui assurent l'hygiène du matériel » et condamné pour cela au licenciement.

Or Michel Le GOUGE n’était pas affecté à ce poste de travail le jour incriminé et ne dispose pas des outils permettant de fermer les vannes. Aucun témoin ne confirme les allégations de la direction. Enfin nombre de prestataires extérieurs à l’entreprise ont accès à ces locaux.




Le droit de vie et de mort sociale de BIGARD sur ses employés
Ça suffit !
Michel a le droit de vivre et de faire vivre sa famille de son travail !
Reintégrez Michel Le GOUGE dans son travail !

 

 

Pour signer la pétition

cliquez ici

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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 19:06

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Près de 300 ouvriers se sont mobilisés pour soutenir leur collègue licencié le 11 septembre. | Ouest-France

 

La mobilisation continue à Bigard pour soutenir un salarié licencié . Environ 300 ouvriers ont organisé un pique-nique et ont bloqué le rond-point du site de 11h30 à 14h.

Près de 300 ouvriers (et sympathisants) de l'entreprise agro-alimentaire Bigard étaient présents ce midi devant le site pour un pique-nique géant. Ils sont venus pour soutenir Michel Le Gouge, un de leurs collègues dont ils jugent le licenciement abusif. 


L'employé, en poste depuis 26 ans, a été licencié le 11 septembre. Il est accusé d'avoir fermé les vannes de stérilisateur à couteaux. Un fait qu'il dément: " C'est faux. Je n'étais pas là. Pourquoi aurais-je fait ça? J'ai conscience de ce qu'un tel acte peut engendrer."

 

Les actions vont perdurer

Les 300 personnes mobilisées ont bloqué le rond-point Lucien Bigard, renommé pour l'occasion " rond-point de la lutte ", par Michel Le Goff, délégué CGT. 


Deux des trois voies du rond-point étaient inaccessibles.Les ouvriers ont défilé autour du giratoire et ont appelé à la réintégration de leur collègue. Le trafic a été fortement perturbé et régulé tant bien que mal par les gendarmes. 


" On va poursuivre nos actions la semaine prochaine, mais on va évoluer. On ne peut plus faire le blocus, ça ne marche pas. Il faut éléver le niveau ", a souligné Michel Le Goff, qui compte faire appel aux élus dès le début de la semaine.

 

 

 

 

 

source: http://www.ouest-france.fr (19/09/14)

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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 21:45

140916-la-lutte-des-bigard-continue.jpgÀ Quimperlé, les « Bigard » restent solidaires de leur collègue ouvrier, licencié

pour une faute que seule la direction semble vouloir lui imputer. | Ouest-France

La résistance se poursuit après le licenciement de Michel Le Gouge. Par petits groupes, en attendant un pique-nique vendredi midi.

Une cinquantaine d'ouvriers du boucher industriel Bigard poursuivent leur mouvement de grève, ce lundi à Quimperlé. Ils dénoncent le licenciement, le 11 septembre, de leur collègue Michel Le Gouge, ouvrier affecté à l'abattage des bœufs depuis 26 ans (Ouest-France de ce mardi). Le préavis de grève a été reconduit dès 8 h aujourd'hui pour une durée indéterminée.

Réintégration

Ils exigent sa réintégration. « Michel a reçu sa lettre de licenciement le jour où sa compagne a accouché de jumeaux », répètent ses confrères, « choqués par de telles méthodes ». Hier, ils ont distribué des tracts aux automobilistes devant l'usine. « Une action surprise est prévue chaque jour jusqu'à ce que nous ayons gain de cause », ne décolère pas Michel Le Goff, délégué central CGT.

"Pas les outils nécessaires pour faire ça"

Le Parti de Gauche-Cornouaille appelle « l'ensemble des citoyens à soutenir le juste combat des « Bigard ». Sur les circonstances, il estime que « Michel Le Gouge ne disposait pas des outils nécessaires, notamment de la clé permettant de fermer les vannes ». Et confirme qu'il « n'était pas affecté à ce poste de travail le jour incriminé. Aucun témoin ne confirme les allégations de la direction et nombre de prestataires extérieurs ont accès à ces locaux. »

Comme à son habitude historique, la direction n'a pas souhaité communiquer.

 

source: http://www.ouest-france.fr[16/09/2014]

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29 août 2014 5 29 /08 /août /2014 19:09

 

 

 

Invité de France Info, le secrétaire général de la CGT est revenu sur le débat sur les 35 heures. Et il a critiqué beaucoup des déclarations qui ont émaillé cette rentrée économique et sociale.

 "Il y a deux phrases dans ce que dit le gouvernement et notamment le nouveau ministre de l'Economie. C'est 'on ne touchera pas aux 35 heures mais' et le mais a tout son sens, "on essaiera d'engager des négociations par branches pour déroger à la durée légales du travail dans notre pays'. Et je pense qu'il faut prendre les deux informations au même niveau" a déclaré Thierry Lepaon. 

 

"J'ai beaucoup écouté ces derniers jours tous les spécialistes, les intellectuels qui font le tour des plateaux de télévision pour nous dire qu'il faut savoir tout remettre en cause" s'agace le patron de la CGT. Et il cite Jacques Attali qui nous a dit que "les partenaires sociaux se partageaient, c'est son expression, 32 milliards d'euros. Pour un intellectuel, c'est quand même pas terrible. Il devrait savoir que les partenaires sociaux ne gèrent qu'un quart de cette somme. On est dans une période où c'est la foire à tout, à tous les abus de langage, à tous les abus économiques".

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26 août 2014 2 26 /08 /août /2014 08:04

La demande de mise en liquidation judiciaire de Gad, décidée par la direction de l'abattoir de porcs de Josselin (Morbihan), a été déposée au tribunal de commerce courant août..

 

140826-GAD.jpg 

 

« La requête est déjà déposée » auprès du tribunal de commerce de Rennes, a indiqué Patrick Piguel, délégué CFDT, à la sortie de plus de deux heures de réunion, au cours de laquelle les représentants des salariés ont émis un avis négatif sur le projet de la direction.


« Le CCE a donné un avis négatif et espère maintenant qu'une offre de reprise sera faite au plus vite" pour que « l'avenir de tous les salariés soit assuré », a commenté Annick Le Guével, également déléguée CFDT, en référence à l'intérêt manifesté par une filiale d'Intermarché. « Intermarché a déjà dit son intérêt pour l'outil, maintenant on ne pourra être rassuré que quand on aura l'offre concrète. C'est notre seul espoir », a-t-elle poursuivi.

Au tribunal début-septembre

Prochain rendez-vous décisif pour les salariés : l'audience au tribunal de commerce, probablement « dans les premiers jours de septembre », selon Patrick Piguel. Pour que le tribunal puisse prononcer une liquidation judiciaire avec poursuite de l'activité, il faut qu'un repreneur ait déposé un dossier de reprise avant l'audience. « Sinon, le tribunal prononcera une liquidation immédiate », s'alarme Annick Le Guével. « Le temps se raccourcit de jour en jour. Il faut qu'Intermarché se dépêche de faire une offre », a réagi Patrick Piguel.


Environ 950 emplois sont menacés sur le site de Josselin par cette procédure de liquidation judiciaire. En difficultés, Gad avait été placé en redressement judiciaire en février 2013. En octobre dernier, la justice avait validé un plan de continuation, entérinant la suppression de plus de 800 emplois, principalement dans l'abattoir de Lampaul-Guimiliau (Finistère).

 

 

source: http://www.entreprises.ouest-france.fr [22/08/2014]

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24 août 2014 7 24 /08 /août /2014 11:54

 

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Le tribunal de commerce de Rennes va statuer prochainement sur le sort de l'abattoir de porcs de Josselin (56). Ce vendredi, la direction de Gad SAS s'est expliquée sur l'échec de son plan de continuation.


Lors d'un comité central d'entreprise qui se tenait vendredi  matin, à Rennes, la direction de Gad SAS a confirmé son intention de demander au Tribunal de commerce de mettre fin au plan de continuation et d'engager une procédure de liquidation judiciaire. Appelés à se prononcer sur cette requête, les représentants du personnel ont rendu un avis négatif.


L'avenir de la société et de ses 950 salariés est désormais entre les mains du tribunal de commerce de Rennes. La date d'audience reste à définir. Pour les salariés, l'ultime espoir pour éviter une liquidation avec arrêt total de l'activité réside dans la reprise de l'abattoir morbihannais par la SVA Jean Rozé, filiale d'Intermarché, le seul candidat à s'être manifesté.


« Vu l'intérêt qu'Intermarché porte à notre entreprise, on espère qu'une offre concrète de reprise va être déposée prochainement pour que les salariés puissent enfin être rassurés », soulignait hier Annick Le Guével, délégué CFDT à la sortie de la réunion qui a duré plus de deux heures.

Inquiétude et espoir

Les salariés restent partagés entre inquiétude et espoir. Mardi dernier, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll s'était voulu rassurant au moment de recevoir à Paris les représentants des salariés affirmant, selon les délégués CFDT, « qu'une offre devait être déposée fin août ou au pire dans les tout premiers jours de septembre ». Mais le lendemain les abattoirs SVA-Jean Rozé, filiale d'Intermarché, ont cherché à temporiser en déclarant cette annonce prématurée. Le groupe veut se donner le temps d'examiner le dossier avant de prendre sa décision de déposer une offre ou pas.


Hier, la société Gad est sortie de sa réserve habituelle pour s'expliquer sur l'échec de son plan de redressement. Elle attribue cet échec à « des événements internes et externes non prévisibles ». Ainsi elle estime que le blocus du site de Lampaul par les salariés en octobre 2013 lui a coûté 15 millions d'euros en retardant la mise en oeuvre de son plan. Elle évoque aussi tour à tour le dumping social allemand, l'embargo russe, le prix du porc français... Et elle pointe enfin du doigt le projet de réouverture du site de Lampaul (Lampaul Agro). « Ce projet a alimenté des doutes insidieux sur la pertinence du plan de continuation », accuse-t-elle.

« Mascarade »

Gad SAS précise qu'elle travaille à la mise en oeuvre de « toute solution structurante ». Et d'ajouter que « seul un adossement à un acteur français ou étranger de la filière, peut permettre de pérenniser l'activité de Gad ».

Pour Jean-Marc Détivelle, délégué FO du site de Lampaul, la chute de l'abattoir breton était prévisible. « C'est une déplorable histoire. Cela faisait pourtant longtemps qu'on alertait les pouvoirs publics. Ces derniers se sont rendus complices de cette mascarade ».

 

Frédérique Le GALL

 

 

 

 

 

 

source: http://www.letelegramme.fr [23/08/2014]

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 09:49

article reposté du blog d'El Diablo

 

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Encore 1000 emplois sacrifiés dans l'agroalimentaire breton ! GAD a annoncé, début Août,  la liquidation de son autre unité d'abattage à Josselin (Morbihan).

 

Octobre 2013, GAD  supprimait 889 emplois dans son abattoir porcin de Lampaul-Gumillau (Finistère).  Il y a moins d'un an donc. 

 

Le plan de continuation décidé par le tribunal de Commerce de Rennes imposait la fermeture du site de Lampaul pour "sauver "celui de Josselin. Toujours les mêmes prétextes : filière en difficulté face à la concurrence allemande et espagnole, salaires et "charges" trop élevés et maintenant l'embargo russe etc.

 

Les "bonnets rouges" s'emparaient de cette fermeture pour faire défiler, main dans la main,  patrons et salariés, tous très en colère, unis contre la "dictature" de Paris, de Bruxelles, des syndicats et bien décidés à sauver l'économie bretonne ensemble. Du capitalisme et de ses ravages, il ne sera bien sûr jamais question, cette grande union n'ayant qu'un objectif: associer les salariés à leur propre exploitation en servant des craintes, bien fondées, des salariés bretons. On allait voir ce que l'on allait voir....et on voit ! On a même vu les salariés licenciés de GAD Lampaul se heurter violemment  à  ceux de GAD Josselin.

 

Gad, entreprise familiale à l'origine, est contrôlée par les deux groupes coopératifs (au sens le plus capitaliste du terme) : CECAB pour 65 %  et PRESTOR pour 35 %. La recherche des profits maximum a déjà conduit la CECAB devant la justice - qui l’a condamnée avec 4 autres groupes -  en 2013 pour entente illicite sur les prix d’achat des porcs aux éleveurs pour spolier ces derniers. La solidarité entre Bretons....maintenant ce sont les salariés qu'on sacrifie sur le même autel.  En outre, la CECAB se réoriente vers la filière légumes (conserves et surgelés d'Aucy) beaucoup plus rentable actuellement.

 

Et comme en pays capitaliste, le hasard fait toujours bien les choses, il se trouve que curieusement, en plein mois d'Août, la SVA société d'abattage du groupe Intermarché, a justement besoin d'accroître son périmètre et se découvre passionnément intéressée par l'abattoir de Josselin.

 

Bien sûr, pas question de s'inscrire dans le plan de continuation qui contraindrait à reprendre les dettes mais on va sûrement trouver des "arrangements" pour faire prononcer la liquidation de GAD Josselin et,  fort opportunément n'en reprendre que les actifs...quant au nombre des emplois préservés, D. Langlois, le PDG de la SVA n'est pas en mesure de l'évaluer...

 

S'agit-il vraiment de sauver l'outil industriel performant de GAD Josselin?  Les multinationales auraient-elles cette vertu ? Récupérer le marché et surtout réussir un bon coup financier avec cette acquisition, voila le but poursuivi.

 

Le capitalisme reste roi au domaine des "bonnets rouges" mais les salariés qui se sont laissé enfumer l'an passé trouvent la potion amère. Ils ne se laisseront plus berner de la sorte, leur intérêt est de prendre le plus tôt possible  le chemin de la lutte contre le capital qui les broie, qu'il soit breton ou non.

 

 

 SOURCE: www.sitecommunistes.org

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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 18:32

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Communiqué de la Fédération PCF-56


La fermeture annoncée de GAD à Josselin et la suppression 1000 emplois serait une une nouvelle tragédie pour la région. Au total plus de 2000 emplois ont déjà été supprimés en Bretagne dans la filière, 5000 sont menacés. La crise s'accentue dans l'agroalimentaire breton.


Ce qui est en cause, ce sont les choix des patrons de l’agro-industrie qui n’ont pas modernisé l’outil de production à une époque où ils préféraient utiliser les aides de l’Europe pour s’étendre à l’étranger.


Ce qui est en cause c’est le dumping social en Europe, où il est plus rentable de faire abattre les cochons en Allemagne ou les travailleurs de l’est sont payés 3 ou 4 € de l’heure.


Le modèle économique actuel n’a pas d’avenir tant que ne sera pas définie et protégée une filière bretonne, du producteur au consommateur, incluant des abattoirs de proximité de nature à favoriser les circuits courts. Car après la fermeture des abattoirs de Malestroit et de Pontivy, et maintenant GAD, les éleveurs s’inquiètent de ne plus pouvoir disposer d’abattage local.


A l’heure où les travailleurs ont besoin d’être rassurés sur leur avenir, où le modèle dominant doit être remis en question, où les entreprises française doivent protégées du dumping social, il appartient à l’Etat de prendre ses responsabilités en mettant l’agroalimentaire sous tutelle pour rechercher avec les intéressés des solutions pérennes, en plaçant l’intérêt commun avant la recherche du profit immédiat.

 

 

Lanester le 13/08/2014

 

 

source: PCF56

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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 18:11

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Mais pourquoi donc les Bretons mangent-ils du beurre salé ? Pour avoir la réponse, poursuivons notre visite guidée en Bretagne en passant par les cuisines où vous apercevrez, sur la droite, un étrange gâteau au beurre : le kouign amann. C'est très bon et ça se mange sans faim !

Le journal vient d'arriver et le pain est tout frais. Dans la cuisine, la cafetière a lâché un rot signifiant que tout est passé. Il prend un bol, le remplit, ajoute deux sucres et le pose sur la table. Il se dirige vers le frigo. Ouvre la porte. Jette un oeil en haut, en bas, au milieu. Et lance soudain un cri à glacer le sang : « Y'A PLUS D'BEEEURRE !!! ». C'est ainsi qu'en Bretagne certaines matinées démarrent vraiment en eau de boudin.

Du beurre en cadeau de mariage

Ne cherchez pas ! Aucune région française ne compte autant d'accros au beurre, autant de travailleurs du petit matin qui ne peuvent affronter la rigueur du quotidien si leur café n'a pas été accompagné de cet indispensable ami du petit-déjeuner. Et bien sûr, cette quasi-dépendance tient à la particularité multiséculaire du beurre breton : il est salé. Il a du goût, du caractère et depuis nombre de générations, il est inscrit dans la traçabilité bretonne.


Mais il fut pourtant, pendant bien longtemps, un produit de luxe pour la classe rurale qui le produisait. Avec sa couleur dorée comme l'or, il était le produit précieux des campagnes où on le réservait pour le vendre au marché, souvent en motte joliment moulée. Dans les fermes, on devait se contenter généralement du saindoux, la graisse de porc. Quand il y en avait.

C'était un tel don du ciel, ce beurre, qu'il lui arrivait de servir de cadeau de noce. On offrait 25 kg de beurre comme on fait aujourd'hui un chèque pour offrir collectivement un voyage aux Antilles.


L'historienne Ségolène Lefèvre rappelle même, à ce propos, que pour l'un de ses deux mariages, Anne de Bretagne reçut en guise de cadeau, une bulle papale l'autorisant à manger du beurre salé même en période de carême, autorisation qui s'étendit à ses sujets. À l'époque, il est vrai, le duché de Bretagne était fort bien représenté à Rome comme en témoigne encore la présence de la chapelle Saint-Yves-des-Bretons devant laquelle, curieusement, a explosé un engin artisanal, l'an dernier. De toute évidence, il visait plutôt un pizzaïolo du coin que la pieuse descendance de la duchesse Anne.

Chez les seniors, on se souvient aussi qu'il n'y a pas si longtemps, des collégiens partaient en pension le dimanche soir avec un paquet de beurre dans leur paquetage, délicatement glissé par une mère attentionnée au cas où le menu de la cantine serait insuffisant en lipides qu'on croyait indispensables pour bien graisser la mécanique cérébrale du fiston pensionnaire. Et dans certaines crêperies, on pouvait apporter son beurre. C'est dire s'il occupe depuis longtemps une place que résume ce quadra breton : « La famille de ma femme est normande. Ils mettent de la crème dans tous leurs plats mais jamais de beurre sur la table ». Pauvre garçon !

Exonérés de gabelle

Mais pourquoi donc le beurre breton est-il salé ? D'abord parce que dans le lointain temps jadis, le sel était abondamment utilisé pour conserver les aliments. Il pouvait ainsi tenir plus longtemps et voyager bien au-delà de la Rance qui, contrairement à certains commentaires fantaisistes, n'a jamais été ainsi dénommée parce qu'elle marquait la limite de fraîcheur du beurre breton.


Mais si les Bretons ne lésinaient pas sur le sel, c'est aussi, et surtout, parce que la Bretagne était l'une des rares régions exonérées de gabelle, cet impôt sur le sel qui fut une sorte de TVA du temps jadis puisqu'elle touchait pratiquement tout le royaume. Sauf la Bretagne et quelques rares territoires. Quand on connaît l'aversion ancestrale des Bretons pour la fiscalité en tout genre (comme l'a prouvé un récent mouvement de mauvaise humeur !), on peut cependant penser qu'ils auraient préféré se mettre au beurre doux et au saindoux que de devoir garnir les caisses d'un souverain se faisant du beurre sur leur dos. Pour ne pas payer de taxe, ils étaient prêts à tout !


Par la grâce de cette exonération fiscale, le beurre salé a donc prospéré sur les tables bretonnes mais aussi dans les casseroles où il a très longtemps été symbolique de la cuisine bretonne au beurre, un brin roborative.

Un gâteau venu d'ailleurs

Depuis le tournant des années 80 et le virage de la gastronomie armoricaine, devenant soudain inventive et inspirée, le beurre est un peu moins présent dans la cuisine armoricaine. Mais il n'a pas perdu de poids dans la grande spécialité bretonne : le kouign amann. Un truc indéfinissable mais qui en bouche, renvoie le miel au rang de produit acidulé.


Un dessin animé japonais qui a fait marrer les réseaux sociaux, témoigne que même au pays du Soleil Levant, le kouign amann a eu un effet ravageur sur les Nippons médusés par leur découverte de ce gâteau semblant tombé de la Voie lactée.


Si vous êtes en vacances dans la région, vous ne pouvez donc repartir sans l'avoir au moins goûté. Et si vous trouvez que ce n'est pas assez sucré, vous pouvez rajouter dessus une couche de caramel au beurre salé. C'est très bon et cela vous fera une petite douceur pour achever agréablement notre balade estivale chez les Bretons typiques.

 

Merci de votre visite et, en sortant, n'oubliez pas le druide.

 

 

René PEREZ

 

source: http://www.letelegramme.fr

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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 10:47

140820-OF-gens-de-mer-la-cgt-craint-le-naufrage_1.jpgJean-Paul Hennequin et Yves L'Helegouarc'h, secrétaires CGT des marins du Grand Ouest et de Concarneau.

 

Le foyer des gens de mer de Concarneau est fermé depuis février 2013. Nul ne sait si le bâtiment qui appartient à l'Enim est en vente ou non. L'association de gestion est en dépôt de bilan.

L'hôtel des gens de mer de Concarneau est fermé depuis février 2013. Selon la CGT des marins du Grand Ouest, le bâtiment appartient à l'Établissement national des invalides de la marine (Enim), caisse de retraite et de sécurité sociale des marins. La gestion est confiée depuis 1946 à l'Association pour la gestion des institutions sociales maritimes (Agism).


Jusqu'à cette année, l'Enim comblait les déficits des foyers des gens de mer, qui emploient 120 personnes dans huit établissements en France. Ces subventions sont désormais supprimées. L'Agism a aussi été placée en redressement judiciaire, en mai 2013, par le tribunal de commerce de Paris. La période d'observation s'étale jusqu'au 6 novembre de cette année. La CGT s'inquiète d'une possible liquidation de l'association et du licenciement des 120 salariés. Déjà sept personnes ont été licenciées à Concarneau, lors de la fermeture du foyer.


La crise et la concurrence


La CGT a alerté le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, début juin. « C'est un véritable abandon du ministère, des Affaires maritimes et de l'Enim, assure Jean-Paul Hennequin, secrétaire CGT des marins du Grand Ouest. On ne peut pas leur interdire de se retirer mais au moins de prévoir un plan sur le long terme pour la sauvegarde des établissements et de leur personnel. »


Pour Concarneau, c'est déjà trop tard. « Même si la part des marins du port de pêche est ramenée à sa plus simple expression maritime, il reste du passage à Concarneau grâce à la réparation navale, rapporte Yves L'Helgoualc'h, secrétaire du syndicat des marins CGT de Concarneau. On ignore si le bâtiment est en vente ou non. S'il est en vente et s'il est vendu un jour (1), on demande à l'Enim de reverser cet argent à l'Agism pour permettre peut-être de consolider les finances des autres établissements encore ouverts. »


Nicolas Duval est le directeur de l'hôtel-restaurant de Brest. « Nous faisons face à la crise et à la concurrence. Il y a 10 ans, il y avait quatorze points de vente sur le port à Brest. Aujourd'hui, il y en a 42. » À Brest, le prix d'une nuit pour le grand public est de 76 € pour deux personnes, petit-déjeuner non compris. « Les marins ont 20 % de réduction sur ce prix. La différence était auparavant compensée par l'Enim. »


La CGT des marins a demandé un audit des comptes de l'association, le président a refusé. « Nous sommes en relation avec le secrétaire du comité d'entreprise de l'Agism et de plusieurs salariés de l'association. Nous demandons un vrai fonctionnement. Ce refus de laisser expertiser les comptes de l'Agism est un délit d'entrave que nous contestons. »


(1) Hier, veille de 15 août oblige, la rédaction n'a pu rentrer en contact avec l'Enim.

 

 

source: http://www.ouest-france.fr [15/08/2014]

 

 


Lire aussi

 

-Bretagne-Hôtels des gens de mer. La CGT des marins du Grand Ouest demande un plan de sauvetage (letelegramme.fr 15/08/2014)

-Les institutuions sociales maritimes dans la tourmente (http://www.ouest-france.fr 13/06204)


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La grève qui nous sèvre!
par Floréal

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...à propos des bénéfices secondaires de la grève à Radio-France

Dans Télérama, des lecteurs branchés s’affrontent à fleurets mouchetés (comme il sied dans l’hebdo culturel de l’élite) à propos de la grève dure à Radio-France: si les uns déplorent à mots couverts que la grève les prive inhumainement de leur lot quotidien de boboïsme branché, d’autres, un peu plus à gauche, appuient mollement la grève : ne vise-t-elle pas à défendre ce cher « service public » sans lequel, de leur propre aveu, certains « Téléramistes » ne supporteraient plus le dur fardeau d’exister ?

Quant à nous, bourricots de bolcheviks obtus que nous sommes, nous soutenons sans réserves cette grève. Et cela pour de tout autres raisons que l’élite téléramiste :

  • la première raison est que la grève à Radio-France est un des trop rares exemples d’action DE CLASSE déterminée contre les effets antisociaux de l’austérité hollando-maastrichtienne (même si hélas, trop de journalistes appuient la manœuvre de diversion lancée par Fleur Pellerin pour faire de M. Gallet le bouc émissaire des décisions gouvernementales). Cette grève illimitée montre que des travailleurs peuvent encore se battre pour GAGNER et pas pour « témoigner de leurs aspirations » à l’occasion de « journées d’action » sans lendemain qui laissent d’avance le dernier mot au MEDEF et Valls-MEDEF.
  • La seconde raison est que cela fait un bien énorme au moral que de savoir que chaque jour que le Bon Dieu fait, des millions de braves gens qui se croient « de gôôôche », ne recevront pas leur injection matutinale de social-libéralisme, d’anticommunisme secondaire et d’’euro-atlantisme « humanitaire » administrée par MM. « Pat Co » et B. Guetta, ; grâce à ces irresponsables de grévistes, les intoxiqués de Patricia Clark et de ses « kids » seront frustrés de leur dose quotidienne de frenglish (dans l’émission « Come on ! » rebaptisée « Alive »). En vérité, ce SEVRAGE idéologique de masse est presque aussi salutaire que celui qu’a subi naguère notre pays tout entier quand la grève ouvrière de mai 68 eut « coupé le jus » (et le micro !) aux anticommunistes professionnels de feue l’ORTF !

Pourtant notre bonheur reste incomplet : car pendant que les euro-prédicateurs de Radio-bobo sont réduits au silence, les Radio-beaux-beaufs du privé continuent d’occuper le « temps de cerveau disponible » : entre deux pubs assourdissantes, RTL, Europe 1, RMC, ont tout loisir pour marteler leurs propos antisyndicaux, pour poursuivre leur ramdam anti-fonctionnaires et pour organiser leur promo même plus larvée du FN et de Sarkozy (cherchez la différence !). Se déverse ainsi à plein jet sur le tamtam permanent du MEDEF et de la droite contre les acquis sociaux, les « assistés » (sic) et le code-du-travail-d’où-nous-vient-tout-le-mal ;  sans oublier bien sûr  l’éloge permanent des « States », la célébration émue de la « Belle-Europe-que-v’là », la diabolisation incessante des « ennemis-de-l’Occident » (Russes, Cubains, Coréens, cocos, « islamistes », grévistes de tous poils, etc.), l’éternelle question posée à tout bout de champ par le « journaliste » de service : « mais-que-font-nos-voisins-anglo-saxons-à-ce-sujet ? », l’allégeance obsédante à Frau Merkel, le tout sur fond de bain linguistique anglo-américain…

 

Alors s’il vous plait, travailleurs des radios privés, mettez-vous vite en grève aussi : pas seulement pour soutenir vos vaillants camarades du public (ça s’appelle la solidarité de classe), mais pour faire pleuvoir sur toute la France un bienfaisant mutisme réparateur.  Vite, vite, croisez-vous les bras aussi et rendez ainsi aux citoyens le plaisir de penser par eux-mêmes. Ils auront peut-être alors – qui sait ? – l’idée de revendiquer un audiovisuel public démocratisé et véridique qui soit enfin soustrait au duopole des oligarques du privé et d’une propagande d’Etat aussi doucereuse qu’omniprésente !

Floréal, le 1er/04/2015

Pétition

Halte à la fascisation en Ukraine

Halte à la marche à la 3ème guerre mondiale

pour signer la pétition

cliquer ici

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Billets

A lire ....

150406_ic-155-avril2015-copie-1.jpg

Initiative Communiste n°155 (Avril 2015)

Pour recevoir ce numéro ou vous abonner

Contactez le journal -Initiative Communiste

BP 30111-62802 LIEVIN

ou adressez-vous à un militant du PRCF
 

 

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A voir et écouter...

Les cons ça ose tout !
L'âge de la retraite
La grève surprise

A voir et écouter

L'Internationale en breton
L'internationale en français
L'affiche rouge-l'armée du crime
Le chant des partisans (Marc Ogeret)
sortir de l'euro.....
Frédéric LORDON-Médiapart
Frédéric LORDON/France-Culturel/ 26-11-2013
Jacques SAPIR-10/12/2013 (blog)
La Guerre Sacrée

Radio Libertaire 89.4

ALR-libertaireSamedi 31 décembre 2011 de 11 h 30 à 13 h 30

Annie Lacroix-Riz , historienne, participera

à l’émission « Chroniques syndicales » 

consacrée au dossier Renault

sur Radio Libertaire

89,4 MHz FM en Ile-de- France

Pour écouter sur internet cliquez ici !